Cette fiche a été actualisée. Consultez la fiche 48. le positionnement de la France dans le monde par ses publications scientifiques dans L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France n°9 - Juin 2016
En 2010, avec 3,9 % des publications scientifiques mondiales, la France se situe au 6e rang mondial. L’évolution de son positionnement est comparable à celle de ses grands homologues européens : part de publications en baisse, indice d’impact en augmentation et supérieur à la moyenne mondiale. L’Union européenne et les États-Unis sont ses premiers partenaires scientifiques.
En 2010, les États-Unis ont produit près du quart des publications scientifiques mondiales (24,1 %). Ils sont suivis de la Chine (9,5 %), du Japon (5,7 %), du Royaume-Uni (5,6%) et de l’Allemagne (5,4 %) (graphique 43.01). La France arrive à la sixième place (3,9 %) devant l’Italie, le Canada (3,4 % chacun) et l’Inde (3 %). Parmi les pays dont la part mondiale de publications progresse le plus entre 2005 et 2010, l’Iran voit sa part tripler ; celle de la Chine et du Brésil augmente de plus de 50 %, et celle de l’Inde, de la Turquie, de Taïwan et de la Corée du Sud augmente d’au moins 20 %. Les parts mondiales du Japon, du Royaume-Uni, des États-Unis et de l’Allemagne subissent une baisse comprise entre 12 % et 24 %.
La redistribution de la production scientifique mondiale constatée par le recul de la part des six premiers pays producteurs se confirme. Si l’érosion de la part mondiale des États-Unis date d’une vingtaine d’année, celles de la France, de ses homologues européens - l’Allemagne et le Royaume-Uni - et du Japon s’est engagée globalement plus tard, entre 1999 et 2003 (graphique 43.02a). Ensemble, ces cinq pays qui représentaient environ 60 % des publications mondiales en 1993, n’en représentent plus que 45 % en 2010. C’est la montée en puissance de la Chine, du Brésil, de l’Inde et d’autres pays en développement scientifique rapide, qui explique le recul de la part mondiale de production des grands pays scientifiques traditionnels.
Contrairement à leur part mondiale, la visibilité des publications des premiers pays producteurs tend à progresser entre 1993 et 2010. Celle de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni progresse de plus de 13 %, la France (indice légèrement supérieur à la moyenne mondiale de 1) restant en retrait par rapport aux deux autres (graphique 43.02b). Pendant cette période, les États-Unis et le Japon maintiennent leur niveau de visibilité. La Chine progresse non seulement en part de publications mais également en visibilité ; cependant son indice d’impact, qui a augmenté de 57 % entre 2001 et 2010, reste nettement inférieur à la moyenne mondiale.
En 2010, avec plus de 45 % de ses publications impliquant au moins un laboratoire à l’étranger (graphique 43.03), la France présente le plus fort taux de collaboration internationale, juste devant l’Allemagne et le Royaume- Uni. Viennent ensuite le Canada, l’Italie, l’Espagne et les États-Unis (27,5 %). La part des publications internationales des trois pays d’Asie (Japon, Chine et Inde) se situe entre 18 % et 23 %. Entre 2005 et 2010, le taux de collaboration internationale progresse de plus de 16 % pour le Royaume-Uni, les États-Unis et le Japon. La France renforce ce taux de 12 % tandis que celui de la Chine et de l’Inde stagne.
En 2010, l’Union européenne à 27 (hors France) est impliquée dans plus de la moitié des copublications internationales de la France, dont elle est de loin le premier partenaire (tableau 43.04). Les États-Unis sont impliqués dans un quart des copublications de la France. Au sein de l’Union européenne, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont presque à égalité, avec une implication dans plus de 16 % des copublications de la France. Viennent ensuite d’autres pays proches géographiquement : l’Italie et l’Espagne.
L’indice d’affinité, qui minimise les effets liés à la taille des pays, met en évidence l’existence de liens privilégiés de partenariat, liés à des proximités linguistiques ou géographiques, comme ceux que la France entretient avec la Belgique, la Suisse, l’Italie et l’Espagne (indice supérieur à 1).
Ghislaine Filliatreau & Chris Roth
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43.01 Part mondiale de publications, toutes disciplines confondues, des premiers pays producteurs (2010 et évolution de 2005 à 2010)
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43.02a Part mondiale des publications des six premiers pays producteurs (évolution de 2001 à 2010, toutes disciplines confondues)
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43.02b Indice d'impact immédiat des six premiers pays producteurs (évolution de 2001 à 2010, toutes disciplines confondues)
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43.03 Part des copublications internationales, toutes disciplines confondues, des dix premiers pays producteurs (2005 et 2010)
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43.04 Part des copublications internationales et indice d'affinité avec les dix premiers pays partenaires, toutes disciplines confondues, de la France (2010)
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