À la rentrée 2015, on compte 2 551 100 inscriptions dans l’enseignement supérieur. Le nombre d’étudiants inscrits progresse de 3,2 % par rapport à l’année précédente. Le nombre de jeunes s’engageant dans les études supérieures progresse fortement depuis 5 ans.
En 2015-16, on recense 2 551 100 inscriptions dans l’enseignement supérieur en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer (DOM) (graphique 12.01). Le nombre d’inscriptions dans l’enseignement supérieur en France a augmenté pour la septième année consécutive (+ 3,2 %, soit 79 900 inscriptions de plus qu’en 2014). La mise en œuvre progressive de la double inscription obligatoire des étudiants en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) dans un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP) est l’un des facteurs de cette hausse. Mais une fois neutralisé l’effet de ces doubles inscriptions, l’augmentation globale reste très forte, atteignant 2,5 % (+ 60 600 étudiants). En cinq ans, l’enseignement supérieur a accueilli 231 000 étudiants supplémentaires (+ 211 000 hors doubles inscriptions en CPGE). La croissance était six fois plus faible sur les cinq années précédentes avec 36 000 étudiants de plus entre 2005 et 2010 (graphique 12.01). En outre, l’évolution de la taille des générations aurait dû entraîner une diminution de 100 000 jeunes inscrits en 2015-16 par rapport à l’année 2010-11 (tableau 12.02). L’augmentation des effectifs ne s’explique donc pas par un « effet démographique », mais par un « effet scolarisation », massif depuis 2010 alors qu’il était beaucoup plus modeste sur les cinq années précédentes (voir méthodologie ci-contre).
En 2015-16, 1 593 200 étudiants sont inscrits dans les universités de France métropolitaine et des départements d’outre-mer, ce qui représente 62 % de l’ensemble des inscriptions dans l’enseignement supérieur (graphique 12.03). Les effectifs de l’université ont augmenté de 10,9 % en 5 ans (9,6 % hors doubles inscription des CPGE), contre 1,1 % durant la période quinquennale précédente (graphique 12.04). L’évolution par discipline est très contrastée. En Droit et plus encore en Santé, les effectifs ont très fortement augmenté entre 2005 et 2010, et la hausse s’est poursuivie à un rythme plus modéré sur les cinq années suivantes. En Économie et AES, la croissance a été de 4,3 % entre 2005 et 2010, et presque nulle sur les 5 dernières années (+ 0,7 % hors doubles inscription des CPGE). Enfin, la récente reprise de la croissance des effectifs universitaires est nettement perceptible dans l’évolution des groupes disciplinaires « Arts, Lettres, Langues, Sciences humaines et sociales » et « Sciences, STAPS » dont les effectifs avaient diminué entre 2005 et 2010 et augmentent fortement entre 2010 et 2015.
Un étudiant sur six fréquente un établissement d’enseignement privé, soit 449 900 étudiants (fiche 09). Sur les cinq dernières années, l’enseignement public a progressé à un rythme plus élevé que l’enseignement privé, alors que la situation inverse prévalait depuis 2000.
La mixité des formations de l'enseignement supérieur est très variable : alors qu'en 2015-16 elles représentent 55,1 % des inscrits, les femmes en constituent la moitié en STS, 39,5 % en IUT, et 42,1 % en CPGE (graphique 12.05). À l'inverse, les formations paramédicales et sociales comprennent 84,5 % de femmes. À l'université, elles sont 69,7 % dans les filières Langues, lettres et sciences humaines. En dix ans, leur part a légèrement progressé dans les formations scientifiques à l’université, mais reste encore minoritaire.
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Chiffres clés
France métropolitaine + DOM
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12.01 Évolution des effectifs d'étudiants dans l'enseignement supérieur (en milliers, base 100 en 1990)
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12.02 Évolution des effectifs d'étudiants dans l'enseignement supérieur (en milliers)
A la rentrée 2015, les effectifs totaux de l'enseignement supérieur ont augmenté de 231 500 étudiants par rapport à la rentrée 2010, 210 900 hors doubles inscriptions. L'évolution de la taille des générations (effet démographique) aurait entrainé, si elle avait agi seule, une diminution de 98 500 étudiants.
1 Champs définis dans Repères et références statistiques, édition 2016, 6.1 et 6.2.
2 Hors inscriptions à l'université des étudiants en classes préparatoires aux grandes écoles.
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12.03 Répartition des effectifs des universités françaises par cursus et par discipline en 2015-16 (en milliers, en %)
1 116 205 inscriptions en préparation DUT.
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12.04 Évolution des effectifs des universités françaises par discipline 1 entre 2005 et 2010, puis entre 2010 et 2015 (en %)
1 Y compris les étudiants des DUT ou des formations d'ingénieurs universitaires. Ces étudiants sont répartis dans les groupes de disciplines selon leur spécialité.
2 Les variation hors doubles inscription en CPGE (en %) ne sont pas représentées pour la période 2005-2010. Les valeurs à « 0,0 % » ne sont que des artefacts permettant la création du graphique.
MENESR-DEPP
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12.05 Part des femmes dans les principales formations d'enseignement supérieur (en %)
1 2014-15 (dernières données disponibles) à la place de 2015-16.
2 y compris les formations d'ingénieurs dépendant des universités, des INP, des universités de technologie et les formations d'ingénieurs en partenariat.
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Traduction
12 - students in higher education - Elisabeth Algava