La France est le 9e contributeur à la production mondiale de publications en Chimie (
graphique 52.01). Entre 2005‑07 et 2015‑17, période au cours de laquelle la part de la Chine a fortement augmenté, la contribution de la France a baissé de 31 %. En augmentant la part de ses contributions de 17 à 30 %, la Chine a contribué à la réduction des parts d’autres pays comme les États-Unis (- 29 %) ou le Japon (- 50 %). L’Inde et surtout l’Iran affichent également une progression sensible de leur contribution mondiale. Si la Chine et les États-Unis restent les deux premiers contributeurs à la production mondiale, le Japon passe de 3e à 4e et la France passe de 7e à 9e. En sens inverse, l’Iran devance désormais la France en bondissant du 15e au 8e rang mondial. L’Inde et la Corée du Sud gagnent deux places, passant respectivement au 3e et 6e rang. Enfin, la Pologne progresse d’une place et devient le 13e contributeur aux publications mondiales en Chimie.
En 2015‑17, la France a un indice de spécialisation un peu supérieur à la moyenne mondiale dans 5 des 16 spécialités de chimie (
graphique 52.02). Ses indices les plus élevés sont dans les domaines de la chimie minérale et nucléaire (1,14) et des matériaux composites (1,12) ; son indice le plus faible en science des matériaux, bois, papier. Les États-Unis ne sont spécialisés dans aucun domaine de la chimie, leur indice de spécialisation le plus élevé étant en nanoscience & nanotechnologie à 0,81. À l’opposé, la Chine est très spécialisée dans tous les domaines de la chimie, notamment en électrochimie et en science des matériaux-céramiques.
Parmi les 15 premiers pays producteurs, les États-Unis conservent l’indice d’impact le plus élevé (1,32), devant le Royaume-Uni, qui a augmenté son impact sur la décennie (
graphique 52.03). La Chine a très fortement accru son indice d’impact qui devient légèrement supérieur à la moyenne mondiale (1,03) et équivalent à ceux de la France (1,04) et de la Corée du Sud (1,03). La Russie a l’indice d’impact le plus faible mais en progression.
L’indice d’activité dans le décile des publications les plus citées varie sensiblement par pays et par spécialité (
graphique 52.04). La France possède un indice d’activité supérieur à la moyenne mondiale en matériaux/analyse (1,8) et en chimie minérale et nucléaire (1,4). Dans ces deux spécialités son indice d’activité est également supérieur à celui de la Chine (1,2) et des États-Unis (0,71). À l’opposé, les États-Unis ont un indice d’activité 2 fois supérieur à la moyenne mondiale en science des matériaux et en chimie générale. Les indices d’activité les plus élevés de la Chine sont atteints en cristallographie et en chimie organique avec des valeurs 60 % supérieures à la moyenne mondiale et aux indices de la France et des États-Unis.
La part de la France dans les demandes de brevets à l’
OEB en chimie est de 6,7 %, stable entre 2005‑07 et 2015‑17 (
graphique 52.05). Les États-Unis et l’Allemagne ont les parts les plus élevées, en baisse sensible. À l’inverse, la Corée et la Chine enregistrent une forte croissance et passent respectivement en 6e et 7e positions, devant la Suisse.