Pour la période 2014‑2020, l’Union européenne a prévu d’allouer un budget d’environ 77 Md€ à la recherche, au développement et à l’innovation, soit près d’1,5 fois le budget alloué lors de l’exercice précédent. Fin 2017 la Commission a engagé plus de 35 % de ce budget.
Entre janvier 2014 et septembre 2017, des équipes françaises ont répondu à 325 appels à projets sur 357 et obtenu un taux de réussite de 17,5 % soit 2,7 points de plus que le taux de réussite moyen. En matière de réussite, la France se place ainsi devant l’Allemagne et le Royaume-Uni (respectivement 16,5 % et 15,2 %) (
graphique 47.01).
Avec 3 Md€, soit 10,6 % des financements alloués, la France conserve sa troisième place historique des pays bénéficiaires derrière l’Allemagne (15,5 %) et le Royaume-Uni (14,6 %) (
graphique 47.01). Si, cette proportion était en baisse entre le 5ème
PCRDT et la fin du 7ème, à seulement 10,1% en 2013, son évolution tend à repartir à la hausse (
graphique 47.02a et
graphique 47.02b).
La participation française dans le domaine de la fission nucléaire est à nouveau à la hausse avec 21,2 % des participations, et la France reste la principale bénéficiaire des financements alloués dans ce domaine (20,9 % des subventions) (
graphique 47.03a et
graphique 47.03b).
Les équipes nationales sont en effet fortement impliquées dans le domaine de la radioprotection qui vise notamment à améliorer la sécurité et la fiabilité des réacteurs nucléaires de génération II et III.
L’Allemagne constitue toujours le partenaire privilégié de la France (
graphique 47.04). Les équipes allemandes sont présentes dans près de sept projets sur dix impliquant au moins une équipe française. La coopération franco-allemande s’est renforcée dans les technologies de l’information et de la communication (75,5 % des projets français associant au moins une équipe allemande) notamment dans les technologies clés génériques comme la Photonique. Cette coopération est aussi très forte dans le domaine de la santé (74,3 % des projets). Le financement d’essais cliniques, notamment sur les maladies rares, encourage les coopérations internationales en permettant la constitution de cohortes plus significatives.
Récemment, dans le domaine de la bioéconomie, les partenariats entre l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni et la France se sont amplifiés pour mettre en place des réseaux thématiques de connaissances et faciliter ainsi les échanges entre les différents acteurs d'un domaine comme les chercheurs et les agriculteurs, afin de transformer les résultats de recherche en pratiques innovantes.
Cette année la participation française est en nette progression. Avec 9,7 % des participations la France gagne une place et se positionne en 4e position derrière l'Espagne (10,3 %). Cependant le taux de retour reste toujours préoccupant : pour 1 € de contribution au budget de l'Union européenne, seulement 0,66 € revient à la France dans le cadre d'Horizon 2020 (
tableau 47.05)