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Couverture de l'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

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La formation initiale des jeunes est réputée achevée quand elle s’interrompt pour la première fois pendant au moins douze mois, c’est-à-dire lorsque n’intervient sur la période ni retour à temps plein en établissement scolaire ou universitaire ni contrat d’apprentissage. Les contrats de professionnalisation, relevant de la formation continue et non de la formation initiale, sont toujours considérés, eux, comme une interruption de formation initiale, même signés peu après celle-ci. Parmi les retours aux études démarrant au cours des trois premières années suivant la formation initiale, les contrats de professionnalisation signés dès la première année rendent compte, pour les jeunes issus du supérieur, d’un peu plus de la moitié des reprises d’études par la voie de l’alternance.

Les retours aux études envisagés ici se limitent aux retours intervenant en milieu scolaire ou universitaire à temps plein, et aux formations en alternance. D’autres situations de formations diplômantes existent cependant pour les jeunes débutants sur le marché du travail. Certaines relèvent notamment de l’activité d’organismes de formation tels que l’AFPA. Leur prise en compte pose des problèmes de mesure ; elle conduirait à élever encore le nombre des retours en formation de près de 4 % pour les jeunes sortis du supérieur. Cette proportion est restée plutôt stable sur les 15 dernières années. À l’horizon de trois années seulement après la formation initiale, des situations de formations diplômantes liées aux emplois occupés existent également, mais elles demeurent encore rares.

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Après avoir quitté l’enseignement supérieur en 2010, 16 % des jeunes diplômés et 31% des jeunes sortis sans diplôme redémarrent des études dans les trois années qui suivent leur formation initiale. Ces proportions ont presque doublé par rapport à la fin des années quatre-vingt-dix.

Depuis une quinzaine d’années, reprendre des études après avoir mis un terme à sa formation initiale devient de moins en moins rare, que ce soit pour les sortants de l’enseignement supérieur ou pour les jeunes ayant achevé leurs études dans le secondaire. Tous niveaux confondus, et même si l’on ne recense que les retours vers des établissements scolaires ou universitaires à temps plein ainsi que les entrées en alternance (apprentissage ou contrat de professionnalisation), près d’un jeune sur cinq qui avait mis un terme à sa formation initiale en 2010 a repris le chemin de l’école dans les trois années qui ont suivi (graphique 23.01). Les sortants du secondaire restent plus concernés que les diplômés du supérieur, mais ce sont les sortants sans diplôme de l’enseignement supérieur qui sont les plus nombreux à revenir rapidement aux études. Près du tiers d’entre eux sont désormais concernés. Parmi les sortants du supérieur, seuls les titulaires de diplômes du supérieur de la santé et du social et les jeunes les plus diplômés (à bac + 5 et plus) restent épargnés par le phénomène.

Les deux modalités de retours aux études recensées ici font pratiquement jeu égal pour les sortants du supé-rieur, tandis que l’alternance demeure la voie privilégiée pour les jeunes sortis de formation initiale plus préco-cement. Que ce soit pour les jeunes sortant du supérieur ou du secondaire, la montée en charge depuis une quinzaine d’années des retours aux études relève à la fois de la nette progression des contrats en alternance et de l’augmentation marquée des retours aux études plus classiques. Néanmoins, depuis le milieu des années 2000, les retours sur la voie des diplômes via l’alternance ont cessé de progresser parmi les sortants du secondaire. Ils se sont dans le même temps développés de façon notable auprès des jeunes déjà diplômés du supérieur, en particulier auprès des sortants des filières professionnelles courtes du supérieur (tableau 23.02). Pour ces derniers, les retours via l’alternance sont désormais près de deux fois plus fréquents que ceux intervenant dans des cadres universitaires ou scolaires à temps plein ; surtout, ces jeunes diplômés-là sont désormais aussi souvent concernés par ces tentatives de compléter leur cursus après coup grâce à l’alternance que les jeunes qui avaient quitté le système éducatif sans aucun diplôme.

L’interprétation de cette complexification des carrières d’étudiants n’est pas simple. Elle ne semble pas cepen-dant devoir être attribuée au seul versant d’un accroissement des difficultés d’insertion des jeunes débutants sur le marché du travail. Ainsi, pour ce qui concerne les jeunes sortis sans diplôme du supérieur, ces cheminements semblent, souvent, viser à mieux s’orienter, se réorienter, se professionnaliser, ou simplement correspondre à des délais d’accès aux formations souhaitées.

Par ailleurs, pour les principaux niveaux de diplômes de sortie caractérisés par l’importance des retours aux études, les jeunes femmes sont toujours plus concernées que les jeunes hommes par les reprises d’études « classiques ». En revanche, les femmes diplômées des voies disciplinaires longues reviennent moins fréquemment aux études via l’alternance que leurs homologues masculins. Hommes et femmes diplômés d’un BTS ou d’un DUT adoptent un comportement identique en terme de retour aux études.

Enfin, en sortie de l’enseignement supérieur, avoir un parent ouvrier diminue les chances de revenir rapi-dement aux études, ce non seulement sur un mode classique, mais aussi - et quoique dans une moindre mesure - par la voie de l’alternance (tableau 23.03).

Les travaux effectués à partir d’un suivi sur sept années des parcours d’insertion de jeunes sortis sans diplôme du supérieur en 2004, confirment que l’obtention de nouveaux diplômes améliore leur insertion professionnelle ultérieure. Les diplômes de l’enseignement supérieur - qui représentent moins de 60 % des nouveaux diplômes obtenus dans le cas considéré - font bondir les chances d’accès aux emplois de cadres ou professions intermédiaires. En revanche, les diplômes du secondaire, plus souvent obtenus pour pallier des difficultés d’insertion, ne les résolvent que partiellement. Comme lorsqu’ils sont acquis en formation initiale, les diplômes obtenus « après coup » ne présentent pas tous les mêmes qualités à l’arrivée sur le marché du travail.

Pour citer cet article :

MORA Virginie. Reprise d’études et Insertion. In : État de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France - 49 indicateurs [en ligne]. KABLA-LANGLOIS Isabelle (dir.). Paris : Ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, 2015 (8e éd.), fiche 23, p. 56-57 [Consulté le 06/10/2024]. ISBN 978-2-11-139429-2. Disponible à l'adresse : https://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/8/EESR8_ES_23-reprise_d_etudes_et_insertion-ILL_01.php

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La formation initiale des jeunes est réputée achevée quand elle s’interrompt pour la première fois pendant au moins douze mois, c’est-à-dire lorsque n’intervient sur la période ni retour à temps plein en établissement scolaire ou universitaire ni contrat d’apprentissage. Les contrats de professionnalisation, relevant de la formation continue et non de la formation initiale, sont toujours considérés, eux, comme une interruption de formation initiale, même signés peu après celle-ci. Parmi les retours aux études démarrant au cours des trois premières années suivant la formation initiale, les contrats de professionnalisation signés dès la première année rendent compte, pour les jeunes issus du supérieur, d’un peu plus de la moitié des reprises d’études par la voie de l’alternance.

Les retours aux études envisagés ici se limitent aux retours intervenant en milieu scolaire ou universitaire à temps plein, et aux formations en alternance. D’autres situations de formations diplômantes existent cependant pour les jeunes débutants sur le marché du travail. Certaines relèvent notamment de l’activité d’organismes de formation tels que l’AFPA. Leur prise en compte pose des problèmes de mesure ; elle conduirait à élever encore le nombre des retours en formation de près de 4 % pour les jeunes sortis du supérieur. Cette proportion est restée plutôt stable sur les 15 dernières années. À l’horizon de trois années seulement après la formation initiale, des situations de formations diplômantes liées aux emplois occupés existent également, mais elles demeurent encore rares.

 

Chiffres clés


Part des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur en reprise d'étude dans les 3 ans suivant leur formation initiale
16 %
 
2013
France métropolitaine + DOM
 
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Extrait de la fiche "23. reprise d’études et Insertion".

