Cette fiche a été actualisée. Consultez la fiche 23. évolution de l'insertion à 3 ans des sortants de l'enseignement supérieur, de la Génération 1998 à la Génération 2010 dans L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France n°10 - Avril 2017
Près de 25 % des jeunes sortis sans diplôme en 2010 de l’enseignement supérieur sont au chômage en 2013 contre 13 % pour l’ensemble des sortants. À même niveau de diplôme, les diplômés de la voie professionnelle bénéficient toujours de meilleures conditions d’insertion sur le marché du travail.
En 2013, les conditions d’insertion des jeunes sortants de l’enseignement supérieur en 2010 sont très disparates suivant le niveau de sortie mais également suivant la filière et la spécialité de formation. Les effets persistants de la crise économique, sur le taux de chômage notamment, ont eu tendance à accroître les différences initiales observées pour les générations précédentes entre les différents niveaux de diplôme. Ce sont surtout les non-diplômés et les plus bas niveaux de diplôme qui pâtissent le plus de la dégradation de l’activité économique.
Les sortants sans diplôme de l’enseignement supérieur sont les premiers touchés. Leur taux de chômage a fortement progressé par rapport à la Génération 2004 à tel point qu’après trois années sur le marché du travail, environ un jeune actif sur 4 est au chômage.
Au niveau bac + 2, le taux de chômage varie suivant le diplôme (dans une fourchette allant de 14 % pour les BTS à 17 % pour les DUT, (graphique 22.01)) mais surtout suivant la spécialité. Malgré la crise, le marché du travail reste plus favorable aux spécialités industrielles. En plus d’un taux de chômage moindre, les diplômés dans une spécialité industrielle bénéficient de conditions dans l’emploi plus favorables. Le niveau des emplois occupés est en moyenne plus élevé que dans les spécialités tertiaires, tout comme les niveaux de rémunération.
Au niveau Licence, les diplômés des filières professionnelles bénéficient de meilleures conditions d’insertion que leurs homologues des filières générales. Moins concernés par le chômage (10 % contre 14 %), ils sont en outre mieux rémunérés et occupent en moyenne des emplois plus stables et plus qualifiés (graphique 22.02, graphique 22.03, graphique 22.04). Néanmoins, les diplômés scientifiques de la voie générale font mieux que rivaliser avec leurs homologues de Licence professionnelle sur le taux de chômage. Ce dernier reste marginal parmi les diplômés d’un bac + 2/+ 3 en santé social (2 %) pour lesquels le caractère réglementaire des emplois visés les protège des aléas conjoncturels.
Au niveau Master, le taux de chômage s’échelonne de 3 % pour les diplômés d’écoles d’ingénieurs à 12 % pour les diplômés de Master 2, trois ans après la sortie du système éducatif. Au sein des Masters universitaires, il varie de 10 % pour les spécialités scientifiques à 16 % pour les spécialités en Arts, Lettres, Langues et Sciences humaines. Si la plus-value de la détention d’un Master plutôt qu’une Licence est avérée sur les conditions d’emploi à la date de l’enquête, elle ne l’est plus sur le taux de chômage dès lors que l’on « descend » au niveau des spécialités. A spécialités égales, seuls les diplômés de Master en Droit-Économie-Gestion jouissent d’un taux de chômage inférieur à celui de leurs homologues de Licence générale.
Après trois années de vie active et malgré la crise, le taux de chômage des docteurs n’a pas subi de dégradation. Il s’élève à 6 % en 2013 mais varie de 2 % pour les docteurs en santé à 10 % pour les docteurs en Arts, Lettres, Langues et Sciences humaines. Même si leur taux d’emploi stable est inférieur à la moyenne des sortants de l’enseignement supérieur du fait de la singularité des carrières dans la recherche, les conditions d’emploi des docteurs sont les plus favorables de la Génération au regard du niveau des emplois occupés (96 % de cadres) et les niveaux de rémunération (2 430 € médians mensuels).
À niveau de diplôme égal à la sortie de l’enseignement supérieur en 2010, les sortants de la voie professionnelle sont mieux rémunérés que les sortants de la voie générale. Au niveau des spécialités, on observe d’une part un surplus de rémunération salariale chez les sortants d’un diplôme professionnalisé dans l’industrie (BTS, DUT et Licence professionnelle). D’autre part et à chaque niveau, les diplômés en Arts, Lettres, Langues et Sciences humaines perçoivent une rémunération moindre que les diplômés en Sciences ou en Droit-Économie-Gestion et cet écart salarial a tendance à s’accroître avec l’élévation du niveau de diplôme (graphique 22.05).
Céreq, base comparable Génération 2004 (351 500 jeunes) et Génération 2010 (363 000 jeunes). Sortants de l’enseignement supérieur en 2004 et 2010 (hors IUFM) en France métropolitaine.
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Chiffres clés
France métropolitaine + DOM
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22.01 Taux de chômage en 2013 des jeunes sortis du système éducatif en 2010 par type de diplôme (en %)
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22.02 Taux d'emploi à durée indéterminée en 2013 des jeunes sortis du système éducatif en 2010 par type de diplôme (en %)
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22.03 Taux de temps partiel en 2013 des jeunes sortis du système éducatif en 2010 par type de diplôme (en %)
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22.04 Taux de cadre et de professions intermédiaires en 2013 des jeunes sortis du système éducatif en 2010
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22.05 Salaire médian en 2013 des jeunes sortis du système éducatif en 2010
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Traduction

22 - early career experience of young people leaving higher education - Boris Ménard