En 2019, la dépense intérieure de recherche et développement des entreprises (
DIRDE) s’élève à 35 milliards d’euros (Md€) et celle des administrations (
DIRDA) à 18 Md€. Par rapport à 2018, l’évolution en volume de la
DIRD (+ 1,6 %) résulte surtout de la hausse des dépenses des entreprises (+ 2,2 %), celles des administrations progressant de 0,5 % (
tableau 42.01). En 2020, la
DIRD devrait diminuer de 1,0 % en volume, suivant les évolutions des dépenses de
R&D des entreprises (- 0,6 %) et plus particulièrement des administrations (- 1,7 %).
La répartition de la
DIRDE dans les principales branches bénéficiaires de la recherche témoigne d’une concentration importante (
tableau 42.02). Six branches de recherche sur 32 totalisent plus de la moitié du potentiel de
R&D : l’industrie automobile (13 % de la
DIRDE), la construction aéronautique et spatiale (10 %), l’industrie pharmaceutique (8 %), l’industrie chimique (6 %), ainsi que les activités spécialisées, scientifiques et techniques (9 %) et les activités informatiques et services d’information (8 %). Les dépenses de
R&D de l’industrie automobile sont dynamiques (+ 4,0 % en 2019 en volume, après + 1,7 % en 2018) ; celles de l’industrie pharmaceutique diminuent régulièrement et les dépenses de la construction aéronautique et spatiale progressent de nouveau fortement (+ 4,7 %).
Les branches de services concentrent 26 % de la
DIRDE, soit 9 Md€. Entre 2015 et 2019, elles ont été très dynamiques, leur
DIRDE progressant de 6,2 % en volume en moyenne annuelle. Sur la même période, la
DIRDE des branches des industries manufacturières (70 % de la
DIRDE) n’a augmenté que de 0,6 % et celle des branches du primaire, de l’énergie et de la construction (4 % de la
DIRDE) a reculé de 0,9 %.
En 2019, la part des entreprises dans l’exécution des travaux de
R&D en France s’élève à 66 %. Elle est inférieure à celle observée au Royaume-Uni (68 %) et en Allemagne (69 %) et est proche du niveau de la moyenne des pays de l’
UE à 27 (66 %). En revanche, elle est nettement inférieure à celle observée aux États-Unis (74 %), au Japon (79 %) et en Corée du Sud (80 %) (
graphique 42.03). Néanmoins, la recherche des entreprises françaises ne couvre pas tout le champ technologique et industriel national : une part non négligeable de la
R&D technologique de haut niveau est assurée par les organismes publics de recherche ou les fondations.
La recherche publique, qui représente 34 % de la
DIRD, est effectuée dans les organismes de recherche (53 % de la
DIRDA en 2019), les établissements d’enseignement supérieur et de recherche et les
CHU (41 %), le secteur associatif (5 %) et les ministères et autres établissements publics (1 %) (
graphique 42.04). En 2019, les établissements publics à caractère scientifique et technologique (
EPST) réalisent 31 % de la
DIRDA. Ils sont de taille très hétérogène : le
CNRS, multidisciplinaire, exécute 18 % de la
DIRDA, l’
Inra et l’
Inserm 9 % à eux deux, les autres
EPST représentant ensemble 4 % de la
DIRDA. Les établissements publics à caractère industriel et commercial (
EPIC) réalisent, pour leur part, 22 % de la
DIRDA. L’activité de recherche est aussi très concentrée dans les
EPIC, avec 14 % de la
DIRDA pour le
CEA civil et 3 % pour le
CNES, les autres
EPIC représentant ensemble 5 % de la
DIRDA.
La
R&D effectuée dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche représente 32 % de la
DIRDA pour un montant de 5,9 Md€, tandis que celle effectuée dans les
CHU et les
CLCC représente 9 % de la
DIRDA pour un montant de 1,6 Md€. Enfin, les associations contribuent pour 0,9 Md€ à la
DIRDA.