Source : Céreq, enquête Génération 2010. Sortants de l’enseignement supérieur en 2010 (hors IUFM) en France métropolitaine et dans les DOM (369 000 jeunes)
Part des jeunes sortis sans diplôme de l'enseignement supérieur en reprise d'étude dans les 3 ans suivant leur formation initiale
31 %
 
2013
France métropolitaine + DOM
 
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Extrait de la fiche "23. reprise d’études et Insertion".

Source : Céreq, enquête Génération 2010. Sortants de l’enseignement supérieur en 2010 (hors IUFM) en France métropolitaine et dans les DOM (369 000 jeunes)

23.01 Évolution de la fréquence de retour aux études et d'entrée en contrat d'alternance dans les 3 ans ayant succédés à l'arrêt de formation initiale selon le niveau de sorti (en %)

Non diplômé
CAP-BEP-MC
Non diplômés du supérieur
Bacheliers sortants du secondaire
BTS-DUT, Autres bac + 2
Bac + 2 / 3 en Santé Social
Bac + 3 / 4 hors Santé Social
Master, diplôme d'écoles, Autres bac + 5 et doctorat
Ensemble de la Génération
  
Entrée en contrat d'alternance
Reprise des études
Génération 1998
Génération 2004
Génération 2010

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23.02 Fréquence de retour aux études des hommes et des femmes dans les trois ans qui suivent l'arrêt de la formation initiale (en %)

 
Plus haut diplôme détenu au moment de la fin de formation initiale, en 2010 : Proportion de jeunes ayant rapidement repris des études
en établissement universitaire ou scolaire à temps plein (en %) en alternance (en %)
Hommes Femmes Hommes Femmes
Non diplômés du supérieur 15,1 16,4 14,1 16,9
BTS-DUT, autres Bac + 2 7,3 8,1 13,9 14,0
Bac + 3/ + 4 hors santé-social 10,3 12,7 8,1 6,4

Parmi les sortants sans diplôme de l'enseignement supérieur en 2010, 15,1 % des jeunes hommes et 16,4 % des jeunes femmes ont repris des études en établissement scolaire ou universitaire dès avant l'interrogation de 2013. Concernant les retours en alternance avant 2013, 14,1 % des jeunes hommes sortis non diplômés du supérieur étaient concernés, contre 16,9 % des jeunes femmes.

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23.03 Fréquence de retour aux études des jeunes comptant au moins un parent ouvrier et de ceux n'en comptant aucun dans les trois ans qui suivent l'arrêt de la formation initiale (en %)

 
Plus haut diplôme détenu au moment de la fin de formation initiale, en 2010 : Proportion de jeunes ayant rapidement repris des études
en établissement universitaire ou scolaire à temps plein (en %) en alternance (en %)
Aucun parent ouvrier Au moins un parent ouvrier Aucun parent ouvrier Au moins un parent ouvrier
Non diplômés du supérieur 17,3 12,4 15,9 14,7
BTS-DUT, autres Bac + 2 8,3 6,2 14,4 13,0
Bac + 3/ + 4 hors santé-social 12,0 10,5 7,3 6,6

Parmi les sortants sans diplôme de l'enseignement supérieur en 2010, 17,3 % des jeunes n'ayant pas de parent ouvrier ont repris des études en établissement scolaire ou universitaire dès avant l'interrogation de 2013, contre 12,4 % de ceux ayant un ou deux parent(s) ouvrier(s). Concernant les retours en alternance avant 2013, ces proportions étaient de 15,9 % pour ceux n'ayant pas d'ascendance ouvrière contre 14,7 % pou ceux en ayant.

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<iframe src="https://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/8/illustration-EESR8_ES_23-2-frequence_de_retour_aux_etudes_des_jeunes_comptant_au_moins_un_parent_ouvrier_et_de_ceux_n_en_comptant_aucun_dans_les_trois_ans_qui_suivent_l_arret_de_la_formation_initiale_en.php" width="500px" height="700px" frameborder="0" id="EESR8_ES_23-2" scrolling="auto"></iframe>

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