état de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation en France n°17
état de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation en France n°17
 

préface

 
La publication de l'état de l'enseignement supérieur de la recherche et de l'innovation est chaque année l'occasion de rappeler la dynamique de l'ESR dans les établissements et organismes de recherche et de mettre en lumière les travaux en cours.

Le discours du Président de la République du 7 décembre 2023 a fixé un cap sur 3 axes majeurs pour l'enseignement supérieur et la recherche :

1. Un paysage de l'ESRI clarifié, avec des agences de programme et des universités chef de file du territoire ;

2. Un système plus simple et plus performant, grâce à la simplification et à l'acte II de l'autonomie ;

3. Un pilotage ministériel plus stratégique.

Les 7 nouvelles agences de programmes ont commencé à se structurer et à travailler sous l'impulsion des organismes nationaux de recherche qui les pilotent au bénéfice de l'ensemble des acteurs de la recherche, autres organismes de recherche et universités. Leurs réflexions s'appuient aussi sur le déploiement de 48 Programmes et équipements prioritaires de recherche, qu'ils soient dirigés ou exploratoires, grâce aux investissements France 2030.

La reconnaissance des universités en tant que « cheffes de file » au niveau territorial se traduit à la fois au niveau stratégique et opérationnel. Elles sont légitimes pour coordonner les acteurs et élaborer une stratégie d'ensemble qui englobe les trois volets : formation, recherche et innovation. Les pôles universitaires d'innovation, en structurant et animant les acteurs de l'innovation, illustrent cela et contribuent à valoriser les résultats de la recherche et à révéler la richesse dans nos territoires. Tous ces projets maillent le territoire en métropole comme dans les territoires ultra-marins.

De nouveaux modes de dialogue ont été établis depuis le printemps 2023 : les Contrats d'objectifs, de moyens et de performance des établissements d'enseignement supérieur. Ces nouveaux outils renforcent les échanges entre le ministère et les établissements en permettant le déploiement des politiques publiques et la mise en œuvre de la stratégie de l'établissement. Les différents volets de la vie d'un établissement y sont abordés : la transition écologique pour un développement durable, le bien-être et la vie étudiante, la recherche et l'innovation, le pilotage de l'établissement, et plus précisant le pilotage conduisant à la transformation de son offre de formation. Ce dernier point peut être accompagné, si cela est pertinent, par l'appel à manifestation d'intérêt « compétences et métiers d'avenir ». Avec 120 projets de formation et 800 millions d'euros déjà investis sur les 2,5 milliards d'euros de cet appel, dans la formation au niveau du secondaire, de la formation professionnelle, de tous les niveaux de l'enseignement supérieur et de la formation tout au long de la vie, c'est un effort inédit de la Nation pour son économie et sa capacité à se réindustrialiser de manière « verte ».

Pour les étudiants, le premier acte de la réforme des bourses a été une action majeure pour permettre une redistribution plus juste et équitable au profit d'un plus grand nombre d'étudiants. Le repas universitaire au tarif très social de 1 € a été pérennisé pour les boursiers et précaires avec une meilleure visibilité et un accès rapide et simple, une loi accompagne désormais la restauration étudiante dans de bonnes conditions, même loin des campus principaux situés dans les grandes villes et métropoles de France. La plateforme MonMaster s'est déployée dès 2023 et a été enrichie en 2024, avec la mise en place d'une phase complémentaire attendue et demandée par les étudiants. Avec InserSup, des données sur le taux d'emploi salarié en France sont désormais disponibles surs MonMaster et ParcourSup. Elles permettent de connaître plus tôt qu'auparavant l'insertion professionnelle et d'éclairer le choix des candidats.

Enfin, les efforts se poursuivent en matière de recherche avec la mise en œuvre de la Loi de Programmation de la Recherche. Plus de 3 ans après sa promulgation, les effets sont visibles avec par exemple un taux de réussite de plus de 24 % en 2023 pour les appels à projets génériques de l'ANR, la poursuite de l'amélioration du régime indemnitaire pour les enseignants-chercheurs et les enseignants ou encore l'attractivité grâce au plus de 400 chaires de professeur junior qui contribuent à faire revenir (à hauteur de presque 50 %) ou retenir en France de brillants scientifiques français et d'attirer de jeunes talents du monde entier

L'état de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation est, une fois encore, l'occasion de mettre en lumière le travail de tous les acteurs portant l'ESRI à l'échelle nationale mais également au plus près de nos territoires : je leur renouvelle mes remerciements sincères pour leur action.
 
 

Sylvie Retailleau
ministre de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche
 
Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche