Cette fiche a été actualisée. Consultez la fiche 02. la dépense pour l’enseignement supérieur dans les pays de l’OCDE dans L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France n°10 - Avril 2017
En 2012, la dépense moyenne par étudiant en France est proche de la moyenne des pays de l’OCDE. Depuis 2005, elle a progressé plus vite que dans la plupart des autres pays, rattrapant ainsi une grande partie de son retard. Cependant, l’effort national consacré à l’enseignement supérieur reste légèrement en dessous de la moyenne (1,4 % du PIB contre 1,5 %).
Les comparaisons internationales des dépenses d’éducation sont délicates du fait de la diversité démographique et socio-économique des différents pays et de la spécificité des systèmes éducatifs nationaux. Dans l’enseignement supérieur, cette difficulté est renforcée par la grande hétérogénéité des dispositifs éducatifs à ce niveau d’enseignement. On peut cependant apprécier la situation de la France au regard de quelques indicateurs généraux.
Le poids de la dépense d’éducation en pourcentage du Produit Intérieur Brut (PIB) est l’indicateur qui permet d’évaluer de la façon la plus globale l’effort concrètement effectué par l’ensemble des financeurs en faveur des systèmes éducatifs nationaux (graphique 02.01). Avec 1,4 % du PIB consacré en 2012 à l’enseignement supérieur, la France se situe à un niveau proche de la moyenne des pays de l’OCDE (1,5 %). Elle devance des pays européens comme l’Espagne (1,2 %), l’Allemagne (1,2 %) ou l’Italie (0,9 %) mais est distancée par les pays scandinaves (entre 1,6 et 1,8 %). Trois pays réalisent un effort financier pour l’enseignement supérieur très au-dessus de la moyenne : les États-Unis (2,8 %), le Canada (2,5 % en 2011) et la Corée du Sud (2,3 %).
Si on compare maintenant les montants des dépenses annuelles par étudiant de l’enseignement supérieur effectuées dans les différents pays, on observe une modification de la hiérarchie des pays par rapport à l’indicateur précédent (graphique 02.02). En 2012, les États-Unis (26 560 $PPA) et le Royaume-Uni (24 340 $PPA) se détachent nettement par le niveau élevé de leur dépense, suivis de la Suède et du Canada, qui dépensent plus de 22 000 $PPA par étudiant. La France dépense 15 280 $PPA par étudiant, soit légèrement plus que la moyenne des pays de l’OCDE (15 030 $PPA). Sa dépense est supérieure à celle de l’Espagne ou de l’Italie, mais inférieure à celle de l’Allemagne ou du Japon.
Entre 2005 et 2012, la dépense moyenne par étudiant a augmenté plus vite en France que dans la moyenne des pays de l’OCDE (+ 14 % contre + 11 %) (graphique 02.03). La progression est plus importante encore en Corée du Sud (+ 38 %), au Japon (+ 19 %), en Suède (+ 19%) et en Finlande (+ 18 %). A l’inverse, on constate une baisse du niveau de la dépense annuelle par étudiant entre 2005 et 2012 en Espagne (- 1 %) et aux États-Unis (- 4 %).
Dans l’enseignement supérieur, avec une moyenne, pour les pays de l’OCDE, de 69,7 % contre 30,3 %, la part relative des financements d’origine publique (État, collectivités locales et autres administrations publiques) est supérieure à celle d’origine privée (ménages et autres financeurs privés tels que les entreprises) (graphique 02.04). Les pays scandinaves et la Belgique affichent un financement des établissements d’enseignement supérieur quasiment public (supérieur ou égal à 90 %). A l’opposé, pour la Corée du Sud, le Japon, les États-Unis, et l’Australie, le financement est majoritairement d’origine privée. La France, avec un financement public à hauteur de 79,8 %, se situe bien au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE (+ 10,1 points).
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Chiffre clé
France entière
02.01 Dépenses annuelles des établissements d'enseignement supérieur en 2012 (en % du PIB)
Danemark, données non disponibles.
1 2011.
2 Établissements publics uniquement.
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02.02 Dépenses annuelles des établissements d'enseignement supérieur par étudiant en 2012 (en $PPA)
1 2011.
2 Établissements publics uniquement.
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02.03 Évolution de la dépense annuelle par étudiant entre 2005 et 2012 (Indices base 100 en 2005)
Canada, Danemark, Royaume-Uni, Allemagne : données non disponibles.
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02.04 Part relative des financements publics et privés alloués aux établissements d'enseignement supérieur, en financement final 1 en 2012 (en %)
1 Financement final : financement après prise en compte des transferts existant entre les différents agents économiques. Les subventions publiques aux ménages sont donc comptabilisées dans la dépense des ménages et retranchées de celle des agents publics.
2 2011.
3 Établissements publics uniquement.
Danemark : données non disponibles.
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Publications statistiques connexes
En France, comme en moyenne dans l’OCDE, le secteur public finance la plus grande partie de la dépense d’éducation mais la structure du financement public est différente : en France, l’État participe à hauteur de 70 % au financement public de l’enseignement primaire-secondaire tandis que pour la moyenne de l’OCDE, ce sont les administrations territoriales qui en sont le premier contributeur (62 %). Le financement public de l’enseignement supérieur est plus centralisé à la fois en France et pour la moyenne de l’OCDE, avec une participation respective de l’État central de 87 % et 84 %.
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Traduction
02 - expenditure on tertiary education in OECD countries - Marguerite Rudolf