Cette fiche a été actualisée. Consultez la fiche 39. l’évolution depuis 10 ans du devenir professionnel des docteurs dans L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France n°10 - Avril 2017
En 2015, le taux de chômage des docteurs diplômés en 2010 avoisine 7 % contre 9 % deux ans auparavant. Malgré cette amélioration, la situation des diplômés de doctorat, notamment pour les docteurs en Sciences et vie de la Terre ou, dans une moindre mesure, en Lettres et Sciences humaines, reste en retrait par rapport à celle d’autres diplômés.
Les diplômés de doctorat en 2010 sont entrés sur le marché du travail dans un contexte économique dégradé durablement. Malgré ces difficultés, le taux de chômage des docteurs a baissé de 2 points entre 2013 et 2015 (tableau 40.01).
Cette amélioration est cependant bien moindre que celle de l’ensemble de la Génération (- 6 points) ou même de celle des sortants de l’enseignement supérieur dans leur ensemble (- 4 points). En 2013, le taux de chômage moyen des docteurs était inférieur à celui des diplômés de Master. En 2015, ces derniers ont rattrapé leur retard, du moins en moyenne Les écarts entre les disciplines sont néanmoins majeurs. Entre la première et la seconde interrogation, les docteurs en Mathématiques, Physique, Chimie ont vu leur taux de chômage baisser spectaculairement. Mais pour les docteurs en Sciences de la vie et de la Terre (SVT) ou en Lettres et Sciences humaines (LSH), le taux de chômage à 5 ans est supérieur ou égal à 9 %, le niveau moyen de 2013. Il a même augmenté d’un point entre les 2 interrogations pour les docteurs de SVT.
Sur les 5 premières années de leur vie active, à l’issue de leur formation initiale, les docteurs ont passé en moyenne près de 90 % de leur temps en emploi et 10 % au chômage (graphique 40.02). Par ailleurs, 15 % d’entre eux ont connu une période de chômage de longue durée (supérieure ou égale à 12 mois). Les docteurs en « Sciences de l’Ingénieur et Informatique » (SII) et en « Droit Économie Gestion et Sciences Sociales » (DEG) sont ceux qui ont passé le moins de temps au chômage. A contrario, les docteurs en SVT, ont passé entre 2010 et 2015, 14 % de leur temps dans cette situation. Entre ces deux périodes, 20 % des docteurs de SVT ont connu au moins une période de chômage de longue durée (supérieure ou égale à 12 mois), tout comme ceux de LSH soit 5 points de plus que l’ensemble des docteurs.
Les différents travaux sur le devenir professionnel des docteurs mettent en lumière leurs difficultés à occuper des emplois stables, notamment à cause de l’existence et l’enchaînement des expériences postdoctorales, séquences d’emplois courtes dans la recherche publique. La tendance générale pour l’ensemble des docteurs est marquée par une baisse du taux d’emploi à durée déterminée (EDD) tout au long de la période (graphique 40.03). Ainsi, entre janvier 2011 et juillet 2013, le taux d’EDD parmi les jeunes en emploi est passé de 58 % à 30 % et s’établit à 21 % au moment de l’interrogation en 2015. Pour les jeunes diplômés de SVT, si la baisse des emplois à durée déterminée se confirme, cette part est nettement supérieure sur l’ensemble de la période considérée. Ces derniers ont passé 47 % de leur temps en EDD et seulement 35 % en emploi à durée indéterminée (EDI). Sur ce critère d’insertion comme sur les autres indicateurs, la situation professionnelle des docteurs en SVT est bien plus défavorable que celle des autres docteurs. En fin de période, 30 % des docteurs en SVT occupaient un emploi à durée déterminée pour seulement 11 % des docteurs issus des SII.
Lorsqu’ils sont en emploi en 2015, les docteurs sont 7 % à travailler à temps partiel. Cette part est plus élevée pour ceux issus des disciplines de LSH et DEG, disciplines où la part des femmes est la plus importante, respectivement 67 % et 61 % contre 48 % sur l’ensemble des docteurs. Près d’un quart des docteurs s’estiment employés en dessous de leur niveau de compétences. Ce niveau d’insatisfaction dans l’emploi a légèrement augmenté entre les deux interrogations (+ 2 points), mais il est en 2015, légèrement inférieure à celui de l’ensemble des sortants de l’enseignement supérieur ou des diplômés de Master. En revanche il est largement supérieur à celui des diplômés d’écoles d’ingénieurs. Preuve de cette insatisfaction, en 2015, 23 % des docteurs déclarent rechercher un autre poste. Cette part est particulièrement élevée pour les diplômés de doctorat issus de SVT et LSH (30 % et 29 %).
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Chiffres clés
France métropolitaine + DOM
France entière
France entière
France métropolitaine + DOM
France entière
France entière
40.01 Situations et conditions d'emploi en 2013 et 2015 des sortants en 2010 (en %)
1 Durée supérieure ou égale à 12 mois sans interruption.
2 Emploi à Durée Déterminée, hors indépendants.
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40.02 Types d'activités des docteurs entre leur soutenance et 2015 (en %)
1 Emploi à Durée Déterminée, hors indépendants.
2 Contrat à durée indéterminée et fonctionnaires.
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40.03 Évolution du taux d'emploi à durée déterminée entre janvier 2011 et juillet 2015 (en %)
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Traduction
40 - occupational integration for 2010 PhD graduates, 5 years after being awarded their degree - Julien Calmand