42 la R&D en biotechnologies dans les entreprises   

La dépense intérieure de R&D des entreprises (DIRDE) en biotechnologie s’élève à 3,0 milliards d’euros (Md€) en 2013. Elle représente près de 10 % de la DIRDE. La proportion d’entreprises de R&D qui sont actives dans ce domaine est stable par rapport à 2012, à 11 %. Les entreprises spécialisées en biotechnologie sont surtout des petites structures.

En 2013 (données semi-définitives), 3,0 Md€ ont été dépensés par les entreprises dans le cadre de travaux de R&D en biotechnologie, soit une hausse de 2,9 % en volume des dépenses ciblées sur ce domaine. Ainsi, 10 % de la dépense intérieure de recherche et développement des entreprises (DIRDE) est consacrée à la biotechnologie (tableau 42.01). En nombre d’entreprises, ce domaine implique 11 % de l’ensemble des entreprises ayant une activité de R&D en France, comme en 2012 (graphique 42.02).

La part des entreprises actives dans la recherche en biotechnologie sur l’ensemble des entreprises engageant des dépenses de R&D atteint presque 11 % en France en 2013 (données semi-définitives).

La DIRD globale des entreprises concernées s’établit quant à elle à 5,4 Md€ : les dépenses intérieures dévolues au domaine « biotechnologie » correspondent donc à près de 56 % de l’ensemble de leur DIRD.

Les deux tiers des entreprises actives en biotechnologie sont spécialisées dans ce domaine, c’est-à-dire qu’elles y consacrent au moins 75 % de leurs dépenses intérieures en R&D. Ces entreprises spécialisées en biotechnologie réalisent les neuf dixièmes de l’ensemble des dépenses en biotechnologie sur le territoire national soit 2,7 Md€ d’investissement. Elles consacrent en effet la quasi-totalité de leur DIRD (98 %) aux travaux de recherche en biotechnologie.

La R&D en biotechnologie est réalisée par des entreprises de petite taille (graphique 42.03) : 56 % des entreprises actives et 61 % des entreprises spécialisées dans ce domaine emploient moins de 20 salariés en 2013. Par comparaison, seule une entreprise sur deux actives en R&D se situe dans cette première tranche d’effectifs. La proportion d’entreprises de petite taille est encore plus marquée au Royaume-Uni ou en Allemagne, où, respectivement, 80 % et 79 % (données 2014) des entreprises actives en biotechnologie ont moins de 50 salariés (contre 73 % en France, en 2013) ¹. Elles sont un peu moins nombreuses en proportion aux États-Unis (72 % en 2012) et en Corée du Sud (60 %). Le Japon quant à lui compte une très faible part d’entreprises de moins de 50 salariés parmi ses entreprises actives en biotechnologie (28 % en 2013).

Inversement, en France, on compte relativement peu de grosses structures parmi les entreprises spécialisées en biotechnologie. En effet, seules 7 % d'entre elles ont un effectif salarié d'au moins 250 personnes, contre 10 % pour les entreprises actives dans ce domaine comme pour l’ensemble des entreprises actives en R&D. L’effectif moyen des entreprises spécialisées s’établit à 86 salariés, contre 156 pour les entreprises actives en biotechnologie et 220 pour les entreprises actives en R&D (tableau 42.01).

Avec 64 % des dépenses de R&D engagées en biotechnologie (graphique 42.04), l’industrie pharmaceutique demeure en 2013 la principale branche de recherche investissant dans ce domaine, alors qu’elle ne mobilise que 12 % des entreprises actives sur le domaine. Avec la branche « Activités spécialisées, scientifiques et techniques », ces deux branches représentent à elles deux plus des trois quarts de l’ensemble des dépenses de recherche dévolues au domaine « biotechnologie » (77 %). Cette seconde branche, bien que nettement moins importante en dépenses, implique toutefois une plus forte proportion d’entreprises actives dans le domaine (43 % en 2013). L’industrie chimique occupe toujours la troisième place en part de dépenses ciblées sur la biotechnologie.

Stéphane Montenache

¹ OCDE, Key biotechnology indicators, Juillet 2015, http://www.oecd.org/sti/inno/keybiotechnologyindicators.htm