L’emploi du temps des étudiants varie principalement selon la filière d’études. Les formations sélectives sont celles dans lesquelles tant le nombre d’heures d’enseignement hebdomadaire que le nombre d’heures consacrées au travail personnel sont les plus élevés. À mesure que les étudiants avancent dans leurs cursus, le temps consacré au travail personnel augmente, tandis que les heures d’enseignement diminuent. L’exercice d’une activité rémunérée modifie également l’organisation de l’emploi du temps studieux.
Le temps consacré aux enseignements et au travail personnel se répartit inégalement selon le type d’études et le niveau d’études (graphique 16.01). En moyenne, sans tenir compte des étudiants inscrits en troisième cycle, les étudiants déclarent suivre 19 heures de cours hebdomadaires. Dans le cas des étudiants de premier cycle, le temps consacré aux enseignements est le plus important dans les formations sélectives, à fort encadrement pédagogique et à effectifs restreints. Parmi ces dernières, les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) se distinguent assez nettement, avec 34 heures de cours hebdomadaires, suivies des instituts universitaires de technologie (IUT) et des sections de techniciens supérieurs (STS).
Le temps consacré au travail personnel varie également selon les filières. En prenant en compte le temps de présence en cours, on peut distinguer plusieurs cas de figure. Dans une première catégorie, on trouve d’abord les filières dans lesquelles le temps de travail personnel est nettement supérieur au temps consacré aux enseignements, à savoir essentiellement les filières de santé, dans lesquelles les étudiants consacrent en moyenne 31 heures par semaine au travail personnel (pour 15 heures d’enseignement). Bien qu’avec des durées moindres, les emplois du temps en école de la culture sont sur le même modèle. Parmi les filières demandant un temps de travail personnel assez élevé, les élèves de CPGE sont ceux qui ont les emplois du temps studieux les plus chargés, consacrant 21 heures hebdomadaires au travail personnel, qui s’ajoutent aux 34 heures d’enseignement hebdomadaires.
La durée moyenne des emplois du temps studieux dépend également du cycle d’études : avec l’avancée dans le cursus, la durée des enseignements décroît pour laisser de plus en plus de place au travail personnel autonome (graphique 16.02). Alors qu’au niveau Licence, le travail studieux est organisé autour des heures d’enseignement suivies (20 heures par semaine en moyenne) avec un temps plus réduit consacré au travail personnel (en moyenne 14 heures hebdomadaires), au niveau Master, le temps consacré aux enseignements et le temps consacré au travail personnel s’équilibrent, puisque les étudiants consacrent en moyenne 17 heures hebdomadaires aux enseignements et 16 heures au travail personnel. Enfin, en 3ème cycle , les étudiants ne consacrent plus que 9 heures par semaine aux enseignements, quand le travail personnel les occupe en moyenne 20 heures par semaine.
Près de 40 % de l’ensemble des étudiants déclarent être satisfaits ou très satisfaits de l’organisation de leurs études et de leur emploi du temps. Toutefois, ceux qui ont le plus d’heures d’enseignements hebdomadaires sont les plus nombreux à souhaiter consacrer moins de temps à cette activité (23 % des étudiants en IUT, 26 % des étudiants en CPGE et 28 % des étudiants en STS) (tableau 16.03). A l’inverse, les étudiants ayant le moins d’heures d’enseignement sont les plus nombreux à souhaiter consacrer plus de temps aux enseignements. En ce qui concerne le temps de travail personnel, presque la moitié des étudiants (45 %) déclarent souhaiter y investir plus de temps. Ici aussi, ce sont les étudiants qui consacrent le moins de temps au travail personnel qui sont les plus nombreux à déclarer souhaiter y consacrer plus de temps.
Enfin près de 15 % de l’ensemble des étudiants déclarent de pas pouvoir assister à certains enseignements (graphique 16.04). La principale raison invoquée reste l’exercice d’une activité rémunérée parallèlement aux études (6,2 % des étudiants) suivi du chevauchement des cours (4,2%). L’exercice d’une activité rémunérée modifie sensiblement l’emploi du temps des étudiants : lorsqu’ils travaillent à côté de leurs études (46 % de l’ensemble des étudiants), les étudiants déclarent en moyenne deux heures d’enseignements et deux heures de travail personnel de moins par semaine.
Pour citer cet article :
fermer
16.01 Emploi du temps studieux par filières d'études (en heures, en %)
Les étudiants en CPGE consacrent en moyenne 34 heures par semaine aux enseignements (cours, TD, TP).
1 Filières universitaires
Vous pouvez intégrer ce graphique à votre site Web ou à votre blog en copiant ce code HTML et en le collant dans le code source de votre site Web/blog :
fermer
16.02 Emploi du temps studieux par niveau d'études (en heures, en %)
Les étudiants inscrits au niveau Licence consacrent en moyenne 20 heures par semaine aux enseignements (cours, TD, TP).
Vous pouvez intégrer ce graphique à votre site Web ou à votre blog en copiant ce code HTML et en le collant dans le code source de votre site Web/blog :
fermer
16.03 Satisfaction de l'emploi du temps studieux (en %)
55 % des étudiants inscrits en Lettres, Sciences humaines et sociales souhaitent consacrer plus de temps au travail personnel pour les études.
Vous pouvez intégrer ce tableau à votre site Web ou à votre blog en copiant ce code HTML et en le collant dans le code source de votre site Web/blog :
fermer
16.04 Absence à certains enseignements et raisons des absences (en %) 1
1 Réponses multiples possibles.
6,2 % des étudiants déclarent ne pas avoir pu assister à certains enseignements du fait de l'exercice d'une activité professionnelle.
Vous pouvez intégrer ce graphique à votre site Web ou à votre blog en copiant ce code HTML et en le collant dans le code source de votre site Web/blog :
fermer
Publications statistiques connexes
La première fiche thématique concerne les données sociodémographiques et académiques des étudiant-e-s. Il s'agit de la répartition des étudiant-e-s selon différents critères sociodémographiques et académiques.
Il s'appuie sur les résultats de l'enquête nationale Conditions de vie des étudiants 2016, réalisée au printemps 2016 par l'OVE auprès d'un échantillon représentatif de la population étudiante en France.
Ces résultats montrent, par certains aspects, une amélioration des conditions de vie des étudiants : ces derniers se déclarent dans l’ensemble plus satisfaits de leurs études et parviennent (un peu) mieux à concilier activité professionnelle et vie universitaire.
Toutefois, ils confirment aussi la fragilisation croissante de certaines franges de cette population, que ce soit du point de vue de la santé ou des difficultés financières. Les conditions sociales des étudiants, et les conditions de vie qu’elles configurent restent un des éléments explicatifs des différences observées.
Cependant, l’origine migratoire, la nationalité, la parentalité ou le sexe sont autant de facteurs qui modifient également l’expérience étudiante. Ces différences vont nourrir une forte segmentation des parcours étudiants en termes de filières, de niveau d’études et de disciplines, et c’est au sein de ces clivages que l’on peut identifier des étudiants plus vulnérables que les autres.
Traduction
16 - schedules and pace of studies - Feres Belghith & Odile Ferry