Plusieurs indicateurs mesurent le développement des diplômes d’enseignement supérieur dans la population. Les premiers, comparables entre pays ou entre périodes, sont des proportions de diplômés dans des groupes d’âges. Les seconds, proportions de diplômés mesurées dans des cohortes de sortants et proportions de nouveaux diplômés par classe d’âge, rendent compte des évolutions récentes.
La France est le 21e pays de l’
OCDE pour sa proportion de diplômés de l'enseignement supérieur aux âges de pleine activité, de 25 à 64 ans. En 2021, la proportion française (41 %) est très proche de la proportion moyenne des pays de l'
OCDE (40 %) (
graphique 22.01). L’allongement des études et les développements des effectifs étudiants sont importants dans de nombreux pays, comme ils l’ont été en France au cours des années 1990. La France est le 14e pays de l’
OCDE pour sa part de jeunes de 25 à 34 ans diplômés de l'enseignement supérieur (50 %). Elle est un des pays de l’
OCDE pour lesquels ces générations comptent les plus fortes proportions de diplômés de formations courtes professionnelles (6e rang) et les plus faibles de diplômés d’une licence, d’une ancienne maîtrise ou d’un équivalent (28e rang). Les titulaires de masters, diplômes d’ingénieurs, commerce et doctorats de santé sont bien représentés parmi les 25‑34 ans (7e rang ;
graphique 22.02).
L’Union européenne a atteint, en 2019, l’objectif de Lisbonne, associé à l'émergence d'une société des connaissances, qui était fixé à 40 % de jeunes adultes de 30‑34 ans titulaires d’un diplôme d’enseignement supérieur pour 2020. La France compte 49,5 % de diplômés du supérieur à cet âge, dépassant ainsi largement l’objectif de Lisbonne et la moyenne de l’UE.
Un deuxième indicateur permet d’appréhender, au niveau national, les diplômes obtenus par les jeunes sortis récemment de formation initiale : il mesure la proportion des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, parmi les sortants. Cette proportion atteint 50 % pour les jeunes sortis de 2018 à 2020, dont 27 % sortent diplômés de niveau master, 11 % de niveau licence et 12 % ont validé des études supérieures courtes (
tableau 22.03). Avec le développement des cycles « Licence Master Doctorat » (
LMD), les sortants les plus récents ont davantage poursuivi leurs études au niveau du master (M). La part des sortants diplômés du supérieur est en progression depuis 10 ans (50 % après 42 %).
Parmi les sortants de formation initiale, 39 % possèdent au plus un diplôme de l'enseignement secondaire. Par ailleurs, 11 % possèdent uniquement le diplôme national du brevet ou n'ont aucun diplôme.