Les étudiants d’université se considèrent majoritairement en bonne santé. 5 % seulement s’estiment en mauvaise ou très mauvaise santé (
graphique 17.01). Pour autant, ce jugement n’est pas uniforme au sein de la population étudiante : les hommes et les étudiants les plus jeunes s’estiment plus souvent en bonne ou très bonne santé.
Les étudiants apparaissent assez attentifs à leur santé : une majorité d’entre eux a consulté un médecin généraliste il y a moins d’un an (
graphique 17.02). Cependant, certaines caractéristiques comme l’âge ou la nationalité font apparaitre des disparités : 13 % des plus de 25 ans et 17 % des étudiants étrangers n’ont pas consulté de généraliste depuis au moins deux ans quand ce n‘est le cas que de 6 % de l’ensemble des étudiants. Les consultations dentaires sont logiquement moins fréquentes : si la moitié de la population étudiante a consulté un dentiste il y a moins d’un an (ce qui correspond aux recommandations de la Haute Autorité de Santé), 23 % n’en ont pas consulté depuis au moins deux ans et 3 % déclarent n’avoir jamais consulté de dentiste. Enfin, un tiers des étudiantes n’ont jamais consulté un gynécologue, proportion qui est de 21 % chez celles ayant déjà eu des rapports sexuels. En ce qui concerne les dépistages, 36 % des étudiants déclare avoir fait un test de dépistage de l’hépatite B ou C et 42 % avoir déjà effectué un test de dépistage du VIH. De manière générale les femmes sont un peu plus nombreuses à se faire dépister que les hommes en ce qui concerne le VIH et l’hépatite B.
Si globalement les étudiants des universités apparaissent donc plutôt bien protégés, près d’un tiers d’entre eux déclare malgré tout avoir renoncé à des soins ou des examens médicaux pour des raisons financières au cours des 12 mois précédant l’enquête (
graphique 17.03). Quel que soit le type de soins ou examens, les étudiantes y renoncent plus souvent que les étudiants, de même que les étudiants ayant quitté le domicile parental. Cependant, les raisons financières ne sont pas les principales raisons invoquées pour expliquer le renoncement ; parmi les autres raisons, le manque de temps et le sentiment que « ça va passer » sont les principaux motifs avancés par respectivement 47 % et 48 % des étudiants.
Bien que les étudiants s’estiment globalement en bonne santé, ils sont près de 20 % à présenter les signes d’une détresse psychologique dans les quatre semaines qui précèdent l’enquête (
graphique 17.04). Ils sont également près de 37 % à présenter une période d’au moins deux semaines consécutives pendant laquelle ils se sont sentis tristes, déprimés, sans espoir, au cours des 12 derniers mois (ce dernier signe constituant le premier critère d’évaluation de l’épisode dépressif caractérisé ou majeur). Enfin 15 % des étudiants présentent les différents critères cliniques d’un épisode dépressif caractérisé avec un retentissement sur les activités habituelles (contre environ 8 % en population générale).
En ce qui concerne l’usage de produits dopant ou stupéfiant, près de la moitié des étudiants ont déjà consommé du cannabis dans leur vie et 23 % en ont consommé au cours des douze derniers mois (EESR12_ES_17_05). De même, près de 4 % des étudiants ont déjà consommé au moins un produit dopant (psychostimulants, bêtabloquants, amphétamines, cocaïne) dans leur vie afin d’améliorer leurs performances scolaires, avant un examen ou un concours.