Cette fiche a été actualisée. Consultez la fiche 14. la vie étudiante : le travail rémunéré dans L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France n°7 - avril 2014
En 2010, sept étudiants sur dix ont exercé une activité rémunérée. Si 20 % des étudiants réservent cette activité à la période estivale, 50 % connaissent une période d’activité rémunérée en cours d’année universitaire. La part des étudiants exerçant une activité rémunérée liée à leurs études atteint 14 % en 2010, en progression de 5 points par rapport à 2006
En 2010, 50 % des étudiants ont exercé une activité en cours d’année universitaire (graphique 16.01). Parmi ces derniers, 22 % ont travaillé sur plus de 6 mois par an (sans distinction du nombre d’heures de travail hebdomadaire effectuées). Un peu plus des deux tiers ont exercé une activité rémunérée non liée à leurs études.
La part des étudiants qui exercent une activité rémunérée durant les études a légèrement augmenté entre 2006 et 2010, passant de 47% à 50%. Cette augmentation est principalement due à l’évolution de la part des étudiants qui ont exercé une activité rémunérée liée à leurs études, qui est passée de 9 % de l’ensemble des étudiants en 2006 à 14 % en 2010 (à champ constant) L’activité rémunérée prend des formes différentes selon le type d’études suivies. De manière générale, les étudiants des filières sélectives sont moins nombreux à exercer une activité rémunérée pendant l’année universitaire. C’est le cas notamment des étudiants en CPGE. Seuls 16 % d’entre eux déclarent exercer une activité rémunérée pendant l’année universitaire (tableau 16.02). Outre un effet de l’âge (les élèves de CPGE sont parmi les plus jeunes alors que la proportion d’étudiants qui exercent une activité rémunérée augmente avec l’âge), le moindre taux d’exercice d’une activité rémunérée s’explique notamment par le rythme scolaire en CPGE (ils ont en moyenne 32 heures de cours par semaine contre 21 heures pour l’ensemble des étudiants).
Certaines activités rémunérées peuvent être intégrées au projet de formation, notamment dans les formations à visée professionnalisante. Dans ce cas, l’assiduité aux cours est parfaitement conciliable avec la réalisation d’un stage (notamment pour les IFSI, les écoles d’ingénieurs ou de management) ou l’exercice d’une activité rémunérée sous la forme du salariat étudiant (formation de santé et IUFM).
Dans les filières où le stage occupe une place moins centrale dans le cursus, notamment à l’université, de 10 à 15 % des étudiants exercent une activité professionnelle liée à leurs études. Mais la part de ceux qui exercent une activité non liée à leurs études est très supérieure (47 % en Lettres et Sciences humaines et sociales et 38 % en Droit, économie, gestion). La recherche de l’autonomie financière motive ce choix pour près d’un étudiant sur deux malgré la perception de la difficulté de concilier travail rémunéré et études. D’autres caractéristiques influencent également l’accès aux différents types d’activités rémunérées. Ainsi, les étudiants les plus âgés et ceux qui vivent en couple ont une probabilité plus élevée de travailler, que l’activité soit ou non liée aux études (tableau 16.03). Parallèlement, se dessine une différenciation sociale et sexuée des activités rémunérées. Ainsi, les femmes et les non boursiers ont une probabilité plus forte d’avoir un travail non liée aux études alors que les enfants de cadres et professions intellectuelles supérieures ont une probabilité plus forte d’avoir un travail lié à leurs études.
Enfin, le regard que portent les étudiants sur l’exercice d’une activité rémunérée est nuancé et varie selon les caractéristiques des étudiants (tableau 16.04). Si parmi l’ensemble des étudiants travaillant pendant l’année universitaire c’est l’aide au financement des études qui apparait comme la première explication de l’exercice d’une activité rémunérée (pour 43 % d’entre eux), cette explication ne vient qu’au second rang pour ceux dont l’activité est la plus intense (plus de 17 heures par semaine) et pour les plus âgés (plus de 23 ans). Ces derniers considèrent principalement que le revenu qu’ils tirent de leur travail leur est indispensable pour vivre.
Feres Belghith, Simon Le Corgne & Élise Verley
Pour citer cet article :
fermer
16.01 Fréquence et formes de l'activité rémunérée des étudiants en 2010 (en %)
Vous pouvez intégrer ce graphique à votre site Web ou à votre blog en copiant ce code HTML et en le collant dans le code source de votre site Web/blog :
fermer
16.02 Filières d'études et type d'activité rémunérée (en %)
Vous pouvez intégrer ce tableau à votre site Web ou à votre blog en copiant ce code HTML et en le collant dans le code source de votre site Web/blog :
fermer
16.03 Facteurs expliquant l'exercice d'une activité rémunérée
ns : non significatif.
Pour identifier les facteurs susceptibles de déterminer le type d’activité rémunérée exercée, on a utilisé un modèle de régression logistique. Cette méthode a l’avantage d’isoler l’effet propre d’une variable en neutralisant les effets respectifs des autres variables intégrées au modèle. On lira ainsi : à égalité pour toutes les autres variables prises en compte, la probabilité d’exercer une activité rémunérée non liée aux études au cours de l’année universitaire est plus élevée pour les filles.
Vous pouvez intégrer ce tableau à votre site Web ou à votre blog en copiant ce code HTML et en le collant dans le code source de votre site Web/blog :
fermer
16.04 Le travail rémunéré dans le cadre des études, la perception des étudiants (en %)
Plusieurs réponses possibles.
Vous pouvez intégrer ce tableau à votre site Web ou à votre blog en copiant ce code HTML et en le collant dans le code source de votre site Web/blog :
fermer