Plus de six étudiants sur dix s’estiment en bonne santé. Mais les étudiantes et les étudiants âgés ont une appréciation un peu moins positive sur leur santé. Épuisement, stress et problèmes de sommeil sont fréquents notamment dans certaines filières d’études. Enfin, 8 % des étudiants n’ont pas de mutuelle complémentaire et 13 % ont déjà renoncé à des soins pour des raisons financières.
Les étudiants français ont une évaluation globalement positive de leur état de santé général. 63 % d’entre eux sont satisfaits ou très satisfaits de leur état de santé. Seulement 11 % ne le jugent pas ou peu satisfaisant (graphique 14.01). Les caractéristiques de la population étudiante contribuent à expliquer cette appréciation positive. Les étudiants constituent une population majoritairement issue des classes moyennes et supérieures, informée et jeune (avec 22 ans d’âge moyen, c’est même la plus jeune d’Europe).
Pour autant, le jugement que les étudiants portent sur leur état de santé n’est pas uniforme. Les femmes l’évaluent plus négativement que les hommes. Ainsi, 68 % des hommes s’estiment en bonne ou très bonne santé contre seulement 59 % des femmes. Il s’agit là d’une constante dans le domaine de la santé, que l’on retrouve dans la population française mais également dans tous les pays européens. Ces perceptions sexuées reflètent notamment des différences dans les modes de vie, dans le rapport au corps, à l’alimentation ou à la santé psychique. De même, l’avancée en âge et l’évolution vers l’indépendance résidentielle se traduisent par une baisse de l’évaluation positive de l’état de santé. Ainsi 58 % des étudiants âgés de 26 ans et plus s’estiment en bonne ou très bonne santé contre 66 % des étudiants de moins de 20 ans.
Si les étudiants s’estiment globalement en bonne santé, nombreux sont ceux qui déclarent éprouver des symptômes de mal-être (tableau 14.02). Ils déclarent fréquemment ressentir des états d’épuisement (53 %), de stress (53 %) et des problèmes de sommeil (39 %). Les emplois du temps (studieux et/ou professionnel), très variables selon les filières d’études, ne sont pas sans incidences sur la fragilité psychologique de certains étudiants. Les étudiants de CPGE sont, plus fréquemment que les autres, affectés par l’épuisement, le stress et la déprime. L’exercice d’une activité rémunérée durant l’année universitaire apparaît également source de tension. Les étudiants travaillant au moins à mi-temps et au moins 6 mois dans l’année sont plus fréquemment sujets à des problèmes de sommeil (45 %), d’épuisement (60 %) ou de stress (57 %).
Bien que la population étudiante apparaisse assez bien protégée, certains indicateurs conduisent à nuancer ce constat. 8 % de l’ensemble des étudiants sont ainsi sans mutuelle. C’est même le cas de près d’un tiers des étudiants de nationalité étrangère (pour seulement 5 % des étudiants français). De même, un peu plus d’un quart des étudiants déclarent avoir renoncé à aller voir un médecin (graphique 14.03). Le renoncement aux soins augmente avec l’âge des étudiants et atteint 35 % pour les 23-25 ans. C’est aussi dans cette tranche d’âge que le renoncement aux soins pour raisons financières est le plus important (58 % de ceux qui ont renoncé) (graphique 14.04). Ceci s’explique notamment par la position charnière qu’occupe cette tranche d’âge dans la transition vers une situation d’indépendance économique et familiale : pour les plus jeunes, la famille joue un rôle de protection en matière de santé alors que pour les plus âgés, c’est l’indépendance économique (notamment par le travail) qui assure ce rôle.
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Chiffres clés
France entière
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14.01 Appréciation des étudiants sur leur état de santé (en %)
59 % des étudiantes jugent leur état de santé satisfaisant ou très satisfaisant.
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14.02 Symptôme de mal-être au cours de la semaine précédent l'enquête (en %)
55 % des étudiants d'université déclarent avoir ressenti du stress lors de la dernière semaine précédant la réponse à l'enquête.
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14.03 Renoncement aux soins selon l'âge (en %)
18 % des étudiants de moins de 19 ans déclarent avoir déjà renoncé à des soins.
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14.04 Renoncement aux soins pours raisons financières selon l'âge (en %)
Parmi les étudiants de moins de 19 ans qui ont renoncé aux soins, 32 % déclarent avoir renoncé aux moins une fois pour raisons financières.
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conditions de vie et d’études des étudiants (parcours, vie studieuse, ressources, logement, restauration…). Elle permet ainsi une analyse fine des conditions de santé de cette population ainsi que de leurs effets. Cet OVE infos analyse les jugements et les pratiques des étudiants en matière de santé, il interroge les raisons des renoncements à des consultations médicales, les conduites à risques et met en lumières les facteurs qui jouent sur les fragilités psychologiques des étudiants.
Traduction
14 - student life: student health - Feres Belghith & Odile Ferry