Cette fiche a été actualisée. Consultez la fiche 09. les étudiants dans les filières de formation depuis 50 ans dans L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France n°10 - Avril 2017
En 2012-2013, on compte 2 387 000 étudiants, 8 fois plus qu’en 1960. Ces 10 dernières années, c’est l’enseignement supérieur privé qui a concentré l’essentiel de ce dynamisme. Il représente près de 18 % des effectifs d’étudiants. Depuis 1960, l’offre de formation s’est diversifiée et, désormais, moins d’un étudiant sur deux est inscrit dans une filière générale de l’université.
Les effectifs de l’enseignement supérieur ont été multipliés par 8 en 50 ans (tableau 08.01). Ils devraient continuer à croître dans les 10 ans à venir. Ils sont ainsi passés de 310 000 étudiants en 1960 à 2 387 000 en 2012 ; leur nombre devrait dépasser 2 500 000 en 2020 si les tendances actuelles en termes d’orientation et de poursuite d’études se prolongent. Le dynamisme démographique des années 1950 et 1960 et l’accès élargi au baccalauréat (77 % d’une génération en 2012 contre 10 % au début des années 1960) expliquent une partie de cette croissance (graphique 08.02). L’allongement de la durée des études et l’attractivité renforcée du système d’enseignement supérieur sont également à l’origine de cette forte progression. Les jeunes aspirent en effet à des études plus longues : 56 % des jeunes entrant en L1 à la rentrée 2011 souhaitent poursuivre jusqu’au Master contre 50 % en 2000. De fait, les diplômes obtenus sont plus souvent de niveau bac + 3 et bac + 5 : 32 % des jeunes entrés en sixième en 1995 ont obtenu un diplôme de niveau bac + 3 ou plus contre 26 % des jeunes entrés en sixième en 1989. Enfin, la moitié de la croissance totale des effectifs de l’enseignement supérieur français sur les 20 dernières années s’explique par l’arrivée d’étudiants étrangers (graphique 08.03), issus de systèmes éducatifs étrangers pour la plupart. Ils représentent 12,1 % des étudiants contre 9,4 % il y a 20 ans.
La France figure dans les cinq pays les plus attractifs à l’échelle mondiale en termes d’étudiants, loin derrière les États-Unis et le Royaume-Uni, à peu près au niveau de l’Allemagne et de l’Australie.
Au cours des années 1960, ce sont les filières longues de l’université qui ont porté le développement de l’enseignement supérieur (graphique 08.04). Elles représentaient les quatre cinquièmes de la croissance. Puis d’autres formations ont contribué à la hausse : IUT, STS (durant les années 1980, en lien avec la forte évolution du nombre de bacheliers), écoles. Sur la période 2000-2010, les deux tiers de la croissance ont été apportées par les « autres formations » : grands établissements, écoles, formations paramédicales et sociales.
L’essentiel de la croissance de 2000 à 2012 (70 %) est ainsi dû au secteur privé (graphique 08.05), dont les effectifs ont progressé de plus de 50 % et qui représentent aujourd’hui plus d’un étudiant sur six (18 %), et au secteur public sous tutelle d’autres ministères que le MENESR. En 2012, les formations privées représentent la totalité des écoles de commerce et de management, environ un tiers des effectifs des écoles d’ingénieurs et de STS et un sixième des étudiants en CPGE.
Compte tenu de ces évolutions, à la rentrée 2012, le paysage de l’enseignement supérieur français est très diversifié : les disciplines générales de l’université représentent 53 % des effectifs, la santé 6 %, les écoles d’ingénieurs 6 % et les écoles de management et de commerce 5 % également. 11 % des étudiants sont inscrits en STS, 5 % en IUT et 3 % en CPGE
Pour citer cet article :
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08.01 Les étudiants inscrits dans l'enseignement supérieur depuis 1960 (en milliers)
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08.02 Proportion de bacheliers dans une génération (sessions 1950-2013[p]) (en %)
Les proportions de bacheliers dans une génération des sessions 2010 à 2013 ont été mises à jour sur la base du bilan démographique publié par l'INSEE en mars 2013. Leurs valeurs peuvent donc différer de celles publiées l'année dernière.
Ce bilan fournit des estimations provisoires de population à partir de 2011. Les proportions de bacheliers dans une génération des sessions 2011 à 2013 sont donc provisoires.
Pour la session 2013, les chiffres ont été établis à partir des résultats provisoires du baccalauréat 2013.
p : provisoire.
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08.03 Évolution des effectifs d'étudiants français et étrangers (base 100 en 2000)
MENESR-DEPP
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08.04 Croissance des effectifs des différentes filières de l'enseignement supérieur
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08.05 Évolution des effectifs d'étudiants dans les établissements d'enseignement supérieur (base 100 en 2000)
MENESR-DEPP
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Publications statistiques connexes
Les flux d’entrée dans le supérieur seraient par contre du même niveau que l’an dernier, alors que le nombre de bacheliers a diminué à la session 2013. À l’horizon 2022, le nombre de bacheliers généraux augmenterait de 12,9 % par rapport à 2012, tandis que les effectifs de bacheliers technologiques diminueraient de 3,2 %. Les effectifs de bacheliers professionnels connaîtraient un réajustement après le pic conjoncturel de 2012 (- 8,6 % entre 2012 et 2022), mais resteraient supérieurs aux effectifs de 2011 (+ 12,2 %). Suite à cet afflux de bacheliers généraux, si les tendances en termes d’orientation et de poursuite d’études se prolongeaient, les effectifs étudiants augmenteraient de 8 % à l’université entre 2012 et 2022, 12,3 % en CPGE, 4,1 % en IUT et 0,1 % en STS. L’enseignement supérieur pourrait ainsi rassembler près de 2,6 millions d’étudiants en 2022, soit 200 000 de plus qu’à la rentrée 2012.