En 2015, on compte 2 551 000 inscriptions dans l’enseignement supérieur, 8 fois plus qu'en 1960. Aujourd'hui, un peu plus de six étudiants sur dix sont inscrits à l'université. Cette part a cependant décru au cours des 50 dernières années en raison de la diversification des formations offertes.
Les inscriptions dans l'enseignement supérieur ont été multipliées par 8 en 50 ans (tableau 09.01). Elles sont ainsi passées de 310 000 étudiants inscrits en 1960 à 2 551 000 en 2015. Les évolutions démographiques devraient se traduire par une nouvelle progression dans les 10 ans à venir, avec des effectifs qui dépasseraient 2 910 000 en 2025. Un nouvel accroissement de la proportion de bacheliers dans une génération ou des taux de poursuite dans l’enseignement supérieur pourraient encore amplifier cette progression.
La hausse du nombre d’étudiants inscrits a été dans un premier temps portée principalement par le dynamisme démographique des années 1950 et 1960. L'accès élargi au baccalauréat a été un moteur déterminant, particulièrement entre 1987 et 1995, période durant laquelle la proportion de bacheliers dans une génération est passée de 33 % à 63 %. Après une période de stabilité, cette proportion a augmenté fortement récemment, passant de 62 % en 2008 à 79 % en 2016 (graphique 09.02). Ce développement de l’accès au baccalauréat est dû à une diversification de l’offre, avec dans un premier temps la création du baccalauréat technologique (1968), suivie de celle du baccalauréat professionnel (1985). Ce dernier a contribué à l’essentiel de l’augmentation récente de la proportion de bacheliers dans une génération. L’aspiration des jeunes et de leurs familles à un diplôme de l’enseignement supérieur a également contribué à la forte progression du nombre d’étudiants (fiche 21). En 2015, 40 % des 25-49 ans étaient diplômés de l’enseignement supérieur contre 27 % en 2005 (graphique 09.03).
Au cours des années 1960, ce sont les filières longues de l'université qui ont porté le développement de l'enseignement supérieur (tableau 09.01) : leur part est passée de 69 % en 1960 à 75 % en 1970 (hors préparations au DUT). Puis elle a décru continûment pendant une quarantaine d’années, jusqu’à atteindre 57 % en 2010, avant d’augmenter très récemment (fiche 12). Durant les années 1970 et 1980, les préparations au DUT et surtout les STS ont porté l’essentiel de la croissance de l’enseignement supérieur, en lien avec la forte progression du nombre de bacheliers. Entre 1970 et 2015, la part des étudiants des « autres établissements et formations » (voir définition) est passée de 15 % à 25 %, traduisant une diversification des filières d’accès à l’enseignement supérieur.
Depuis 2000, les inscriptions dans l’enseignement supérieur privé ont cru de 62 %, alors que les effectifs totaux progressaient de 18 % sur la même période. Le secteur privé compte 450 000 étudiants inscrits en 2015, ce qui représente une inscription sur six (graphique 09.04). Il accueille environ un tiers des effectifs des STS et des écoles d'ingénieurs, et la totalité des écoles de commerce, gestion et comptabilité.
La croissance des inscriptions de l'enseignement supérieur français sur les 15 dernières années s'explique aussi en grande partie par l'accroissement du nombre d’étudiants étrangers (graphique 09.05), issus de systèmes éducatifs étrangers pour la plupart. Ils représentent 12,1 % des inscrits contre 8,1 % en 2000 (fiche 14).
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Chiffre clé
étudiants
France métropolitaine + DOM
09.01 Étudiants inscrits dans l'enseignement supérieur depuis 1960 (en milliers)
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09.02 Proportion de bacheliers dans une génération (sessions 1950-2016 p) (en %)
Les proportions de bacheliers dans une génération des sessions 2012 à 2015 ont été mises à jour sur la base du bilan démographique publié par l'Insee en mars 2016. Leurs valeurs peuvent donc différer de celles publiées l'année dernière.
Ce bilan fournit des estimations provisoires de population à partir de 2014. Les proportions de bacheliers dans une génération des sessions 2014 à 2016 sont donc provisoires.
p Provisoire.
1 1969 : Première session du baccalauréat technologique.
2 1987 : Première session du baccalauréat professionnel.
3 2009 : Création de l'épreuve de rattrapage au baccalauréat professionnel.
4 2011-2014 : Réforme de la voie professionnelle.
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09.03 Proportion de diplômés de l'enseignement supérieur par tranches d'âge, de 2003 à 2015 (en %, personnes de 15 ans ou plus)
Données rétropolées sur la période 2003-2012 suite au changement du questionnaire de l'enquête Emploi en 2013. Cette rétropolation ne permet pas de corriger d'éventuelles ruptures liées aux modifications du questionnement sur la formation.
Ne sont comptés comme diplômés du supérieur que les personnes ayant un tel diplôme et achevé leurs études initiales. Cela fait une différence importante pour les 20-24 ans qui sont nombreux à poursuivre des études (39 % en 2015), souvent en ayant déjà obtenu un diplôme du supérieur.
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09.04 Évolution des inscriptions dans les établissements d'enseignement supérieur (en milliers, base 100 en 2000)
p Provisoire.
MENESR-DEPP
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09.05 Évolution des inscriptions d'étudiants français et étrangers (en milliers, base 100 en 2000)
p Provisoire.
MENESR-DEPP
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Traduction
09 - students in higher education over the last 50 years - Elisabeth Algava