En 2015, la France présente un profil disciplinaire équilibré, toutefois nuancé par une forte spécialisation en mathématiques. La France se distingue nettement du Royaume-Uni et des États-Unis, plus spécialisés en Sciences humaines et sociales (SHS), et des pays asiatiques au profil plus contrasté, car très fortement spécialisés sur certaines disciplines et très faiblement spécialisés sur d’autres.
Le profil disciplinaire de la France a peu évolué entre 2005 et 2015. Il apparaît équilibré, avec des indices de spécialisation par grande discipline compris entre 0,8 et 1,2 en 2015 à l’exception d’une forte spécialisation en Mathématiques (1,59). L’apparente déspécialisation en Sciences sociales (0,58) pourrait être due en partie au peu de publications des auteurs français dans les revues sélectionnées par la base de référence (voir Méthodologie). Les indices de spécialisation sont supérieurs à 1 en Physique et Sciences de l’univers et inférieurs à 1 en Biologie appliquée et Chimie Sur la période, la France a légèrement renforcé sa spécialisation en Sciences sociales et en Sciences de l’Univers et se déspécialise en Chimie (graphique 46.01).
Le profil disciplinaire de l’Allemagne est encore plus équilibré que celui de la France (graphique 46.02). L’Allemagne apparaît plus spécialisée que la France en sciences humaines et en sciences sociales, ce qui signifie que les publications allemandes dans ces disciplines sont bien référencées dans la base de référence. Le Royaume-Uni a un profil beaucoup plus contrasté, très fortement spécialisé en Sciences humaines et en Science sociales (indices de spécialisation de 2,33 et 1,89) et faiblement spécialisé en Chimie, Biologie appliquée, Mathématiques et Sciences pour l’ingénieur (avec des indices de spécialisation inférieurs à 0,7).
Les États-Unis sont comme le Royaume-Uni fortement spécialisés en Sciences humaines (1,67) et en Sciences sociales (1,48). Ils sont également spécialisés en Recherche médicale (1,25) et en Biologie fondamentale (1,22). Ils sont déspécialisés en Chimie (0,56) et en Sciences pour l’ingénieur (0,65) (graphique 46.03).
Les profils disciplinaires de la Chine et du Japon présentent de forts contrastes entre grandes disciplines. La Chine est très fortement spécialisée en Chimie (1,78) et Sciences pour l’ingénieur (1,55) ; le Japon est fortement spécialisé en Physique (1,44), Chimie (1,22), et Recherche médicale (1,22) (graphique 46.03). Ces deux pays apparaissent très déspécialisés en Sciences sociales et en Sciences humaines, mais, comme dans le cas de la France, cette caractéristique pourrait être en partie due à une couverture insuffisante de la base.
À un niveau plus fin, l’examen des disciplines scientifiques pour lesquelles la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne combinent spécialisation et renforcement de cette spécialisation permet de préciser l’analyse (graphique 46.04). La spécialisation du Royaume-Uni en SHS se renforce, en particulier en Droit, Lettre-philosophie, Art-architecture, Sciences politiques et Histoire-archéologie pour lesquels les indices de spécialisation sont supérieurs à 2 et en croissance de plus de 20 %. L’Allemagne, et dans une moindre mesure la France, ont fortement renforcé leur spécialisation en Économie pour atteindre des indices de spécialisation de 1,42 et 1,23 et se rapprocher du Royaume-Uni (1,60). L’Allemagne a également renforcé sa spécialisation en Psychologie, Sciences politiques et Histoire-archéologie. France, Allemagne et Royaume-Uni ont renforcé leur spécialisation en Astronomie-astrophysique (indice de spécialisation supérieur à 1,3) ainsi qu’en Neurosciences et sciences comportementales et en géosciences. La France renforce notamment sa spécialisation en Reproduction et biologie du vivant (1,26, + 38 %), en bio ingénierie (1,14 ; + 28 %) et en STIC Informatiques et télécommunication (1,21 ; + 17 %).
Les publications françaises ont un indice d’impact supérieur à la moyenne mondiale en Biologie appliquée (1.41), Sciences de l’univers (1,18), Physique (1,12) et inférieur à la moyenne en Sciences humaines (0,73) et en Sciences sociales (0,87). L’impact des publications françaises en Mathématiques est proche de la moyenne mondiale. Les publications du Royaume-Uni ont un impact supérieur à celles de la France et de l’Allemagne dans toutes les grandes disciplines, y compris celles où il est peu spécialisé. L’Allemagne a un impact supérieur à la moyenne mondiale dans toutes les disciplines sauf en Sciences pour l’ingénieur (tableau 46.05).
Pour citer cet article :
fermer
Chiffres clés
milliers de publications
rang
46.01 Indice de spécialisation pour la France en 2005 et 2015
Vous pouvez intégrer ce graphique à votre site Web ou à votre blog en copiant ce code HTML et en le collant dans le code source de votre site Web/blog :
fermer
46.02 Indice de spécialisation pour la France, la Chine, les États-unis et le Japon en 2015
Vous pouvez intégrer ce graphique à votre site Web ou à votre blog en copiant ce code HTML et en le collant dans le code source de votre site Web/blog :
fermer
46.03 Indice de spécialisation pour la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni en 2015
Vous pouvez intégrer ce graphique à votre site Web ou à votre blog en copiant ce code HTML et en le collant dans le code source de votre site Web/blog :
fermer
46.04 Indice d'impact normalisé pour la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni en 2015
Vous pouvez intégrer ce graphique à votre site Web ou à votre blog en copiant ce code HTML et en le collant dans le code source de votre site Web/blog :
fermer
46.05 Indice de spécialisation pour la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni en 2015
Vous pouvez intégrer ce tableau à votre site Web ou à votre blog en copiant ce code HTML et en le collant dans le code source de votre site Web/blog :
fermer