Entre 1998 et 2000 près de la moitié des entreprises de recherche-développement (R&D) et d'ingénierie déclare avoir participé pleinement à l'innovation. 73% des entreprises de la R&D ont été impliquées contre 44% dans l'ingénierie. Pour assurer leur compétitivité et leur crédibilité scientifiques, elles mobilisent des ressources considérables, entretiennent des liens étroits avec l'industrie ce qui les incite à propulser des stratégies d'innovation auprès des groupes industriels qui utilisent les laboratoires de recherche. L'étude s'attache à analyser les raisons d'un manque d'innovation auprès de certaines entreprises, les sources d'information utilisées pour innover ainsi que la répartition des types de partenariat. La taille de l'entreprise semble jouer un rôle primordial sur le processus d'innovation.
L'innovation dans le secteur des services, et en particulier dans la banque et l'assurance, ne se limite pas à la seule innovation technologique, même si c'est essentiellement celle-ci qui impulse les nécessaires changements organisationnels dans ce domaine. Contrairement aux travaux précédents, la présente étude ne se borne pas à analyser les innovations technologiques, mais élargit son champ d'investigation aux formes non technologiques de l'innovation. Il en ressort que dans le secteur des services, l'innovation concerne principalement les grandes entreprises, porte fréquemment sur les procédés ou s'accompagne des changements organisationnels. C'est essentiellement le souci de satisfaire à la clientèle qui incite à améliorer la qualité des produits et des prestations, tant dans la banque que dans l'assurance.