Cette fiche a été actualisée. Consultez la fiche 23. évolution de l'insertion à 3 ans des sortants de l'enseignement supérieur, de la Génération 1998 à la Génération 2010 dans L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France n°10 - Avril 2017
Le taux de chômage des jeunes sortis de l’enseignement supérieur en 2010 s’élève à 9 % en 2015, en baisse de 4 points par rapport à 2013. Mais le contexte de crise marque cette Génération 2010 dont les conditions d’insertion sont moins favorables que celles connues par ses prédécesseurs de la Génération 2004. Dans le même temps, leurs conditions dans l’emploi se sont peu améliorées.
En 2015, le taux d’emploi des sortants de l’enseignement supérieur en 2010 a progressé de 7 points (85 %) par rapport à son niveau de 2013. En plus de la baisse du taux de chômage, le taux de reprise d’études ou de retour en formation recule de 2 points en 2015 (5 %) (tableau 24.01).
En 2015, les conditions d'insertion des jeunes sortants de l'enseignement supérieur en 2010 demeurent très inégales suivant le niveau de sortie mais également suivant la filière et la spécialité de formation. Ces inégalités, qui s’étaient accrues en 2013 entre les niveaux de sortie par rapport aux générations précédentes, s’établissent, dans leur ensemble, en 2015 à un niveau comparable. En effet, les conditions dans l’emploi ont peu évolué depuis 2013. Le taux d’emploi à durée indéterminée a progressé de 2 points (75 %) mais cette hausse est totalement imputable à la progression de l’emploi non salarié alors que les taux de CDI et de fonctionnaires plafonnent (tableau 24.02). La part des emplois occupés à temps partiel s’élève à 9 % et a reculé de 2 points par rapport à 2013.
En dépit d’une forte baisse de leur taux de chômage entre 2013 et 2015, la situation des sortants sans diplôme de l’enseignement supérieur en 2010 est la plus difficile. Le taux de chômage des jeunes sortis sans diplôme des filières professionnelles courtes à 5 ans (14 %) est par exemple supérieur à celui de leurs homologues de la Génération 2004 à 3 ans. De surcroît, seul 1 jeune sur 2 sorti sans diplôme de la filière générale occupe un emploi stable en 2015.
Au niveau Bac + 2, le taux de chômage a fortement diminué depuis 2013 (- 6 points) et s’élève à 9 % en 2015. Il est supérieur à 10 % pour les seules spécialités tertiaires de BTS. En plus d'un taux de chômage moindre (7 %), les diplômés d’un BTS dans une spécialité industrielle bénéficient toujours de contrats plus stables dans l'emploi en 2015 mais l’écart observé en 2013 s’est nettement réduit (8 points contre 3 points en 2013).
Au niveau Licence et après 5 années de vie active, les diplômés des filières professionnelles maintiennent leur avantage sur leurs homologues des filières générales en termes d’accès et de stabilité de l’emploi. Les écarts sur ces principaux indicateurs demeurent globalement inchangés en 2015 que ce soit sur le taux de chômage (6 % contre 10 %) ou sur le taux d’emploi à durée indéterminée (80 % contre 74 %) (tableau 24.02). Néanmoins, les diplômés de Licence générale ont vu leur taux d’emploi progresser de façon spectaculaire depuis 2013 (+ 15 points, 85 %), en raison notamment de la baisse de la part des jeunes en reprise d’études à la date de l’enquête (4 % en 2015 contre 15% en 2013).
Au niveau Master, le taux de chômage des diplômés de Master à 5 ans s’élève à 7 %, soit un niveau supérieur à celui de leurs homologues de la Génération 2004 à 3 ans, s’échelonnant de 5 % en Économie-Gestion-AES en 2015 à 10 % en Arts, Lettres, Langues et Sciences humaines. Le taux de chômage des diplômés d’école de commerce en 2015 a quant à lui diminué de moitié (4 %) et se rapproche désormais de celui des ingénieurs (3 %). Les diplômés des grandes écoles conservent leur suprématie du point de vue de la part des emplois occupés à durée indéterminée avec plus de 90 % des emplois concernés.
Entre trois et cinq années de vie active, le taux de chômage des docteurs diminue de 2 point pour s’élever à 4 % tout doctorat confondu (fiche 39).
Dans leur ensemble, 75 % des jeunes estiment que leur situation en 2015 leur convient mais 21 % se montrent toujours inquiets quant à l’avenir professionnel (26 % en 2013) (tableau 24.03). Même si une large part des jeunes estime se réaliser professionnellement dans l’emploi, le déclassement subjectif concerne toujours plus d’un jeune sur 4. Enfin, un jeune en emploi sur 5 en 2015 est à la recherche d’un autre emploi.
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Chiffres clés
France métropolitaine + DOM
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24.01 Situation en 2013 et 2015 des jeunes sortis du système éducatif en 2010 par type de diplôme (principaux indicateurs) (en %)
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24.02 Types de contrat de travail et part du temps partiel dans les emplois occupés en 2013 et 2015 par les jeunes sortis du système éducatif en 2010 par type de diplôme (en %)
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24.03 Appréciation de la situation et perceptions de l'emploi par les jeunes sortis du système éducatif en 2010 par type de diplôme (en %)
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Pour y répondre, le Céreq a analysé les trois premières années de vie active de ces jeunes de la Génération 2010, interrogés en 2013. Portrait de la génération, socialisation professionnelle, panorama détaillé des conditions d’insertion, évolution des emplois occupés et comparaison entre deux générations (2004 et 2010), telles sont les grandes thématiques de cette nouvelle édition.
Elle présente de façon détaillée les trajectoires des jeunes sortants de l’enseignement supérieur en 2010, avec ou sans diplôme. Elle apporte un éclairage original sur la transition des études supérieures à l’emploi.
Traduction

24 - the first five years' career experience of young people leaving higher education in 2010 - Boris Ménard