À l’échelle mondiale, le nombre de publications scientifiques tend à augmenter, notamment du fait de la participation croissante des pays émergents. La Chine est devenue le premier producteur mondial et la croissance des publications de l’Inde ou du Brésil est forte (
graphique 29.01 et
graphique 29.01). En 2021, la France est le 10e pays participant le plus à des publications scientifiques, derrière le Canada et l’Australie. Comme d’autres pays à hauts revenus tels que l’Espagne, les Pays-Bas ou l’Italie, ils connaissent des taux de croissance au moins deux fois plus élevés que ceux de la France ou du Japon.
Les taux de co‑publications internationales tendent à augmenter, mais restent à des niveaux différents selon les pays, notamment en fonction de leur taille (
graphique 29.03). Les grands pays ont en effet une part de co‑publications internationales relativement faible ; celle des États-Unis (43 %) est ainsi beaucoup plus faible que celle des Pays-Bas (69 %). En 2021, le taux de co‑publication avec au moins une institution à l’étranger est de 65 % pour la France, un peu inférieur à celui du Royaume-Uni (68 %) et un peu supérieur à celui de l’Allemagne (61 %). La part des co‑publications internationales des pays asiatiques est plus faible, entre 25 % et 36 % pour la Chine, l’Inde, la Corée du Sud et le Japon, en revanche celle des co‑publications nationales est plus élevées pour ces pays (jusqu’à 55% pour la Chine).
Le premier pays partenaire de la France est les États-Unis, avec plus du quart des co‑publications internationales (
graphique 29.03). Le Royaume-Uni est le deuxième partenaire de la France, avec une part légèrement supérieure à celle de l’Allemagne. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont des partenaires plus importants pour la France que la France ne l’est pour eux. À l’inverse, la France est un partenaire important pour l’Italie, l’Espagne, la Suisse, le Canada, les Pays-Bas et surtout la Belgique. La Chine est le 6e pays partenaire de la France. Les indices d’affinité de la France, qui corrigent des effets de taille des partenaires (voir la méthodologie), sont élevés avec ses voisins, en particulier francophones comme la Belgique et la Suisse. Les indices d’affinité sont à l’inverse relativement faibles avec les États-Unis et surtout la Chine, malgré la croissance de la part de celle-ci dans les co‑publications (partie droite du
graphique 29.04).
La croissance des co‑publications internationales peut contribuer à l’augmentation du nombre de publications d’un pays, mais ce dernier ne contribue qu’à une partie de la production des publications en collaboration. Le compte fractionnaire vise à rendre compte des contributions des pays en attribuant une fraction des co‑publications internationales à chacun des pays participants. Ce type de compte ne génère pas de doublons entre pays et permet de calculer des parts mondiales. La France compte ainsi 2,4 % des publications mondiales et se situe au 10e rang des pays de l’
OCDE (
graphique 29.05). Sa position est ainsi moins favorable que lorsque chacune des publications auxquelles elle participe lui est attribuée à 100 %, comme dans le
graphique 29.01. Des pays qui co-publient relativement moins que la France sont à l’inverse en meilleure position en matière de contribution aux publications mondiales – par exemple, le Japon, la Corée du Sud ou l’Espagne (
graphique 29.05).
L’indice d’impact moyen est normalisé pour tenir compte des profils disciplinaires des pays (
graphique 29.06). Parmi les premiers pays publiant en 2019, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, les États-Unis et l’Australie ont des indices d’impact environ 20 % au-dessus de la moyenne mondiale. L’Italie, la Chine, le Canada et l’Allemagne ont des indices près de 10 % au-dessus de la moyenne mondiale. Entre 2010 et 2019, l’indice de la France passe sous la moyenne mondiale ; en 2019, il est proche de celui de l’Espagne.