En 2013, la dépense moyenne par étudiant en France est proche de la moyenne des pays de l’OCDE. Elle se stabilise ces dernières années après une forte hausse observée entre 2005 et 2008. Cependant, l’effort national consacré à l’enseignement supérieur reste légèrement en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE (1,5 % du PIB contre 1,6 %).
Les comparaisons internationales des dépenses d’éducation sont délicates du fait de la diversité démographique et socio-économique des différents pays et de la spécificité des systèmes éducatifs nationaux. Dans l’enseignement supérieur, cette difficulté est renforcée par la grande hétérogénéité des dispositifs éducatifs à ce niveau d’enseignement. On peut cependant apprécier la situation de la France au regard de quelques indicateurs généraux.
Le poids de la dépense d’éducation en pourcentage du Produit Intérieur Brut (PIB) est l’indicateur qui permet d’évaluer, de la façon la plus globale, l’effort concrètement consenti par l’ensemble des financeurs en faveur des systèmes éducatifs nationaux (graphique 02.01). Avec 1,5 % du PIB consacré en 2013 à l’enseignement supérieur, la France se situe à un niveau proche de la moyenne des pays de l’OCDE (1,6 %). Elle devance des pays européens comme l’Espagne (1,3 %), l’Allemagne (1,2 %) ou l’Italie (1,0 %) mais est distancée par le Royaume-Uni (1,8 %), la Finlande (1,8 %) et les Pays-Bas (1,7 %). Trois pays réalisent un effort financier pour l’enseignement supérieur très au-dessus de la moyenne : les États-Unis (2,6 %), le Canada (2,5 % en 2012) et la Corée du Sud (2,3 %).
Si on compare maintenant les montants des dépenses annuelles par étudiant de l’enseignement supérieur effectuées dans les différents pays (graphique 02.02), on observe une modification de la hiérarchie des pays par rapport à l’indicateur précédent. En 2013, les États-Unis (27 924 $PPA) et le Royaume-Uni (25 744 $PPA) se détachent nettement par le niveau élevé de leur dépense, suivis de la Suède, du Canada, et de la Norvège qui dépensent plus de 20 000 $PPA par étudiant. La France dépense 16 194 $PPA par étudiant, soit légèrement plus que la moyenne des pays de l’OCDE (15 772 $PPA). Sa dépense est supérieure à celle de l’Espagne ou de l’Italie, mais inférieure à celle de l’Allemagne ou du Japon.
Pour l’ensemble des pays de l’OCDE, la dépense moyenne par étudiant a progressé de 5 % entre 2008 et 2013 (graphique 02.03). En France, sur la même période, la dépense par étudiant s’est stabilisée, les dépenses d’éducation ayant augmenté autant que les effectifs. Les plus fortes progressions du niveau de la dépense annuelle par étudiant sont observées en Corée du Sud (+ 13 %) et au Japon (+ 8 %) ; elles sont expliquées par une augmentation des dépenses combinée à une stabilisation des effectifs. Par contraste, on observe une forte diminution de la dépense moyenne par étudiant entre 2008 et 2013 au Danemark (-25 %) et en Irlande (-28 %), qui résulte d’une évolution faible ou négative des dépenses d’éducation associée à une forte augmentation des effectifs.
Dans l’enseignement supérieur, pour l’ensemble des pays de l’OCDE, la part des financements d’origine publique (69,8 %) est très supérieure à celle d’origine privée (30,2 %) (graphique 02.04). Les pays scandinaves et la Belgique affichent un financement des établissements d’enseignement supérieur quasiment public (supérieur ou égal à 90 %). A l’opposé, pour la Corée du Sud, le Japon, les États-Unis, et l’Australie, le financement est majoritairement d’origine privée. La France, avec un financement public à hauteur de 78,9 %, se situe bien au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE (+ 9,1 points).
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Chiffre clé
France entière
02.01 Dépenses annuelles des établissements d'enseignement supérieur en 2013 (en % du PIB)
1 2012.
2 Établissements publics uniquement.
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02.02 Dépenses annuelles des établissements d'enseignement supérieur par étudiant en 2013 (en $PPA)
1 2012.
2 Établissements publics uniquement.
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02.03 Évolution de la dépense annuelle par étudiant entre 2008 et 2013 (Indices base 100 en 2008)
Canada, Royaume-Uni : données non disponibles.
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02.04 Part relative des financements publics et privés alloués aux établissements d'enseignement supérieur, en financement final 1 en 2013 (en %)
1 Financement final : financement après prise en compte des transferts existant entre les différents agents économiques. Les subventions publiques aux ménages sont donc comptabilisées dans la dépense des ménages et retranchées de celle des agents publics qui leur ont versé ces subventions.
2 2012.
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02 - expenditure on tertiary education in OECD countries - Marguerite Rudolf