Cette fiche a été actualisée. Consultez la fiche 48. le positionnement de la France dans le monde par ses publications scientifiques dans L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France n°9 - Juin 2016
La France se situe au 6e rang mondial en 2012 avec 3,6 % des publications scientifiques mondiales. L’évolution de son positionnement est comparable à celle de ses grands homologues européens : part de publications en baisse, indice d’impact en augmentation et supérieur à la moyenne mondiale. L’Union européenne et les États-Unis sont ses premiers partenaires scientifiques.
En 2012, les États-Unis ont produit plus du cinquième des publications scientifiques mondiales (22,6 %). Ils sont suivis de la Chine (12,6 %), du Royaume-Uni (5,3 %) de l’Allemagne et du Japon (5,1 % chacun) (graphique 45.01). La France arrive à la sixième place (3,6 %) devant l’Italie, le Canada (3,2 % chacun) et l’Inde (3,1 %). Parmi les pays dont la part mondiale de publications progresse le plus entre 2007 et 2012, l’Iran, pays modeste en production scientifique, voit sa part doubler ; celle de la Chine augmente de plus de 60 %, celle du Brésil et de l’Inde de plus de 25 % et celle de la Turquie de la Corée du Sud augmente d’environ 15 %. Les parts mondiales du Japon, du Royaume-Uni et des États-Unis subissent une baisse comprise entre - 16 % et - 25 %.
La redistribution de la production scientifique mondiale constatée par le recul de la part de sept des huit premiers pays producteurs se confirme. Si l’érosion de la part mondiale des États-Unis date d’une vingtaine d’années, celles de la France, de ses homologues européens - l’Allemagne et le Royaume-Uni - et du Japon s’est engagée globalement plus tard, entre 1999 et 2003 (graphique 45.02a). Ensemble ces cinq pays qui représentaient environ 58 % des publications mondiales en 2001, n’en représentent plus que 42 % en 2012. C’est la montée en puissance de la Chine, du Brésil, de l’Inde et d’autres pays en développement scientifique rapide, qui explique le recul de la part mondiale de production des grands pays scientifiques traditionnels.
Contrairement à leur part mondiale, la visibilité des publications des premiers pays producteurs tend à progresser entre 2001 et 2012. Celle de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni progresse de plus de 15 %, la France (indice supérieur à la moyenne mondiale de 1) restant en retrait par rapport aux deux autres (graphique 45.02b). Pendant cette période, les États-Unis et le Japon maintiennent leur niveau de visibilité. La Chine progresse non seulement en part de publications mais également en visibilité ; cependant son indice d’impact, qui a augmenté de 53 % entre 2001 et 2012, reste nettement inférieur à la moyenne mondiale.
En 2012, avec plus de 48 % de ses publications impliquant au moins un laboratoire à l’étranger (graphique 45.03), la France présente le plus fort taux de collaboration internationale, juste devant l’Allemagne et le Royaume- Uni. Viennent ensuite le Canada, l’Italie, l’Espagne et les États-Unis (30,2 %). La part des publications internationales des trois pays d’Asie (Japon, Chine et Inde) se situe entre 19 % et 25 %. Entre 2007 et 2012, le taux de collaboration internationale progresse de plus de 20 % pour les États-Unis, le Royaume-Uni et le Japon. La France renforce ce taux de 15 % tandis que celui de la Chine stagne.
En 2012, les pays de l’Union européenne à 27 (hors France) sont impliqués dans plus de la moitié des copublications internationales de la France (tableau 45.04). Les États-Unis sont impliqués dans plus du quart des copublications de la France. Au sein de l’Union européenne, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont presque à égalité, avec une implication dans plus de 17 % des copublications de la France. Viennent ensuite d’autres pays proches géographiquement : l’Italie, l’Espagne et la Suisse.
L’indice d’affinité qui porte sur les copublications internationales (en prenant en compte la taille des pays, cf. méthodologie ci-contre), met en évidence l’existence de liens privilégiés de partenariat, liés à des proximités linguistiques ou géographiques, comme ceux que la France entretient avec la Belgique, l’Italie, la Suisse et l’Espagne (indice nettement supérieur à 1).
Ghislaine Filliatreau, Suzy Ramanana-Rahary, Chris Roth & Marie-Laure Taillibert
Pour citer cet article :
fermer
45.01 Part mondiale de publications, toutes disciplines confondues, des premiers pays producteurs (1) (2012 et évolution de 2007 à 2012)
1 Pays dont la part mondiale des publications est supérieure à 1 %.
Vous pouvez intégrer ce graphique à votre site Web ou à votre blog en copiant ce code HTML et en le collant dans le code source de votre site Web/blog :
fermer
45.02a Part mondiale des publications des six premiers pays producteurs (évolution de 2001 à 2012, toutes disciplines confondues)
Vous pouvez intégrer ce graphique à votre site Web ou à votre blog en copiant ce code HTML et en le collant dans le code source de votre site Web/blog :
fermer
45.02b Indice d'impact immédiat des six premiers pays producteurs (évolution de 2001 à 2012, toutes disciplines confondues)
Vous pouvez intégrer ce graphique à votre site Web ou à votre blog en copiant ce code HTML et en le collant dans le code source de votre site Web/blog :
fermer
45.03 Part des copublications internationales, toutes disciplines confondues, des dix premiers pays producteurs (2007 et 2012)
Vous pouvez intégrer ce graphique à votre site Web ou à votre blog en copiant ce code HTML et en le collant dans le code source de votre site Web/blog :
fermer
45.04 Part des copublications internationales et indice d'affinité avec les dix premiers pays partenaires, toutes disciplines confondues, de la France (2012)
Vous pouvez intégrer ce tableau à votre site Web ou à votre blog en copiant ce code HTML et en le collant dans le code source de votre site Web/blog :
fermer