A la rentrée 2021, 71 500 étudiants sont inscrits en doctorat, soit une hausse des effectifs de 1 % en un an, mais une baisse de 9 % par rapport à la rentrée 2011 (
graphique 38.01). Cette légère hausse constatée à la rentrée 2021 est sans doute liée à un report ou à la prolongation des contrats doctoraux en raison de la crise sanitaire. La baisse observée entre 2011 et 2021 touche principalement les sciences humaines et humanités (- 20 %), ainsi que les sciences de la société (- 17 %). Les effectifs des doctorants en sciences exactes et applications diminuent plus faiblement (- 2 %), alors que ceux en sciences du vivant (biologie, médecine et santé, ainsi que sciences agronomiques et écologiques) augmentent (+ 9 %).
À la rentrée 2021, le nombre d’inscrits en première année de doctorat est en hausse de 2% par rapport à la rentrée 2020 et s’établit à 16 400 doctorants (
graphique 38.02). Cette hausse concerne les sciences du vivant (+ 8 %), ainsi que les sciences exactes et applications (+ 5 %). Par rapport à la rentrée 2011, l’effectif des nouveaux inscrits a baissé de 10 %. Cette évolution concerne notamment les sciences humaines et humanités (- 32 %) et les sciences de la société (- 30 %). En revanche, entre la rentrée 2011 et la rentrée 2021, le nombre d’inscrits en première année de doctorat a progressé de 19 % en sciences du vivant et de 4 % en sciences exactes et applications.
Parmi les doctorants inscrits en première année en doctorat en 2021‑22, 81 % sont inscrits avec un diplôme français et 19 % avec un diplôme étranger (
tableau 38.03). Les deux tiers le sont avec un diplôme national de master et 13 % avec un diplôme conférant le titre de master (y compris un double cursus de master et d’études d’ingénieur).
À la rentrée 2021, parmi les 98 % de doctorants dont la situation financière est connue, 78 % ont bénéficié d’un financement pour leur thèse, soit une augmentation de 11 points par rapport à la rentrée 2011 (
tableau 38.04). Une grande partie des doctorats financés le sont par des financements publics tels que les contrats doctoraux alloués par les établissements d’enseignement supérieur sous tutelle du
MESR (40 %), ainsi que des financements relevant d’un organisme de recherche (16 °%). Les conventions industrielles de formation par la recherche (Cifre) représentent 10 % des doctorats financés et les financements spécifiques pour doctorants étrangers 12 %.
Depuis 2011, près de 14 000 docteurs sont diplômés chaque année, à l’exception de l’année 2020 où seuls 11 800 doctorats ont été délivrés (
graphique 38.05). En 2020, la crise sanitaire a entraîné la fermeture temporaire des centres de recherche et des universités. De ce fait, le contrat d’un nombre important de doctorants a été prolongé de plusieurs mois et les soutenances de leur thèse ont été décalées d’autant. S’établissant à 13 600, le nombre de docteurs diplômés en 2021 augmente de 15 % par rapport à l’année 2020, mais reste légèrement en déçà de celui observé en 2019, soit une baisse de 2 % sur la période 2019‑2021 et de celui observé en 2011, soit une baisse de 4 % sur toute la période 2011‑2021 .
Enfin, si la durée de préparation de la thèse a progressivement diminué de 2010 à 2020, elle a augmenté entre la promotion 2020 et la promotion 2021, certainement du fait de la crise sanitaire et de la prolongation des contrats qu’elle a induit (
graphique 38.06). Ces durées de préparation varient sensiblement en fonction de la discipline étudiée (
tableau 38.07), avec notamment une durée de thèse en sciences humaines et sociales qui est plus longue que pour toutes les autres disciplines.