Cette fiche a été actualisée. Consultez la fiche 09. les étudiants dans les filières de formation depuis 50 ans dans L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France n°10 - Avril 2017
En 2014, on compte 2 471 000 étudiants inscrits, 8 fois plus qu'en 1960. Aujourd'hui, un peu plus de six étudiants sur dix sont inscrits à l'université. Cette part a cependant décru au cours des 50 dernières années en raison de la diversification des formations offertes.
Les effectifs de l'enseignement supérieur ont été multipliés par 8 en 50 ans (tableau 09.01). Ils sont ainsi passés de 310 000 étudiants inscrits en 1960 à 2 471 000 en 2014. Les évolutions démographiques devraient se traduire par une nouvelle progression dans les 10 ans à venir, avec des effectifs qui dépasseraient 2 800 000 en 2024. Un nouvel accroissement de la proportion de bacheliers dans une génération ou des taux de poursuite dans l’enseignement supérieur pourraient encore amplifier cette progression.
La hausse du nombre d’étudiants a été dans un premier temps portée principalement par le dynamisme démographique des années 1950 et 1960. L'accès élargi au baccalauréat a été un moteur déterminant, particulièrement entre 1987 et 1995, période durant laquelle la proportion de bacheliers dans une génération est passée de 33 % à 63 %. Après une période de stabilité, cette proportion a augmenté fortement récemment, passant de 62 % en 2008 à 77 % en 2015 (graphique 09.02). Ce développement de l’accès au baccalauréat est dû à une diversification de l’offre, avec dans un premier temps la création du baccalauréat technologique (1968), suivie de celle du baccalauréat professionnel (1985). Ce dernier explique l’essentiel de l’augmentation récente de la proportion de bacheliers. L’aspiration des jeunes et de leurs familles à un diplôme de l’enseignement supérieur, justifiée par la croissance du chômage, a également contribué à la forte progression du nombre d’étudiants (fiche 21). En 2014, 39 % des 25-49 ans étaient diplômés de l’enseignement supérieur contre 28 % en 2004 (graphique 09.03).
Au cours des années 1960, ce sont les filières longues de l'université qui ont porté le développement de l'enseignement supérieur (tableau 09.01) : leur part est passée de 69 % en 1960 à 75 % en 1970 (hors préparations au DUT). Puis elle a décru continûment pendant une quarantaine d’années, jusqu’à atteindre 57 % en 2010, avant d’augmenter très récemment (fiche 12). Durant les années 1970 et 1980, les préparations au DUT et surtout les STS ont porté l’essentiel de la croissance de l’enseignement supérieur, en lien avec la forte progression du nombre de bacheliers. Entre 1970 et 2014, la part des étudiants des « autres établissements et formations » (voir définition) est passée de 15 % à 24 %, traduisant une diversification des filières d’accès à l’enseignement supérieur.
Depuis 2000, les effectifs de l’enseignement supérieur privé ont cru de 58 %, alors que les effectifs totaux progressaient de 14 % sur la même période. Le secteur privé compte 438 000 étudiants en 2014, ce qui représente un étudiant sur six (graphique 09.04). Il accueille environ un tiers des effectifs des STS et des écoles d'ingénieurs, et la totalité des écoles de commerce et de management.
La croissance des effectifs de l'enseignement supérieur français sur les 15 dernières années s'explique aussi en grande partie par l'accroissement du nombre d’'étudiants étrangers (graphique 09.05), issus de systèmes éducatifs étrangers pour la plupart. Ils représentent 12,1 % des étudiants contre 8,1 % en 2000.
Pour citer cet article :
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Chiffre clé
étudiants
France métropolitaine + DOM
09.01 Étudiants inscrits dans l'enseignement supérieur depuis 1960 (en milliers)
- Écoles d'ingénieurs (hors universités) - Formations d'ingénieurs en partenriat (FIP)
- Écoles d'ingénieurs (hors universités) - Hors Formations d'ingénieurs en partenriat (FIP)
- Effectifs de l'enseignement supérieur artistique et culturel
- Effectifs d'étudiants de l'enseignement supérieur non universitaire
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09.02 Proportion de bacheliers dans une génération (sessions 1950-2015 p) (en %)
Les proportions de bacheliers dans une génération des sessions 2012 à 2015 ont été mises à jour sur la base du bilan démographique publié par l'Insee en mars 2015. Leurs valeurs peuvent donc différer de celles publiées l'année dernière.
Ce bilan fournit des estimations provisoires de population à partir de 2012. Les proportions de bacheliers dans une génération des sessions 2012 à 2014 sont donc provisoires.
p Provisoire.
1 1969 : Première session du baccalauréat technologique.
2 1987 : Première session du baccalauréat professionnel.
3 2009 : Création de l'épreuve de rattrapage au baccalauréat professionnel.
4 2011-2014 : Réforme de la voie professionnelle.
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09.03 Proportion de diplômés de l'enseignement supérieur par tranches d'âge, de 2004 à 2014 (en %, personnes de 15 ans ou plus)
Données rétropolées sur la période 2004-2012 suite au changement du questionnaire de l'enquête Emploi en 2013. Cette rétropolation ne permet pas de corriger d'éventuelles ruptures liées aux modifications du questionnement sur la formation.
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09.04 Évolution des effectifs d'étudiants dans les établissements d'enseignement supérieur (en milliers, base 100 en 2000)
MENESR-DEPP
- Écoles d'ingénieurs (hors universités) - Formations d'ingénieurs en partenriat (FIP)
- Écoles d'ingénieurs (hors universités) - Hors Formations d'ingénieurs en partenriat (FIP)
- Effectifs de l'enseignement supérieur artistique et culturel
- Effectifs d'étudiants de l'enseignement supérieur non universitaire
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09.05 Évolution des effectifs d'étudiants français et étrangers (en milliers, base 100 en 2000)
MENESR-DEPP
- Écoles d'ingénieurs (hors universités) - Formations d'ingénieurs en partenriat (FIP)
- Écoles d'ingénieurs (hors universités) - Hors Formations d'ingénieurs en partenriat (FIP)
- Effectifs de l'enseignement supérieur artistique et culturel
- Effectifs d'étudiants de l'enseignement supérieur non universitaire
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Publications statistiques connexes
À l’horizon 2024, le nombre de bacheliers augmenterait significativement par rapport à 2014, sous l’effet principalement du dynamisme démographique. Si les tendances en termes d’orientation, de poursuite d’études et de démographie se prolongeaient, l’enseignement supérieur pourrait rassembler plus de 2,81 millions d’étudiants en 2024, soit 335 000 étudiants de plus qu’en 2014.
En cinq ans, l’enseignement supérieur a accueilli plus de 150 000 nouveaux étudiants (+ 7 %). L’augmentation des effectifs demeure particulièrement élevée pour les écoles d’ingénieur.
En revanche, les effectifs des écoles de commerce reconnues à diplôme visé se stabilisent après des années de forte augmentation.
Les effectifs en CPGE progressent modérément (+ 0,8 %). Les formations courtes (en instituts universitaires de technologie et sections de techniciens supérieurs) enregistrent des effectifs stables.
A la rentrée 2014, toutes les académies sauf deux gagnent des étudiants. L’enseignement privé représente un peu plus d’un étudiant sur six. Les femmes demeurent majoritaires parmi les étudiants. Les étudiants étrangers représentent un étudiant sur huit.
Traduction
09 - changes in higher education over the last 50 years: growth and diversification - Elisabeth Algava