En 2014, la France se situe au 6ème rang mondial avec 3,3 % des publications scientifiques du monde. Comme ses grands homologues européens, elle affiche une part de publications en baisse mais un indice d’impact en progression et supérieur à la moyenne mondiale. Parmi les 10 premiers pays du monde, la France présente le plus fort taux de collaboration internationale. L’Union européenne et les États-Unis sont ses premiers partenaires scientifiques.
En 2014, les États-Unis ont produit plus du cinquième des publications scientifiques mondiales (21,1 %). Ils sont suivis de la Chine (15,3 %), du Royaume-Uni (5 %), de l’Allemagne (4,9 %) et du Japon (4,6 %) (graphique 48.01). La France arrive à la sixième place avec l’Inde (3,3 % chacune), devant l’Italie (3,2 %) et le Canada (3 %). Parmi les pays dont la part mondiale de publications progresse le plus entre 2009 et 2014 figurent la Chine et l’Iran, pays modeste en production scientifique, dont la part augmente de plus de 65 %, et la Corée du Sud et l’Inde, dont la part croît de 12 % et 16 % respectivement. Les parts mondiales du Japon, de la France, du Royaume-Uni et des États-Unis enregistrent une baisse comprise entre - 15 % et - 23 % entre 2009 et 2014.
La redistribution de la production scientifique mondiale, et notamment le recul de la part de sept des neuf premiers pays producteurs, se confirme. Si l’érosion de la part mondiale des États-Unis date d’une vingtaine d’années, celles de la France, de ses homologues européens - l’Allemagne et le Royaume-Uni - et du Japon apparaissent plus tard, entre 1999 et 2003 (graphique 48.02a). Ensemble ces cinq pays, qui représentaient environ 58 % des publications mondiales en 2001, n’en représentent plus que 38,9 % en 2014. C’est la montée en puissance de la Chine, du Brésil, de l’Inde et des autres pays en développement scientifique rapide qui explique le recul de la part mondiale de production des grands pays scientifiques traditionnels.
A l’inverse, la visibilité des publications (indice d'impact observé) des premiers pays producteurs tend à progresser entre 2001 et 2014. Celles de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne progressent d’au moins 17 %, la France restant en retrait par rapport à ces deux autres pays (graphique 48.02b). Pendant cette période, les États-Unis et le Japon maintiennent leur niveau de visibilité. La Chine progresse non seulement en part de publications mais également en visibilité ; néanmoins son indice d’impact, qui a augmenté de 58 % entre 2001 et 2014, reste encore nettement inférieur à la moyenne mondiale.
En 2014, avec plus de 51 % de ses publications impliquant au moins un laboratoire à l’étranger (graphique 48.03), la France présente le plus fort taux de collaboration internationale, juste devant le Royaume-Uni et l’Allemagne. Viennent ensuite le Canada, l’Italie et les États-Unis (33 %). La part des publications internationales des quatre pays d’Asie (Japon, Chine, Inde et Corée du Sud) se situe entre 20 % et 27 %. Entre 2009 et 2014, le taux de collaboration internationale progresse de plus de 23 % pour les États-Unis et le Royaume-Uni, de 19 % pour la France, tandis que celui de la Chine n’augmente que de 2 %.
En 2014, les pays de l’Union européenne à 28 (hors France) sont impliqués dans plus de la moitié des copublications internationales de la France (tableau 48.04). Parmi ceux-ci, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont presque à égalité, avec une implication dans plus de 17 % des copublications de la France. Viennent ensuite d’autres pays proches géographiquement : l’Italie, l’Espagne et la Suisse. Les États-Unis sont, quant à eux, impliqués dans plus du quart des copublications de la France.
L’indice d’affinité (tableau 48.04), qui porte sur les copublications avec un pays en prenant en compte la part mondiale de copublications internationales de ce pays (cf. méthodologie), met en évidence l’existence de liens privilégiés de partenariat, liés à des proximités linguistiques ou géographiques, comme ceux que la France entretient avec les Pays-Bas, la Belgique, l’Italie, la Suisse et l’Espagne (indice nettement supérieur à 1).
Tessa Enock Levi, Françoise Laville, Chris Roth & Marie-Laure Taillibert
Pour citer cet article :
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48.01 Part mondiale de publications, toutes disciplines confondues, des premiers pays producteurs (2014 et évolution de 2009 à 2014)
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48.02a Publications scientifiques des six premiers pays producteurs (évolution de 2001 à 2014, toutes disciplines confondues) - Part mondiale des publications (en %)
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48.02b Publications scientifiques des six premiers pays producteurs (évolution de 2001 à 2014, toutes disciplines confondues) - Indice d'impact immédiat
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48.03 Part des copublications internationales, toutes disciplines confondues, des dix premiers pays producteurs (2009 et 2014) (en %)
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48.04 Part de copublications internationales et indice d’affinité avec les dix premiers pays partenaires, toutes disciplines confondues, de la France (2014)
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Traduction
48 - France's worldwide position in terms of scientific publications - Tessa Enock Levi, Françoise Laville, Chris Roth & Marie-Laure Taillibert