43 la R&D en nouveaux matériaux et en nanotechnologies dans les entreprises   

En France, en 2013, près d’un quart des entreprises de R&D engagent des dépenses intérieures de R&D dans les domaines des nouveaux matériaux ou des nanotechnologies. La dépense de recherche globale associée à ces deux domaines s’élève à 3,5 milliards d'euros (Md€) en 2013, soit 11,4  % de l’ensemble de la DIRDE.

En 2013, 23 % des entreprises ayant une activité interne de R&D en France engagent des dépenses de recherche dans le domaine des nouveaux matériaux ou celui des nanotechnologies.

La dépense de recherche globale associée à ces deux domaines s’élève à 3,5 milliards d'euros (Md€) en 2013, soit 11,4 % de l’ensemble de la DIRDE (dépense intérieure de R&D des entreprises). Ce montant était de 3,1 Md€ en 2012.

En 2013, comme en 2012, 21 % des entreprises de R&D sont impliquées dans des travaux de recherche en nouveaux matériaux (tableau 43.01). La dépense globale de recherche consacrée aux nouveaux matériaux est de 2,7 Md€ en 2013, soit 24 % de la DIRDE globale de ces entreprises. Dans la répartition par branche d’activité de recherche, l’industrie chimique arrive toujours en tête, avec 13 % de l’ensemble des dépenses de recherche consacrées au domaine (graphique 43.02), suivie par la branche des Composants et des cartes électroniques (10 %).

En 2013, comme en 2012, 4  % des entreprises de R&D sont impliquées dans des travaux de recherche en nanotechnologies. Leurs dépenses sont globalement modestes, avec un montant de 800 millions d'euros (M€) en 2013, soit 2,6 % de l’ensemble de la DIRDE (graphique 43.02).

Plus de la moitié des dépenses de recherche en nanotechnologies (55 %) sont consacrées à la branche de recherche « Composants, cartes électroniques, ordinateurs et équipements périphériques ».

Les entreprises actives dans le domaine des nouveaux matériaux comptent relativement peu de petites structures : elles ne sont que 34 % à avoir moins de 20 salariés en 2013, contre 50 % pour l’ensemble des entreprises de R&D et 52 % pour celles actives en nanotechnologies. Par ailleurs, 46 % des entreprises actives en nouveaux matériaux comptent au moins 50 salariés, contre 30 % seulement pour l’ensemble des entreprises de R&D et 34 % pour celles actives en nanotechnologies (graphique 43.03).

En nanotechnologie, comparativement, ce sont de plus petites structures qui engagent les dépenses de R&D. En 2013, 66 % des entreprises actives en R&D ont moins de 50 salariés. La proportion d’entreprises classées dans cette tranche d'effectifs est donc sensiblement la même en France qu’en Corée du Sud (62 % en 2012). En revanche, cette catégorie est plus fortement représentée en Allemagne, où 75 % des entreprises actives en nanotechnologies ont moins de 50 salariés (données 2012) et aux Etats-Unis (73 % en 2012) ¹.

Les entreprises spécialisées dans ces deux domaines sont, en moyenne, de plus petites structures que l’ensemble des entreprises de R&D (190 personnes pour les entreprises spécialisées en nouveaux matériaux et 50 personnes pour les entreprises spécialisées en nanotechnologies, contre 220 personnes pour l’ensemble des entreprises de R&D).

Les entreprises spécialisées en nouveaux matériaux représentent près de 10 % de l’ensemble des entreprises de R&D. Elles consacrent la quasi-totalité de leur DIRD, soit 1,4 Md€ en 2013, aux nouveaux matériaux. Les entreprises spécialisées en nanotechnologies pèsent très peu dans l’ensemble des entreprises de R&D (0,9 %). Elles consacrent également la quasi-totalité de leur DIRDE, soit un peu moins de 0,3 Md€ en 2013, aux nanotechnologies.

Stéphane Montenache

¹ OCDE, Key nanotechnology indicators, Juillet 2015, http://www.oecd.org/fr/sti/nanotechnology-indicators.htm