les étudiants en mobilité internationale dans l’enseignement supérieur

Le nombre d’étudiants étrangers en mobilité internationale (voir méthodologie) est en constante augmentation. Il progresse de + 20,0 % à dispositif équivalent (voir méthodologie), en 5 ans passant de 238 200 en 2014 à 290 500 en 2019 dans l’enseignement supérieur français. Le taux de croissance annuel moyen des étudiants internationaux sur cette période (+ 4,0 %) est plus élevé que celui de l’ensemble des étudiants (+ 2,2 %). Le rythme s'est accéléré entre 2016 et 2018, avec 4,4 % d’étudiants de plus en mobilité internationale à la rentrée 2016 par rapport à celle de 2015, + 6,2 % à la rentrée 2017, + 4,9 % à la rentrée 2018 pour retrouver, à la rentrée 2019, la croissance de 2015 (+ 2,4 %).

En 5 ans, la part des étudiants étrangers en mobilité internationale dans la population étudiante est passée de 9,7 % à 10,7 % (graphique 16.01). La progression a été très forte dans les écoles de commerce (+ 4,5 points). Les étrangers y représentent, en 2019, 17,4 % des effectifs. Cette hausse ne concerne que très modérément les universités (+ 1,6 point) et les STS et les CPGE, où la part des étrangers en mobilité internationale reste très faible (0,9 %, + 0,2 point). Dans les écoles d’ingénieurs, la proportion d’étudiants en mobilité internationale dans la population étudiante est constante sur la période, autour de 14,0 %. À l’université, la proportion d’étudiants en mobilité internationale est de 13,6 % à la rentrée 2019. Elle croît avec le degré d’étude : 9 % en cursus licence, 16 % en cursus master et 39 % en doctorat.

Les étudiants en mobilité internationale sont surreprésentés en université et en école de commerce : sept sur dix sont inscrits à l’université, contre six étudiants français sur dix ; ces proportions sont respectivement de 12 % et 6 % en école de commerce (graphique 16.04). À l’université, leur nombre a plus que doublé depuis 2000, passant de 93 900 à 202 100 en 2019‑20 (graphique 16.02). Parmi eux, neuf sur dix sont en mobilité de diplôme à l’université en 2019‑20 (11 % de la population universitaire).

Les étudiants originaires du continent africain représentent 48 % des étudiants étrangers en mobilité internationale, une part en nette progression depuis 5 ans (+ 5 points) (graphique 15.03). La proportion d’étudiants originaires d’Asie, de 24 % en 2019, recule de 1 point sur cette période, et les Chinois sont toujours la deuxième nationalité la plus représentée avec 9 % des effectifs, contre 12 % en 2014. Les Européens représentent, quant à eux, 19 % des étudiants en mobilité internationale contre 23 % en 2014, et les étudiants originaires du continent américain 9 %.

Par rapport à l’ensemble des étudiants internationaux, les étudiants chinois sont relativement moins nombreux à l’université (51 %), mais plus présents en formation d’ingénieurs (8 % contre 5 %) et surtout dans les écoles de commerce, gestion et comptabilité (27 % contre 12 %) (graphique 16.04). Neuf étudiants algériens sur dix étudient dans les universités où ils sont très présents en cursus master (49 %), tandis qu’une part importante des étudiants tunisiens et italiens sont inscrits en doctorat.

À l’université, les choix de disciplines diffèrent entre les étudiants de nationalité française et les étudiants internationaux et, parmi ceux-ci, selon la nationalité (graphique 16.05). C’est en « sciences, STAPS » et en « sciences économiques, AES » que les différences sont les plus importantes : en 2019, la moitié des étudiants internationaux s’orientent vers une de ces deux filières contre 34 % des étudiants français. Près de la moitié des étudiants maghrébins sont inscrits en Sciences et STAPS, contre près d’un tiers des étudiants internationaux. Enfin, près de la moitié des étudiants italiens et américains s’inscrivent en Lettres, Sciences humaines et sociales contre près d’un tiers pour l’ensemble des étudiants en mobilité internationale.