37 la formation par la recherche   

À la rentrée 2012, 63 500 étudiants sont inscrits en doctorat à l’université et 12 000 doctorats ont été délivrés au cours de l’année 2011. Plus de la moitié des étudiants inscrits pour la première fois en doctorat à l’université n’étaient pas inscrits dans un diplôme universitaire l’année précédente et seuls 43 % des étudiants sont issus d’un Master. 4 000 étudiants préparent un doctorat dans une école non universitaire et 900 doctorats y sont délivrés.

À la rentrée 2012, 63 500 étudiants sont inscrits en doctorat dans une université publique française ou dans un établissement assimilé. Un quart d’entre eux s’inscrit pour la première fois en doctorat.

Le nombre de doctorants a progressé de 4 % par rapport à 2000. Entre 2000 et 2005, il a fortement augmenté (+ 15 %) et s’est stabilisé en 2006. Depuis 2007, les effectifs sont en diminution (graphique 37.01a). En effet, malgré le recul des abandons en cours de thèse, la diminution de la durée des thèses est à l’origine d’une contraction des effectifs de doctorants. En 2012, la baisse est de 2 % par rapport à 2011. Les effectifs diminuent de façon comparable en Lettres, Langues, Sciences humaines, en Droit, Économie, AES et Santé (entre - 3 % et - 4 %). La baisse est moins soutenue en Sciences, STAPS (- 1 %), discipline qui a connu la plus forte progression du nombre de ses doctorants en dix ans.

La répartition par discipline des doctorants varie peu depuis la rentrée 2000. En 2012, la part des étudiants accueillis en Sciences, STAPS est la plus élevée (45 %), celle des inscrits en Lettres, Langues, Sciences humaines est de 34 %. Un étudiant sur cinq prépare un doctorat en Droit, Économie, AES et seulement 2 % des doctorants sont inscrits dans la filière santé (hors doctorats d’exercice conduisant à la profession de médecin, pharmacien, chirurgien-dentiste) (graphique 37.02a).

À la rentrée 2012, près de la moitié des doctorants (49%) étaient inscrits à l’université l’année précédente : 40 % sont issus d’un Master (majoritairement d’un Master recherche) et 3 % d’une filière d’ingénieur universitaire (tableau 37.03). Diplômés à l’étranger, étudiants en reprise d’études après une interruption d’au moins un an et ingénieurs non universitaires forment la seconde moitié des nouveaux doctorants.

En 2012, 3 800 étudiants préparent un doctorat dans une école d’ingénieurs non universitaire. Ils sont très majoritairement inscrits en Sciences, STAPS (90 %), beaucoup moins le sont en Lettres, Langues et Sciences humaines (7 %) ou en Droit, Économie, AES (3 %). Par ailleurs, 130 étudiants sont inscrits pour un doctorat dans une école de management.

Les universités publiques françaises ont délivré 12 000 doctorats en 2011, soit 53 % de plus qu’en 2000 (graphique 37.01b). Cette progression est plus rapide que celle du nombre de doctorants. Entre 2010 et 2011, le nombre de diplômés augmente de 12 % en Santé, de 3 % en Sciences, STAPS et de 1 % en Lettres, Langues, Sciences humaines. Il diminue de 3 % en Droit, Économie, AES.

La répartition des doctorats délivrés par discipline a très peu varié depuis 2000. La part des diplômés en Sciences, STAPS (60 % en 2011) est toujours la plus forte ; un quart des diplômes sont délivrés en Lettres, Langues, Sciences humaines et seulement 14 % en Droit, Économie, AES (graphique 37.02b).

En 2011, 880 doctorats ont aussi été délivrés dans les écoles non universitaires (formations d’ingénieurs et de management) et essentiellement en Sciences.

37 % des doctorats délivrés en 2011 ont été conduits en moins de 40 mois et 70 % l’ont été en moins de 52 mois. La part des doctorats menés en plus de 6 ans s’est maintenue à 12 %.

À la rentrée 2012, 68 % des doctorants inscrits en première année dont la situation financière est connue ont bénéficié d’un financement pour leur thèse (tableau 37.04). La majorité des doctorats financés le sont par des financements publics : contrats doctoraux MENESR (31 %), un financement relevant d’un organisme de recherche (11 %) ou d’une collectivité territoriale (8 %). Les CIFRE représentent 10 % des doctorats financés. Enfin, les financements pour doctorants étrangers représentent 16 % des doctorats financés.

Samuel Fouquet & Odile Wolber