Cette fiche a été actualisée. Consultez la fiche 12. les étudiants en formation dans l’enseignement supérieur dans L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France n°10 - Avril 2017
Avec 2 470 700 étudiants inscrits à la rentrée 2014, les effectifs de l’enseignement supérieur augmentent sensiblement (+ 1,6 %). Ils n’ont jamais été aussi nombreux. Cette hausse s’explique par la croissance de la proportion de jeunes s’engageant dans les études supérieures, alors même que ces jeunes sont moins nombreux.
En 2014-15, 2 470 700 étudiants sont inscrits dans l’enseignement supérieur en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer. Le nombre d’étudiants inscrits a augmenté pour la sixième année consécutive (+ 1,6 %, soit 38 400 étudiants de plus qu’en 2013) : les étudiants n’ont jamais été aussi nombreux en France. En cinq ans, l’enseignement supérieur a accueilli 157 000 étudiants supplémentaires (+ 7 % entre les rentrées 2009 et 2014). La croissance était trois fois plus faible sur les cinq années précédentes avec 44 000 étudiants de plus entre 2004 et 2009 (graphique 12.01). L’évolution de la taille des générations aurait dû entraîner une diminution de 100 000 du nombre de jeunes inscrits en 2014-15 par rapport à l’année 2009-10 (tableau 12.02). L’augmentation des effectifs ne s’explique donc pas par un « effet démographique », mais par un « effet scolarisation », massif depuis 2009 alors qu’il était beaucoup plus modeste sur les cinq années précédentes (voir méthodologie ci-contre).
En 2014-15, 1 531 300 étudiants sont inscrits dans les universités de France métropolitaine et des départements d’outre-mer, ce qui représente 62 % de l’ensemble des inscriptions dans l’enseignement supérieur, dont 5 % en préparation au DUT. Les effectifs de l’université ont augmenté de 7,5 % en 10 ans (tableau 12.03). La progression des préparations au DUT est de 3,6 % en 10 ans. Ce sont donc les autres filières de l’université qui ont porté l’essentiel de la croissance, surtout durant les deux dernières années. La situation par discipline est très contrastée. En Droit et plus encore en Santé, les effectifs ont très fortement augmenté entre 2004 et 2009, et la hausse s’est poursuivie à un rythme plus modéré sur les cinq années suivantes. En Économie, AES, la croissance a été de 4,2 % sur la décennie, et presque nulle sur les 5 dernières années. Enfin, la récente reprise de la croissance des effectifs universitaires est perceptible dans l’évolution des groupes disciplinaires « Arts, Lettres, Langues, Sciences humaines et sociales » et surtout « Sciences, STAPS » dont les effectifs avaient diminué entre 2004 et 2009 et augmentent entre 2009 et 2014.
Un étudiant sur 6 soit 437 700 étudiants fréquente un établissement d’enseignement privé (fiche 09). L’effectif est quasi-stable depuis deux ans mais en forte progression depuis 2000.
Si au total 55,2 % des étudiants sont des femmes, leur proportion est variable selon les formations. Très majoritaires dans les filières universitaires de Lettres et de Sciences humaines (70,1 %), ainsi que dans les formations paramédicales ou sociales (83,9 %), les femmes sont minoritaires dans les formations les plus sélectives (CPGE, IUT) et, surtout, dans les filières à caractère scientifique : elles ne représentent que 27,2 % des effectifs dans les formations d’ingénieurs (graphique 12.04).
126 500 BTS ont été délivrés en 2013 (graphique 12.05), soit une hausse de 25 % en 10 ans. 46 300 DUT ont été délivrés la même année, soit 4 % de moins que 10 ans plus tôt. Entre 2003 et 2013, le nombre de Licences professionnelles délivrées (47 300 en 2013) a été multiplié par 3,7, tandis que le nombre de licences générales a diminué de 6 %. 121 300 Masters et 13 700 Doctorats ont été délivrés en 2013, des effectifs en très forte augmentation par rapport à 2003 mais qui se sont stabilisés ces dernières années. Par ailleurs, 31 600 diplômes d’ingénieurs ont été obtenus à la session 2013, soit une progression de 20 % en dix ans. Les écoles de commerce et gestion ont délivré pour leur part 34 400 diplômes (hors formation continue et apprentissage), un chiffre en forte progression sur dix ans (+ 41 %).
MENESR-DEPP.
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12.01 Évolution des effectifs d'étudiants dans l'enseignement supérieur (en milliers, base 100 en 1990)
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- Effectifs de l'enseignement supérieur artistique et culturel
- Effectifs d'étudiants de l'enseignement supérieur non universitaire
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12.02 Évolution des effectifs d'étudiants dans l'enseignement supérieur (en milliers)
À la rentrée 2014, les effectifs totaux de l'enseignement supérieur ont augmenté de 156 600 étudiants par rapport à la rentrée 2009. L'évolution de la taille des générations (effet démographique) aurait entrainé, si elle avait agi seule, une diminution de 103 500 étudiants.
