La dépense intérieure de recherche et développement expérimental (DIRD) a progressé à un rythme annuel moyen de 1,6 % depuis une quinzaine d’année. Cette croissance a été portée principalement par le dynamisme de la dépense intérieure de R&D des entreprises (1,9 % en moyenne annuelle). La DIRD représente 2,24 % du PIB en 2014, soit 47,9 milliards d’euros. Les entreprises exécutent 65 % des travaux de R&D réalisés sur le territoire national et financent 61 % de la dépense nationale de R&D.
Les dépenses globales de recherche et développement expérimental (R&D) s’évaluent soient en termes de financement par des administrations et entreprises françaises, avec une exécution majoritairement mais pas uniquement sur le territoire français, soit en termes d’exécution par les administrations et les entreprises sur le territoire français, en prenant en compte les financements de l’étranger (voir définitions).
En 2014, le financement de travaux de R&D par des entreprises ou des administrations françaises, ce que l’on appelle la dépense nationale de recherche et développement (DNRD), atteint 51,4 Md€, soit 2,40 % de la richesse nationale (PIB). En 2014, en réalisant 62 % de la DNRD, les entreprises sont les principaux financeurs des activités de R&D (schéma 26.01).
En 2014, les travaux de recherche et développement (R&D) effectués sur le territoire national représentent une dépense de 47,9 milliards d’euros (Md€), soit 2,24 % de la richesse nationale (PIB). En volume, c’est-à-dire corrigée de l’évolution des prix, la dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) progresse de 0,6 % entre 2013 et 2014. Les entreprises en réalisent 65 % (tableau 26.02). En 2015, la progression de la DIRD pourrait atteindre + 0,9 % en volume, avec un accroissement des dépenses des entreprises (+ 1,1 %) et des administrations (+ 0,5 %,), néanmoins plus faibles que celle du PIB (1,3 %). Le montant de la DIRD atteindrait ainsi 48,6 Md€ et l’effort de R&D se tasserait un peu, revenant à 2,23 % du PIB.
Sur les 3 dernières années, entre 2011 et 2014, la croissance des dépenses de recherche (+ 1,2 % en moyenne annuelle en volume) est supérieure d’un point à celle du PIB (+ 0,5 %), grâce à l’évolution des dépenses des entreprises (+ 1,7 %). Par contre, la croissance des dépenses des administrations (+ 0,2 %) est inférieure à celle du PIB (graphique 26.03).
Sur les dix dernières années également, la croissance annuelle moyenne en volume, entre 2004 et 2014, de la DIRD des entreprises est supérieure à celle des administrations (1,9 % contre 1,1 %). L’écart entre les entreprises et les administrations est encore plus important s’agissant de l’évolution de la DNRD avec, pour les entreprises, une progression de 3,8 % en moyenne annuelle, entre 2004 et 2014, contre 0,6 % pour les administrations. Depuis 1995, la contribution financière des entreprises est supérieure à celle des administrations (graphique 26.04). Sa part reste néanmoins un peu inférieure à celle de la moyenne des pays de l'OCDE.
L’écart entre le montant de la DIRD et celui de la DNRD représente le solde des échanges en matière de R&D entre la France et l’étranger, y compris les organisations internationales (tableau 26.02). En 2014, les financements reçus de l’étranger et des organisations internationales (3,7 Md€) représentent 8,0 % du financement de la DIRD. Ils sont inférieurs aux dépenses des administrations et des entreprises françaises vers l’étranger (7,2 Md€). Pour les administrations, le solde avec l’étranger est largement négatif (- 1,3 Md€). Pour les entreprises, le solde, depuis 2012, est également négatif (– 2,2 Md€). Les principaux intervenants internationaux, hormis les grands groupes industriels comme Airbus Group, sont l’Agence spatiale européenne (ESA), l’Union européenne (UE) et le Centre européen pour la recherche nucléaire (CERN).
Avec 2,24 % du PIB consacré à la recherche intérieure en 2014, la France est en deçà de l’objectif de 3 % fixé par l’UE dans le cadre de la stratégie Europe 2020 et aussi de son propre objectif dans le cadre de la stratégie nationale de la recherche (SNR). Elle se situe à la 5e place parmi les six pays les plus importants en terme de DIRD de l’OCDE (graphique 26.05), derrière la Corée du Sud (4,3 %), le Japon (3,6 %), l'Allemagne (2,9 %), et les États-Unis (2,7 % données 2013) mais devant le Royaume-Uni (1,7 %), l’Italie et l’Espagne. Au sein de l’Europe, ce sont des pays de taille économique moyenne qui consacrent la part la plus importante de leur PIB à la R&D : la Finlande (3,2 %) et la Suède (3,2 %).
Insee
OCDE.
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Chiffres clés
France entière
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26.01 Financement et exécution de la R&D en France en 2014 1
1 Résultats semi-définitifs
Insee
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26.02 Financement et exécution de la R&D en France de 2011 à 2015
1 PIB en juin 2014, changement méthodologique et base 2010.
2 Administrations publiques et privées (État, enseignement supérieur et institutions sans but lucratif).
3 Résultats définitifs.
4 Résultats semi définitif.
5 Estimations.
6 Concernant les dépenses extérieures des entreprises, les données de 2014 intègrent une modification importante de déclaration d'une entreprise qui ne comptabilisait pas jusqu'alors ses dépenses de R&D vers les autres entreprises de son groupe. L'évolution à ce niveau est à interpréter avec prudence.
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26.03 Évolution de la part de la dépense intérieure de R&D dans le PIB (1981-2015)
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26.04 Évolution de la DIRD et de la DNRD des entreprises et des administrations (en M€ aux prix 2010) (1981-2015)
Rupture de série en 1999.
r Changements méthodologiques, données révisées.
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26.05 Dépense intérieure de R&D en pourcentage du PIB dans les principaux pays de l'OCDE en 2014 1
1 Le système européen des comptes (SCN 2008) préconise depuis 2014 de comptabiliser en investissement les sommes que les agents économiques dépensent pour la recherche et développement, alors qu’elles étaient auparavant considérées comme consommations intermédiaires. Il en résulte, pour les pays qui ont adopté cette norme, une révision substantielle à la hausse du niveau du PIB sur l’ensemble de la période. Dans ce tableau, seules les données du Japon n'ont pas été révisées.
2 Estimation.
3 Dépenses en capital exclues (toutes ou en partie).
4 PIB non révisé selon le SCN 2008.
5 Données 2013.
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Publications statistiques connexes
En 2015, l’évolution de la DIRD devrait accélérer (+0,9 % en volume, après +0,6 % en 2014). La DIRD atteindrait 48,6 Md€. D’une part, la DIRD des entreprises maintiendrait son rythme de progression et augmenterait de 1,1 % en volume, pour atteindre 31,7 Md€. D’autre part, la DIRD des administrations augmenterait de 0,5 % en volume, et s’élèverait à 17,0 Md€. La hausse de la DIRD serait moins élevée que celle du PIB (+1,3 %). Ainsi, l’effort de recherche diminuerait légèrement, de 2,24 % à 2,23 %.
Traduction
26 - Research and experimental development efforts in France - Catherine David