Cette fiche a été actualisée. Consultez la fiche 27. les dépenses intérieures de recherche et développement dans L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France n°10 - Avril 2017
En 2013, six branches bénéficiaires de la recherche (automobile, aéronautique, pharmacie, activités spécialisées, scientifiques et techniques, activités informatiques et services d’information et chimie) exécutent la moitié de la dépense intérieure de R&D des entreprises. Dans le secteur public, les organismes de recherche (EPST, EPIC) exécutent 54 % de la dépense intérieure de R&D des administrations.
En 2013, la dépense intérieure de recherche et développement des entreprises (DIRDE) s’élève à 30,7 milliards d’euros (Md€), celle des administrations (DIRDA) représente 16,8 Md€. Par rapport à 2012, l’évolution de la DIRD résulte à la fois de la hausse des dépenses des entreprises (1,4 % à prix constants) et de celle des administrations (1,0 % à prix constants) (tableau 28.01). En 2014, la progression de la DIRD ralentirait (0,7 % en volume du fait d’une progression plus faible à prix constants de la DIRD des entreprises (+ 0,9 %) et de celle des administrations (+ 0,5 %).
La répartition de la DIRDE dans les principales branches bénéficiaire de la recherche témoigne d’une concentration importante (tableau 28.02). Six branches de recherche sur 32 totalisent la moitié du potentiel de recherche et développement : l’industrie automobile (13 % de la DIRDE), la construction aéronautique et spatiale (11 %), l’industrie pharmaceutique (10 %), les activités spécialisées scientifiques et techniques, ainsi que les activités informatiques et services d’information qui représentent chacune 7 % et l’industrie chimique (6 %). La position de l’industrie automobile qui s’était renforcée, principalement au détriment de la construction aéronautique, connait des évolutions irrégulières depuis 2007. Elle atteint en 2013 le même niveau de dépenses qu’en 2007. La construction aéronautique et spatiale est très dynamique depuis 2011. En revanche, pour l’industrie pharmaceutique ses dépenses diminuent depuis 2008.
L’ensemble des branches de services regroupe 21 % de la DIRDE soit 6,6 Md€. Sur les 3 dernières années, les branches de services sont très dynamiques. En moyenne annuelle, elles progressent de 7,3 % par an en volume, contre une croissance de 1,5 % en volume par an pour les branches des industries manufacturières. Pour le secteur « primaires, énergie, construction » l’évolution moyenne annuelle de + 4,7 % est le triple de celui des branches des industries manufacturières.
En 2013, la part des entreprises dans l’exécution des travaux de R&D en France s’élève à 64,7 %, ce qui place la France devant le Royaume-Uni (64,5 %), mais loin derrière la Corée du Sud (79 %), le Japon (76 %), les États-Unis (71 %) et l’Allemagne (68 %) (graphique 28.03). Il faut toutefois prendre garde, dans les comparaisons internationales, au fait que la recherche des entreprises françaises ne couvre pas tout le champ technologique et industriel de notre pays : une part non négligeable de la R&D technologique de haut niveau est assurée par les organismes publics de recherche ou les fondations.
La recherche publique est effectuée dans les organismes de recherche (55 % de la DIRDA en 2013), les établissements d’enseignement supérieur et de recherche (40 %), le secteur associatif (4 %) et enfin les ministères et les autres établissements publics (1 %) (graphique 28.04). En 2013, les établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST), au nombre de huit, réalisent 36 % de la DIRDA. Ils sont de taille très hétérogène : le CNRS, multidisciplinaire, exécute 19 % de la DIRDA, l’INRA 5 % et l’INSERM 5 %. Les établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC), au nombre de douze, réalisent, pour leur part, 23 % de la DIRDA. L’activité de recherche est aussi très concentrée dans les EPIC, avec 14 % de la DIRDA pour le CEA civil et 3 % pour le CNES, les autres EPIC représentant ensemble 5 % de la DIRDA. Entre 2012 et 2013, la DIRD diminue à prix constants dans les EPIC (- 0,2 %) et au CNRS (- 0,3 %). Par contre, la dépense de recherche progresse, toujours à prix constants, dans les autres EPST (+ 1,4 %), dans l’enseignement supérieur (+ 2,1 %) ainsi que dans secteur associatif (+ 3,6 %).
OCDE.
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28.01 Exécution de la R&D en France par les entreprises et les administrations
1 Évalué sur la base de l'évolution du prix du PIB révisé en 2014 (base 2010).
2 État, enseignement supérieur et institutions sans but lucratif.
3 Résultats définitfs.
4 Résultats semi-définitifs.
5 Estimations.
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28.02 Répartition de la DIRDE par branches 1 utilisatrices de la recherche en 2013 (en M€)
1 Depuis 2008, les branches de recherche sont décrites à l'aide de la Nomenclature d'activité française révisée 2 (NAF rév.2).
2 Voir annexe.
3 Résultats semi-définitifs.
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28.03 Part de la DIRD exécutée par les entreprises et les administrations dans l'OCDE en 2013 en %)
1 État, enseignement supérieur et institutions sans but lucratif.
2 Dépenses en capital exclues (toutes ou en parties).
3 Défense exclue (toute ou principalement).
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28.04 La dépense intérieure des acteurs de la recherche publique en 2013 (en M€)
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En 2014, l'évolution de la DIRD devrait ralentir (+0,7 % en volume) du fait d'une croissance plus faible des dépenses des administrations et des entreprises. La DIRD des administrations augmenterait de 0,5 % en volume, et atteindrait 16,9 milliards d'euros. La DIRD des entreprises ralentirait également sa progression (+ 0,9 % en volume) et s'élèverait à 31,2 milliards d'euros en 2014. Néanmoins, avec 2,26 %, l'effort de recherche de la nation progresserait de nouveau légèrement.
Traduction
28 - gross domestic expenditure on research and development - Catherine David