19 le niveau d'études de la population et des jeunes   

En France, les jeunes sont plus souvent diplômés de l’enseignement supérieur que les personnes plus âgées et plus souvent aussi que les jeunes vivant dans les autres pays de l’OCDE. À la fin des années 2000, 42 % des jeunes sortants de formation initiale sont diplômés de l’enseignement supérieur.

En 2012, 42 % des jeunes âgés de 25 à 29 ans se déclarent diplômés de l’enseignement supérieur (graphique 19.01), ce diplôme pouvant être obtenu entre les années 2003 et 2012 : 27 % ont un diplôme de l’enseignement long (DEUG ou diplôme plus élevé) et 15 % un diplôme de l’enseignement court professionnalisant (BTS, DUT ou diplôme d’études paramédicales et sociales). Ce taux est très proche de celui des personnes âgées de 30 à 34 ans ou de 35 à 39 ans et nettement supérieur à celui des personnes plus âgées, reflétant ainsi la hausse générale du niveau d’études au fil des générations qui a touché le supérieur jusqu’au milieu des années 1990.

Parmi les jeunes sortis de formation initiale sur une période récente (en 2009, 2010 ou 2011), 42 % sont diplômés de l’enseignement supérieur (tableau 19.02). 27 % des jeunes sortent diplômés d’études longues : 10 % possèdent un DEUG, une Licence ou une Maîtrise, 16 % un diplôme du cursus Master (y compris écoles d’ingénieurs et de commerce) et 1 % un doctorat de recherche. En outre, 15 % des jeunes sortants ont validé des études supérieures courtes professionnalisantes. Ces répartitions sont relativement stables par rapport aux jeunes ayant quitté le système scolaire en 2006-2008. Avec le développement des nouveaux cycles « Licence Master Doctorat » (LMD) et l’essor des Licences professionnelles, les sortants les plus récents poursuivent davantage leurs études jusqu’à l’obtention d’une Licence ou d’un diplôme de niveau Master.

Par ailleurs, parmi les titulaires d’un baccalauréat, certains s’engagent dans les études supérieures sans obtenir de diplôme. C’est le cas de 70 000 jeunes, soit 19 % des sortants de l’enseignement supérieur, proportion inférieure à la moyenne de l’OCDE (30 %).

En outre, 42 % des jeunes sortants du système éducatif possèdent au plus un diplôme de l’enseignement secondaire du second cycle et 16 % le brevet des collèges ou n’ont aucun diplôme.

En 2011, la France partage avec l’Allemagne et les pays latins des proportions d’adultes âgés de 25 à 64 ans diplômés de l’enseignement supérieur inférieures à la moyenne des pays de l’OCDE. Les enseignements secondaire et supérieur étaient moins développés dans les pays latins qu’aux États-Unis ou au Japon quand ont été scolarisées les générations qui ont actuellement 60 ans. Les progrès rapides de ces enseignements en France autour de 1990 ont bénéficié aux générations plus jeunes. Aussi les générations âgées de 25 à 34 ans sont plus diplômées de l’enseignement supérieur, en proportion, que la moyenne de l’OCDE (graphique 19.03). Comparée aux autres pays, la France compte beaucoup de diplômés de l’enseignement supérieur court professionnel (6e rang) et peu de diplômés des cycles longs (19e rang).

Pour favoriser l’émergence d’une société des connaissances, l’Union Européenne vise, dans la foulée des objectifs de Lisbonne, au moins 40 % de diplômés du supérieur sur son territoire parmi les jeunes adultes de 30-34 ans en 2020 (36 % en 2012). La France a largement atteint cet objectif.

Les indicateurs précédents prennent en compte des diplômes délivrés au début ou au milieu des années 2000. Un autre indicateur rend compte des efforts récents réalisés en matière d’éducation, c’est la part d’une génération accédant, sur une année donnée, à un diplôme de l’enseignement supérieur. C’est cet indicateur qui est suivi dans le cadre de la LOLF, avec une cible fixée à 50 %. Il s’élève à 46,9 % pour l’année 2011.

Pascale Poulet-Coulibando & Isabelle Robert-Bobée