Faciliter le dialogue au sein de la communauté, converger vers une vision partagée de notre système d’enseignement supérieur et de recherche, dessiner avec tous ses acteurs une trajectoire ambitieuse et durable, telle est l’ambition que porte le Gouvernement en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Une information claire, objective, partagée constitue une contribution majeure à cet objectif, c’est à quoi vise l’édition 2013 de l’état de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en France. Le MESR dispose maintenant d’un outil de qualité, qui témoigne d’une volonté de transparence sur les données de l’action publique.
Ce document comprend notamment des mises en perspective qui permettent de mesurer l’évolution dans le temps des principaux indicateurs et de comparer nos résultats avec ceux des pays voisins ou partenaires. Il est un révélateur des forces et faiblesses de notre enseignement supérieur et de recherche. Les données qu’il contient ont ainsi contribué à nourrir le débat public pendant les Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Ces chiffres montrent par exemple les progrès à réaliser en matière de réussite étudiante et de démocratisation de l’enseignement supérieur : 55 % des 20-24 ans ont fait des études supérieures contre 28 % seulement pour les 45-49 ans, mais près de 69 000 jeunes quittent chaque année l’enseignement supérieur sans diplôme. Le nombre des étudiants handicapés à l’université a doublé au cours de ces 5 dernières années mais leur présence, comme celle des étudiants boursiers, décroît au fil des années d’étude. Pour tous, un diplôme de l’enseignement supérieur reste le gage d’un accès à l’emploi plus rapide et de meilleure qualité. L’alternance a doublé au cours de ces dix dernières années.
La France fait partie des grandes nations en matière de R&D. Ainsi, avec 3,9 % des publications scientifiques mondiales, la France se situe au 6e rang et l’indice d’impact de ses publications augmente plus rapidement que la moyenne de ses compétiteurs. La recherche publique gagnerait à se rapprocher encore davantage des entreprises, PME – PMI et ETI, à développer sa recherche technologique, encore trop faible et à rendre plus efficace le transfert de ses résultats vers le monde socio-économique. Elle doit également améliorer sa participation aux programmes européens.
Les indicateurs sur la réussite des étudiants dans les différentes filières de l’enseignement supérieur, particulièrement développés dans cette édition 2013, justifient totalement la priorité accordée dans le projet de loi relatif à l’enseignement supérieur et à la recherche à la réussite étudiante dans le cycle licence. Ils montrent en particulier la nécessité d’une orientation préférentielle des bacheliers professionnels vers les sections de techniciens supérieurs et des bacheliers technologiques vers les instituts universitaires de technologie, inscrite dans ce projet de loi.
Cet exemple, parmi d’autres, montre tout l’intérêt d’un document comme l’état de l’enseignement supérieur et de la recherche en France dans la construction des deux exercices de stratégie nationale de l’enseignement supérieur et de stratégie nationale de recherche, institués par le projet de loi.
Cette édition 2013 sera ainsi utile à l’ensemble des acteurs, établissements et organismes, État et Régions, pour éclairer leurs orientations et les politiques auxquelles ils contribuent au service de l’avenir de notre pays.
Geneviève Fioraso