La part des publications françaises en Sciences de la vie et en Sciences physiques et ingénierie est proche de la part de chacun de ces domaines dans la production mondiale. Dans ces deux domaines, l'indice de spécialisation de la France est ainsi proche de 1. En revanche, cet indice est sensiblement inférieur en Sciences humaines et sociales (
SHS) (0,8). L’Allemagne est un peu moins spécialisée en Sciences physiques et un peu plus en
SHS. Le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Espagne apparaissent fortement spécialisés en
SHS (2,1, 1,6 et 1,5 respectivement). Parmi les 9 pays analysés du
graphique 31.01, l’Inde et la Chine sont les plus spécialisées en Sciences physiques et ingénierie (1,5 et 1,3). L’Italie, le Japon et les États-Unis sont les plus spécialisés en Sciences de la vie (indices proches de 1,2).
Au niveau plus fin correspondant aux panels du Conseil Européen de la Recherche (
ERC), la France est spécialisée dans différents panels au sein de chacun des grands domaines (
graphique 31.02). Son indice de spécialisation est le plus élevé pour L’étude du passé humain (SH6, indice 2,1) et Mathématiques (PE1, indice 1,7). La part des domaines Immunité, infection et immunothérapie (LS6), Sciences de l'Univers (PE9) et Individus, marchés et organisations (SH1) dans les publications françaises est de 30 % à 40 % au-dessus de leur part dans les publications mondiales.
Les États-Unis sont spécialisés dans tous les domaines des
SHS, avec un indice supérieur à 2 pour Institutions, gouvernance et systèmes juridiques (SH2). En Sciences de la vie, 6 des 9 domaines ont une part des publications américaines de 20 à 60 % au-dessus de leur part dans les publications mondiales. Contrairement aux États-Unis, la Chine est spécialisée dans la plupart des domaines des Sciences physiques et ingénierie, notamment en Génie de matériaux (PE11) avec un indice 60 % supérieur à la moyenne mondiale. La Chine n’est spécialisée dans aucun domaine des
SHS. En Sciences de la vie elle est surtout spécialisée en Biologie cellulaire, du développement et régénérative (LS3, indice 1,3).
Les indices de spécialisation dépendent de la distribution des publications par domaine à la fois dans un pays et dans le monde. Ainsi, la forte progression des publications de la Chine tend à faire baisser la spécialisation d’autres pays dans les domaines de prédilection de la Chine : les Sciences des matériaux et les Sciences pour l’ingénieur. Symétriquement, elle tend à faire augmenter la spécialisation de nombreux pays en Sciences de la vie ou en
SHS.
Les publications françaises parues en 2020 ont un impact moyen de 0,9. Cet indice est supérieur à la moyenne mondiale en Sciences de la vie (1,1), inférieur en Sciences physiques et ingénierie (0,9) ainsi qu’en
SHS (0,8). L’Espagne présente un profil comparable, alors que si l’Allemagne a le même indice en Sciences de la vie, ses impacts sont un peu supérieurs dans les deux autres domaines. Le Royaume-Uni, l’Italie et les États-Unis, ont des indices de l’ordre de 1,2 en Sciences de la vie. Comme ces trois pays, les indices d’impact de la Chine dépassent la moyenne mondiale dans les 3 domaines.
En 2020, la France a un indice de spécialisation supérieur à 1,1 dans 11 panels (
graphique 31.01). Les indices d’impact des publications françaises sont supérieurs à la moyenne mondiale dans 5 de ces panels : Immunité, infection et immunologie ; Sciences de l’univers ; Physiologie, physiopathologie, physiologie du vieillissement, Biologie cellulaire, du développement et régénérative ; Constituants fondamentaux de la matière. L’Allemagne est aussi spécialisée dans les domaines de spécialisation de la France, avec des indices d’impact supérieurs à la moyenne mondiale dans 7 cas. Le Royaume Uni est spécialisé dans 9 des 11 domaines, ses indices d’impact sont supérieurs à 1,2 sauf dans un cas.