Cette fiche a été actualisée. Consultez la fiche 48. le positionnement de la France dans le monde par ses publications scientifiques dans L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France n°9 - Juin 2016
En 2013, la France se situe au 6e rang mondial avec 3,5 % des publications scientifiques du monde. Comme ses grands homologues européens, elle affiche une part de publications en baisse mais un indice d’impact en progression et supérieur à la moyenne mondiale. Parmi les 10 premiers pays du monde, la France présente le plus fort taux de collaboration internationale. L’Union européenne et les États-Unis sont ses premiers partenaires scientifiques.
En 2013, les États-Unis ont produit plus du cinquième des publications scientifiques mondiales (21,6 %). Ils sont suivis de la Chine (14,4 %), du Royaume- Uni (5,1 %) de l’Allemagne (5 %) et du Japon (4,8 %) (graphique 47.01). La France arrive à la sixième place (3,5 %) devant l’Inde, l’Italie (3,2 % chacune) et le Canada (3 %). Parmi les pays dont la part mondiale de publications progresse le plus entre 2008 et 2013 figurent l’Iran, pays modeste en production scientifique, mais qui voit sa part doubler, la Chine, dont la part augmente de plus de 70 %, l’Inde et le Brésil, dont la part croît d’environ 20 %, et la Corée du Sud qui voit sa part augmenter de 12 %. Les parts mondiales du Japon, du Royaume-Uni, des États-Unis et de la France enregistrent une baisse comprise entre - 15 % et - 24 %.
La redistribution de la production scientifique mondiale, et notamment le recul de la part de sept des huit premiers pays producteurs, se confirme. Si l’érosion de la part mondiale des États-Unis date d’une vingtaine d’années, celles de la France, de ses homologues européens - l’Allemagne et le Royaume-Uni - et du Japon apparaît plus tard, entre 1999 et 2003 (graphique 47.02a). Ensemble ces cinq pays, qui représentaient environ 58 % des publications mondiales en 2001, n’en représentent plus que 40 % en 2013. C’est la montée en puissance de la Chine, du Brésil, de l’Inde et d’autres pays en développement scientifique rapide qui explique le recul de la part mondiale de production des grands pays scientifiques traditionnels.
Contrairement à leur part mondiale, la visibilité des publications des premiers pays producteurs tend à progresser entre 2001 et 2013. Celle de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni progresse d’au moins 17 %, la France restant en retrait par rapport à ces deux autres pays (graphique 47.02b). Pendant cette période, les États-Unis et le Japon maintiennent leur niveau de visibilité. La Chine progresse non seulement en part de publications mais également en visibilité ; néanmoins son indice d’impact, qui a augmenté de 58 % entre 2001 et 2013, reste encore nettement inférieur à la moyenne mondiale.
En 2013, avec plus de 50 % de ses publications impliquant au moins un laboratoire à l’étranger (graphique 47.03), la France présente le plus fort taux de collaboration internationale, juste devant le Royaume-Uni et l’Allemagne. Viennent ensuite le Canada, l’Italie et les États-Unis (31,8 %). La part des publications internationales des quatre pays d’Asie (Japon, Chine, Inde et Corée du Sud) se situe entre 19 % et 27 %. Entre 2008 et 2013, le taux de collaboration internationale progresse de plus de 20 % pour les États-Unis, le Royaume-Uni et le Japon, de 18 % pour la France, tandis que celui de la Chine stagne.
En 2013, les pays de l’Union européenne à 28 (hors France) sont impliqués dans plus de la moitié des copublications internationales de la France (tableau 47.04). Les États-Unis sont impliqués dans plus du quart des copublications de la France. Au sein de l’Union européenne, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont presque à égalité, avec une implication dans plus de 17 % des copublications de la France. Viennent ensuite d’autres pays proches géographiquement : l’Italie, l’Espagne et la Suisse.
L’indice d’affinité, qui porte sur les copublications internationales en prenant en compte la taille des pays (cf. méthodologie), met en évidence l’existence de liens privilégiés de partenariat, liés à des proximités linguistiques ou géographiques, comme ceux que la France entretient avec la Belgique, l’Italie, la Suisse et l’Espagne (indice nettement supérieur à 1).
Françoise Laville, Chris Roth & Marie-Laure Taillibert
Pour citer cet article :
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47.01 Part mondiale de publications, toutes disciplines confondues, des premiers pays producteurs (2013 et évolution de 2008 à 2013) 1
1 Seuls les pays dont la part est supérieure ou égale à 1 % sont représentés.
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47.02a Publications scientifiques des six premiers pays producteurs (évolution de 2001 à 2013, toutes disciplines confondues) - Part mondiale des publications
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47.02b Publications scientifiques des six premiers pays producteurs (évolution de 2001 à 2013, toutes disciplines confondues) - Indice d'impact immédiat
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47.03 Part des copublications internationales, toutes disciplines confondues, des dix premiers pays producteurs (2008 et 2013)
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47.04 Part de copublications internationales et indice d’affinité avec les dix premiers pays partenaires, toutes disciplines confondues, de la France (2013)
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Traduction
47 - France's position in the world in terms of scientific publications - Françoise Laville, Chris Roth & Marie-Laure Taillibert