1 Champs définis dans RERS 6.1 et 6.2.
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12.03 Répartition des effectifs d'étudiants des universités françaises par cursus et par discipline en 2014-15 (en milliers)
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12.04 Part des femmes dans les principales formations d'enseignement supérieur (en %)
1 2013-14 à la place de 2014-15
2 y compris les formations d'ingénieurs dépendantes des universités, des INP, des universités de technologie et les formations d'ingénieurs en partenariat.
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12.05 Évolution du nombre de diplômes délivrés dans les principales formations de l'enseignement supérieur (en milliers)
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Publications statistiques connexes
Sept étudiants sur dix sont formés dans des établissements publics, soit dépendant du M.E.N.E.S.R. ( 82 000 étudiants) soit sous tutelle d'autres ministères (20 000 étudiants).
Les écoles privées accueillent trois étudiants sur dix (44 000 étudiants).
Près de 33000 diplômes ont été décernés en 2014, soit une augmentation de 22% en 10 ans.
Le diplôme d’ingénieur fait suite à cinq années d’études après le baccalauréat, dont les trois dernières en cycle d’ingénieur.
Les parcours sont variés : la moitié des entrants en première année de cycle d’ingénieur proviennent de CPGE et 21% d’un cycle préparatoire intégré. Les voies d’accès parallèles permettent de diversifier le recrutement des entrants en cycle ingénieur : 13% sont titulaires d’un DUT et 7% d’un BTS ou d’une licence.
Les femmes, bien que représentant presque la moitié des lauréats d’un baccalauréat scientifique, ne sont que 29% en école d’ingénieurs. Certaines universités et écoles d’ingénieurs proposent des masters LMD des domaines de l’ingénierie et du génie pouvant déboucher sur un emploi d’ingénieur. En 2014, 6300 étudiants de ces masters ont obtenu leur diplôme.
L’université, sur laquelle se concentre cette étude, propose des formations dans les filières des sciences de gestion, sciences économiques, administration économique et sociale (AES) et pluri sciences éco-gestion.
Cette variété renvoie à des contenus de formation et des débouchés différents. Pour ces différentes filières, la principale voie d’accès est toujours le bac ES.
Toutefois, généraliste et pluridisciplinaire, l’AES accueille une grande diversité de profils, et notamment des bacheliers technologiques et professionnels, tandis que la voie sciences économiques, à contenu théorique, attire les bacheliers S.
Au final, selon la filière, entre 30 % et 50 % des étudiants obtiennent leur licence en 3 ou 4 ans. Près du tiers des étudiants diplômés de licence poursuit en master. Selon la filière, de 46 % à 61 % d'étudiants de master sont diplômés en 2 ans.
En cinq ans, l’enseignement supérieur a accueilli plus de 150 000 nouveaux étudiants (+ 7 %). L’augmentation des effectifs demeure particulièrement élevée pour les écoles d’ingénieur.
En revanche, les effectifs des écoles de commerce reconnues à diplôme visé se stabilisent après des années de forte augmentation.
Les effectifs en CPGE progressent modérément (+ 0,8 %). Les formations courtes (en instituts universitaires de technologie et sections de techniciens supérieurs) enregistrent des effectifs stables.
A la rentrée 2014, toutes les académies sauf deux gagnent des étudiants. L’enseignement privé représente un peu plus d’un étudiant sur six. Les femmes demeurent majoritaires parmi les étudiants. Les étudiants étrangers représentent un étudiant sur huit.
En particulier, les effectifs sont en hausse en cursus licence (+ 2,2 %) et en cursus master (+ 2,3 %) mais diminuent en cursus doctorat (-1,7 %).
Les inscriptions des nouveaux bacheliers à l’université sont très dynamiques (+ 2,9 %), même si cette hausse est partiellement imputable aux inscriptions parallèles en CPGE.
Les inscriptions progressent très vivement dans les disciplines scientifiques et sont aussi très dynamiques en sciences humaines et sociales.
Le nombre de nouveaux bacheliers technologiques augmente fortement en IUT (+ 7,0 %). La proportion d’étudiants étrangers à l’université se replie légèrement à 14,3 %, tout comme celle des étudiants étrangers non titulaires d’un baccalauréat français (11,0 %). La part des étudiants étrangers en cursus doctorat se maintient à 41,5 %.
Organisé par région, il propose une vision à la fois synthétique et précise des territoires de l’enseignement supérieur : ses représentations cartographiques permettent une vision claire et globale de la répartition des effectifs et ses tableaux donnent le détail de ces effectifs par agglomération et commune selon les types de formation.
Traduction
12 - students in higher education - Elisabeth Algava