Cette fiche a été actualisée. Consultez la fiche 09. les étudiants dans les filières de formation depuis 50 ans dans L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France n°10 - Avril 2017
En 2013, on compte 2 430 100 étudiants, 8 fois plus qu’en 1960. Aujourd’hui, un peu plus de six étudiants sur dix sont inscrits à l’université. Mais ces 10 dernières années, c’est l’enseignement supérieur privé qui a concentré l’essentiel de ce dynamisme. Il représente, en 2013, près de 18 % des effectifs d’étudiants.
Les effectifs de l’enseignement supérieur ont été multipliés par 8 en 50 ans (tableau 08.01). Ils devraient continuer à croître dans les 10 ans à venir. Ils sont ainsi passés de 310 000 étudiants en 1960 à 2 430 000 en 2013 ; leur nombre devrait dépasser 2 600 000 en 2020 si les tendances actuelles en termes d’orientation et de poursuite d’études se prolongent.
Le dynamisme démographique des années 1950 et 1960 et l’accès élargi au baccalauréat (77 % d’une génération contre 10 % au début des années 1960) expliquent une partie de cette croissance (graphique 08.02). L’allongement de la durée des études et l’attractivité renforcée du système d’enseignement supérieur ont également contribué à cette forte progression. Les jeunes aspirent en effet à des études plus longues : 56 % des jeunes entrant en L1 à la rentrée 2011 souhaitent poursuivre jusqu’au Master contre 50 % en 2000. De fait, les diplômes obtenus sont plus souvent de niveau bac + 3 et bac + 5 : 32 % des jeunes entrés en sixième en 1995 ont obtenu un diplôme de niveau bac + 3 ou plus contre 26 % des jeunes entrés en sixième en 1989. Enfin, la moitié de la croissance totale des effectifs de l’enseignement supérieur français sur les 20 dernières années s’explique par l’afflux d’étudiants étrangers (graphique 08.03), issus de systèmes éducatifs étrangers pour la plupart. Ils représentent 12,1 % des étudiants contre 9,4 % il y a 20 ans. La France figure parmi les cinq pays les plus attractifs à l’échelle mondiale en termes d’étudiants, loin derrière les États-Unis et le Royaume-Uni, mais à peine en-dessous du niveau de l’Allemagne et de l’Australie.
Au cours des années 1960, ce sont les filières longues de l’université qui ont porté le développement de l’enseignement supérieur (graphique 08.04). Elles représentaient les quatre cinquièmes de la croissance. Puis d’autres formations ont contribué à la hausse : IUT, STS (durant les années 1980, en lien avec la forte pro-gression du nombre de bacheliers), écoles.
Sur la période 2000-2010, les deux tiers de la croissance ont été apportée par les « autres formations » : grands établissements, écoles, formations paramédicales et sociales. L’essentiel de la croissance de ces 10 dernières années (80 %) est ainsi dû au secteur privé (graphique 08.05), dont les effectifs ont progressé de plus de 50 % et qui représentent aujourd’hui plus d’un étudiant sur six (18 %), et au secteur public sous tutelle d’autres ministères que le MENESR. En 2013, les formations privées représentent la totalité des écoles de commerce et de management. Elles accueillent environ un tiers des effectifs des écoles d’ingénieurs et de STS et un sixième des étudiants en CPGE.
Compte tenu de ces évolutions, à la rentrée 2013, le paysage de l’enseignement supérieur français est très diversifié : l’université représente 62 % des effectifs, dont 9 % dans les disciplines de santé et 5 % en IUT. Les écoles d’ingénieurs accueillent 6 % des étudiants et les écoles de management et de commerce 6 % également. Enfin, 10 % des étudiants sont inscrits en STS et 3 % en CPGE.
MENESR-DEPP
MENESR-DGESIP/DGRI-SIES
Insee.
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08.01 Étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur depuis 1960 (en milliers)
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08.02 Proportion de bacheliers dans une génération (sessions 1950-2014 p) (en %)
Les proportions de bacheliers dans une génération des sessions 2011 à 2014 ont été mises à jour sur la base du bilan démographique publié par l'INSEE en mars 2014. Leurs valeurs peuvent donc différer de celles publiées l'année dernière.
Ce bilan fournit des estimations provisoires de population à partir de 2012. Les proportions de bacheliers dans une génération des sessions 2012 à 2014 sont donc provisoires.
p provisoire.
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08.03 Évolution des effectifs d'étudiants français et étrangers (base 100 en 2000)
MENESR-DEPP
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08.04 les étudiants inscrits dans l'enseignement supérieur depuis 1960 (en milliers)
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08.05 Évolution des effectifs d'étudiants dans les établissements d'enseignement supérieur (base 100 en 2000)
MENESR-DEPP
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Publications statistiques connexes
En cinq ans, l’enseignement supérieur a accueilli plus de 150 000 nouveaux étudiants (+ 7 %). L’augmentation des effectifs demeure particulièrement élevée pour les écoles d’ingénieur.
En revanche, les effectifs des écoles de commerce reconnues à diplôme visé se stabilisent après des années de forte augmentation.
Les effectifs en CPGE progressent modérément (+ 0,8 %). Les formations courtes (en instituts universitaires de technologie et sections de techniciens supérieurs) enregistrent des effectifs stables.
A la rentrée 2014, toutes les académies sauf deux gagnent des étudiants. L’enseignement privé représente un peu plus d’un étudiant sur six. Les femmes demeurent majoritaires parmi les étudiants. Les étudiants étrangers représentent un étudiant sur huit.
À l’horizon 2023, le nombre de bacheliers augmenterait significativement pour toutes
les séries par rapport à 2013, en raison principalement du dynamisme démographique.
La mise en place de l’orientation prioritaire a permis d’augmenter le taux de poursuite et les effectifs des bacheliers professionnels en STS, et des bacheliers des séries technologiques en IUT.
Si les tendances en termes d’orientation, de poursuite d’études et de démographie se prolongeaient, les effectifs étudiants augmenteraient de 9 % entre 2013 et 2023.
Traduction
08 - changes in higher education over the last 50 years: growth and diversification - Laurence Dauphin