Le profil disciplinaire de la France reste marqué par une forte spécialisation en Mathématiques. La part de la discipline dans les publications françaises est 70 % plus élevée que dans l’ensemble des publications mondiales (indice 1,7,
graphique 32.01). La part des Sciences de la Terre et de l’Univers, de la Physique, de la Biologie fondamentale et de la Recherche médicale, dans les publications françaises, est de 11 à 16 % au-dessus de la part de ces disciplines dans les publications mondiales. Son indice de spécialisation est proche de la moyenne mondiale en Sciences humaines et en Informatique. Il est inférieur à la moyenne mondiale de 10 à 30 % en Sciences pour l’ingénieur, Chimie, Biologie appliquée et en Sciences sociales. L’indice de spécialisation observé dépend à la fois de la distribution des publications par discipline en France et de cette distribution dans le monde. Ainsi, la forte progression des publications de la Chine tend à faire baisser mécaniquement la spécialisation de nombreux pays dans ses disciplines de prédilection, la chimie et les sciences pour l’ingénieur. Symétriquement, elle tend à faire augmenter la spécialisation de nombreux pays en Recherche médicale où elle est relativement peu présente.
Le profil disciplinaire de l’Allemagne est équilibré, son indice maximal étant de 1,3 en Sciences humaines et son indice minimal de 0,8 en Informatique, Sciences pour l’ingénieur et Biologie appliquée-écologie (
graphique 32.01). Le Royaume-Uni présente au contraire, un profil contrasté, très spécialisé en Sciences humaines et en Sciences sociales (indice supérieur à 2) et non spécialisé en Chimie, Physique, Sciences pour l’ingénieur, Biologie appliquée-écologie, Mathématiques et Informatique (indices inférieurs ou égaux à 0,8). L’Italie dispose d’un profil assez équilibré, avec toutefois un indice de 1,4 en Recherche médicale. Elle est spécialisée en Mathématiques, Biologie fondamentale, Sciences de l’univers et Biologie appliquée-écologie. Elle apparaît non spécialisée en Sciences sociales, avec un indice de 0,8 supérieur toutefois à celui de la France, et en Chimie (0,7).
Les États-Unis sont spécialisés en Sciences humaines et Sciences sociales (1,7 et 1,6) (
graphique 32.02). Ils sont également spécialisés en Recherche médicale (1,4) et en Biologie fondamentale (1,2), mais non spécialisés en Chimie (0,5) et en Sciences pour l’ingénieur (0,6) (
graphique 32.02). Les profils disciplinaires de la Chine et du Japon présentent de forts contrastes. La Chine est fortement spécialisée en Chimie (1,6) et Sciences pour l’ingénieur (1,4) ; le Japon est spécialisé en Physique, Recherche médicale (1,4) et Biologie fondamentale (1,1). Ces deux pays apparaissent très déspécialisés en Sciences humaines et Sciences sociales.
Les publications françaises ont un indice d’impact légèrement inférieur à la moyenne mondiale de 1 (
tableau 32.03). Leur nombre de citations par publication est supérieur à la moyenne mondiale en Sciences de la terre et de l’univers, en Biologie appliquée-écologie et en Physique. L’impact est à la moyenne mondiale en Recherche médicale et Biologie fondamentale. L’Allemagne a un impact supérieur à la moyenne mondiale dans toutes les disciplines, sauf en Informatique et Sciences pour l’ingénieur Les publications du Royaume-Uni ont un impact supérieur à celles de la France et de l’Allemagne dans toutes les disciplines (
graphique 32.04).
Au grain plus fin des domaines de recherche, le
tableau 32.03 fournit une sélection de domaines pour lesquels la France a plus de 500 publications en 2017 et un indice de spécialisation supérieur à 1,2. Le classement décroissant suivant les indices de spécialisation des publications françaises souligne la forte spécialisation de la France en Maladies infectieuses et en Mathématiques fondamentales. La France est aussi très spécialisée en Mécanique et Astronomie et astrophysique. Les domaines pour lesquels la France présente les impacts les plus élevés sont Astronomie et astrophysique et Neurologie clinique, suivie par les Géosciences et la Microbiologie.