Cette fiche a été actualisée. Consultez la fiche 13. la parité dans l’enseignement supérieur dans L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France n°10 - Avril 2017
Les femmes, plus nombreuses que les hommes dans l'enseignement supérieur, s'inscrivent moins souvent dans les filières sélectives ou scientifiques et sont minoritaires en Doctorat. Leur taux de chômage en 2013, trois ans après leur sortie de l’enseignement supérieur, est plus élevé à presque tous les niveaux de diplôme, et leurs conditions d'emploi sont moins favorables.
Après une scolarité au cours de laquelle elles ont en moyenne de meilleurs résultats que les garçons, les filles sont plus nombreuses à obtenir le baccalauréat : en 2014 dans une génération, 84,2 % des filles deviennent bachelières contre 70,9 % des garçons 1.
Parmi les admis au baccalauréat général, 57 % sont des filles. Celles-ci poursuivent leurs études dans l’enseignement supérieur presque autant que les garçons (74 % contre 76 %), mais ne s’orientent pas vers les mêmes filières (graphique 26.01). En effet, 38 % d'entre elles s'inscrivent à l’université (hors IUT) contre 29 % des garçons. À l'inverse, elles intègrent moins souvent des filières sélectives comme les CPGE (5 % contre 8 %), les IUT (5 % contre 10 %) ou les STS (17 % contre 22 %). A l’université (hors IUT), elles se dirigent moins souvent vers les sciences ou STAPS que vers les autres disciplines.
Elles ne s'orientent pas vers les mêmes filières : 36 % d'entre elles s'inscrivent en Licence contre 25 % des garçons, et 8 % en PACES contre 6 % des garçons. À l'inverse, elles intègrent moins souvent des filières sélectives comme les CPGE (7 % contre 12 %), les IUT (6 % contre 12 %) ou les STS (21 % contre 26 %). En Licence, elles s'inscrivent deux à trois fois plus souvent en Lettres, arts, langues ou Sciences humaines.
La mixité des formations de l'enseignement supérieur est par conséquent très variable : alors qu'en 2014-15 elles représentent 55 % des inscrits, les femmes en constituent à peine plus de la moitié en STS, 39 % en IUT, et 42 % en CPGE (graphique 26.02). À l'inverse, les formations paramédicales et sociales comprennent 84 % de femmes. À l'université, elles sont 70 % dans les filières Lettres, Sciences humaines. En dix ans, leur part a légèrement progressé dans les formations scientifiques à l’université, mais reste minoritaire. Elles sont cependant plus de 60 % dans les formations de santé et en sciences de la vie, de la santé, de la Terre et de l'Univers. (graphique 26.03). Alors qu'elles représentent 56 % des inscrits en Licence et 59 % en Master, elles ne sont que 48 % en Doctorat (RERS 2015 6.4).
Parmi les femmes sorties de formation initiale en 2011, 2012 et 2013, la moitié ont obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur, pour seulement 39 % des hommes. Les femmes diplômées de l’enseignement supérieur détiennent plus souvent un diplôme de niveau Bac + 5 universitaire et Bac + 3 paramédical ou social, alors que les hommes sont plus souvent diplômés d’écoles supérieures et de formations courtes de niveau Bac + 2 (BTS ou DUT) (tableau 26.04).
En 2013, trois ans après la sortie de l'enseignement supérieur et pour chaque niveau de diplôme (sauf les diplômes de niveau Bac + 2/3 du secteur santé/social et le doctorat), le taux de chômage des femmes est légèrement supérieur à celui des hommes. Mais étant plus diplômées que les hommes, elles connaissent un taux de chômage global équivalent à celui des hommes. De la même façon, les trajectoires d’accès rapide à un emploi durable sont globalement aussi fréquentes que pour les hommes, alors que ce n’est pas vrai à tous les niveaux de diplôme.
Malgré cet effet de structure, leurs conditions d'emploi sont aussi moins favorables : elles occupent moins souvent un emploi à durée indéterminée (54 % contre 61 %), travaillent plus souvent à temps partiel (15 % contre 7 %), et sont moins souvent cadres (27 % contre 32 %), ce dernier écart ayant toutefois nettement diminué depuis la dernière enquête réalisée trois ans plus tôt (tableau 26.05).
MENESR-DEPP
Insee
Céreq.
1 Proportion de bacheliers dans une génération : il s’agit de la proportion de bacheliers dans une génération fictive de personnes qui auraient à chaque âge les taux de candidature et de réussite observés l’année considérée.
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Chiffres clés
France métropolitaine + DOM
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26.01 Poursuite d'étude des bacheliers 2008 l'année suivant le Bac (en %)
1 Y compris bacheliers professionnels poursuivant en STS sous statut d'apprenti.
2 hors IUT.
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26.02 Part des femmes dans les principales formations d'enseignement supérieur (en %)
1 y compris les formations d'ingénieurs dépendantes des universités, des INP, des universités de technologie et les formations d'ingénieurs en partenariat.
2 2013-14 à la place de 2014-15
- Écoles d'ingénieurs (hors universités) - Formations d'ingénieurs en partenriat (FIP)
- Écoles d'ingénieurs (hors universités) - Hors Formations d'ingénieurs en partenriat (FIP)
- Effectifs de l'enseignement supérieur artistique et culturel
- Effectifs d'étudiants de l'enseignement supérieur non universitaire
- Effectifs d'étudiants et de diplômés (application Sise)
- Élèves et étudiants boursiers de l'enseignement supérieur (application Aglae)
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26.03 Part de femmes dans les disciplines scientifiques à l'université (en %)
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26.04 Répartition des sortants de formation initiale en fonction de leur diplôme le plus élevé (moyenne sur 2011-2012-2013, en %)
En moyenne sur 2011, 2012 et 2013, sur 100 femmes sorties de formation initiale, 50 sont diplômées de l'enseignement supérieur.
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26.05 Indicateurs d'emploi des sortants de l'enseignement supérieur - Situation en 2013 des sortants 2010 (en %)
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Ces chiffres clés permettent de mesurer les progrès accomplis mais aussi le chemin qui reste à parcourir et les leviers à mobiliser. Ils constituent ainsi, pour toutes et tous, un éclairage précieux pour l’action que nous avons à conduire, chacun à notre niveau de responsabilité.
Le taux d’insertion professionnelle, 30 mois après la validation du diplôme, est similaire entre femmes et hommes.
Mais les conditions d’emploi se caractérisent par de fortes disparités en défaveur des femmes.
Ces écarts tiennent d’abord aux disciplines de formation.
Dans les domaines disciplinaires où la part de femmes est la plus élevée, les débouchés sur le marché de l’emploi sont moins favorables. Mais dans les domaines moins féminisés les inégalités
professionnelles sont importantes.
En outre, quelle que soit l’origine disciplinaire, les trajectoires d’insertion divergent, avec davantage de femmes en emploi au sein des secteurs associatifs et publics, dans lesquels les rémunérations apparaissent plus faibles et les contrats plus précaires.
A discipline, type d’employeur et secteur d’activité donnés, les inégalités persistent et c’est surtout en matière de rémunération que l’écart résiduel reste le plus important, représentant encore deux tiers des différences observées.
Traduction
26 - gender equality in higher education - Christophe Jaggers