Cette fiche a été actualisée. Consultez la fiche 27. les dépenses intérieures de recherche et développement dans L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France n°10 - Avril 2017
Dans le secteur privé, cinq branches de recherche (automobile, pharmacie, aéronautique, composants électroniques et activités informatiques et service d’information…) exécutent la moitié de la dépense intérieure de R&D des entreprises en 2010. Dans le secteur public, les organismes de recherche (EPST, EPIC) exécutent 56 % de la dépense intérieure de R&D des administrations en 2010.
En 2010, la dépense intérieure de recherche et développement des entreprises (DIRDE) s’élève à 27,4 milliards d’euros (Md€), celle des administrations (DIRDA) représente 16,0 Md€. Par rapport à 2009, l’évolution de la DIRD résulte de la hausse des dépenses des administrations (+ 3,2 % à prix constants) et de celle plus modérée des entreprises (+ 2,6 % à prix constants) (tableau 30.01). D’après les dernières estimations en 2011, la progression de la DIRD ralentirait (+ 2,2 % en volume) du fait d’une progression plus faible (+ 1,4 %) de la DIRD des administrations. Les entreprises conserveraient un taux d’évolution de même niveau (+ 2,6 % en volume).
La répartition de la DIRDE dans les principales branches de recherche témoigne d’une concentration importante (tableau 30.02). Cinq branches de recherche concentrent 50 % du potentiel de recherche et développement : l’industrie automobile (15 % de la DIRDE), l’industrie pharmaceutique (12 %), la construction aéronautique et spatiale (11 %), les composants, cartes électroniques, ordinateurs et équipements périphériques (5 %) et les activités informatiques et services d’information représentent (6 %). En une dizaine d’années, la position de l’automobile s’est renforcée principalement au détriment de la construction aéronautique (qui était la première branche de recherche jusqu’en 1997). L’ensemble des branches de services regroupe 18 % de la DIRDE soit 4,9 Md€. Depuis 2007, les branches de service sont très dynamiques, en moyenne annuelle leur évolution est beaucoup plus importante (+ 15,8 % en volume par an) que celle des branches industrielles (- 0,3 % en volume par an).
En 2010, la part des entreprises dans l’exécution des travaux de R&D en France s’élève à 63 %, ce qui place la France devant le Royaume-Uni (61 %) mais loin derrière le Japon (77 %), la Corée du Sud (75 %), les États-Unis (70 %) et l’Allemagne (67 %) (graphique 30.04). Il faut toutefois prendre garde, dans les comparaisons internationales, au fait que la recherche des entreprises françaises ne couvre pas tout le champ technologique et industriel de notre pays. Une part non négligeable de la R&D technologique de haut niveau est assurée au sein d’organismes publics de recherche ou de fondations. La recherche publique est effectuée dans les organismes de recherche (56 % de la DIRDA en 2010), les établissements d’enseignement supérieur (39 %), les ministères et les autres établissements publics (1 %) et enfin le secteur associatif (graphique 30.03). En 2010, les établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST), au nombre de neuf, réalisent 37 % de la DIRDA. Ils sont de taille très hétérogène : le CNRS, multidisciplinaire exécute 19 % de la DIRDA, l’INRA 5 % et l’INSERM 5 %. Les établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) réalisent eux 23 % de la DIRDA. L’activité de recherche est aussi très concentrée dans les EPIC, avec 15 % de la DIRDA pour le CEA et 3 % pour le CNES. Les douze autres EPIC représentent 5 % de la DIRDA. Entre 2009 et 2010, la DIRD a progressé à prix constants dans les EPST (+ 2,3 %). Pour les autres secteurs du fait du changement de méthodologie les variations de la DIRD ne sont pas significatives.
OCDE.
Pour citer cet article :
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30.01 Exécution de la R&D en France par les entreprises et les administrations
Rupture de série en 2010 : l’évaluation de la dépense de recherche des administrations a été modifiée. Les dépenses de R&D des ministères et de certains organismes publics ont fait l'objet d'une nouvelle méthode d'évaluation qui conduit à distinguer leur activité de financeur. Cela implique une révision à la baisse de la DIRD d'environ 1 Md€. Les données 2009 ont été recalculées afin de pouvoir être comparées à celles de 2010 (cf. annexe).
1 Résultat 2009 recalculé de façon à être comparable à 2010.
2 Changement méthodologique, résultats semi-définitifs.
3 Estimations.
4 Évalué sur la base de l'évolution du prix du PIB (base 2005).
5 État, enseignement supérieur et institutions sans but lucratif.
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30.02 Répartition de la DIRDE par branche utilisatrice de la recherche en 2010
1 Depuis 2008, les branches de recherche sont décrites à l'aide de la Nomenclature d'activité française révisée 2 (NAF rév.2).
2 En euros constants.
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30.03 Les acteurs de la recherche publique en 2010 en M€ (par de la DIRDA)
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30.04 Part de la DIRD exécutée par les entreprises et les administrations dans l'OCDE en 2010 (en %)
1 Dépenses en capital exclues (toutes ou en parties) et données 2009.
2 État, enseignement supérieur et institutions sans but lucratif.
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