Le 15 mai 2014, l’Insee a publié, comme chaque année, les données macroéconomiques des « comptes nationaux » actualisées sur les trois dernières années (2011, 2012 et 2013). Cette année, cette actualisation s’est accompagnée d’un changement de base, c’est-à-dire d’une révision de la définition exacte des grands agrégats économiques. De tels changements de base interviennent tous les cinq ans environ. Lors de ce passage en base 2010, l’Insee comptabilise désormais en investissement les sommes que les agents économiques dépensent pour la recherche et développement, alors qu’elles étaient auparavant considérées comme consommations intermédiaires. Il en résulte une révision substantielle à la hausse du niveau du PIB sur l’ensemble de la période.
Cette révision conceptuelle impacte mécaniquement à la baisse l’effort de recherche, puisque celui-ci rapporte les dépenses intérieures de recherche et développement (inchangées) au PIB (réévalué). Ainsi, en 2012, l’effort de recherche s’élève à 2,23 %, tandis qu’il serait évalué à 2,29 % si la méthode de calcul du PIB était restée inchangée.
Les variations des dépenses de recherche et développement en volume sont aussi modifiées, puisque le déflateur du PIB a également été révisé. L’ensemble des pays européens a été tenu de mettre en œuvre ce changement de base en 2014.
Ici, les données d’effort de recherche dans les pays de l’OCDE (fiche 27) sont issues de la base de données de l’OCDE PIST, mise à jour en juin 2014. Les efforts de recherche y sont calculés avec les données de PIB non révisées, ce qui garantit leur comparabilité, tous les pays européens n’ayant pas procédé simultanément à ce changement. En revanche, dans le reste du document, le PIB est celui de la base 2010, révisé en mai 2014.
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