Cette fiche a été actualisée. Consultez la fiche 01. la dépense d’éducation pour l’enseignement supérieur dans L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France n°10 - Avril 2017
La collectivité nationale a consacré 28,7 milliards d’euros (Md€) à l’enseignement supérieur en 2013. C’est 2,5 fois plus qu’en 1980 (en euros constants). L’État y participe pour 70 %. En 2013, la dépense moyenne par étudiant s’élève à 11 540 euros, soit 40 % de plus qu’en 1980 (en euros constants).
En 2013, la collectivité nationale (État, collectivités territoriales, autres administrations publiques, ménages et entreprises) a consacré 28,7 milliards d’euros à l’enseignement supérieur, soit une augmentation de 1,2 % par rapport à 2012 (en prix constants). Depuis 1980, la dépense pour l’enseignement supérieur a connu une forte croissance, de 2,8 % en moyenne annuelle. Son poids dans la dépense intérieure d’éducation (DIE) est passé de 15,0 % en 1980 à 19,8 % en 2013 (tableau 01.01).
Sur l’ensemble de la période, la DIE au profit du supérieur a été multipliée par 2,5 en euros constants (graphique 01.02). Malgré cette forte augmentation, la dépense moyenne par étudiant n’a augmenté que de 40,1 % en raison du doublement des effectifs. Dans le même temps, la dépense moyenne par élève du second degré augmentait de 63,1 %. La période 2006-2010, qui connaît à la fois une augmentation rapide de la DIE et un ralentissement de la croissance des effectifs inscrits, voit la dépense par étudiant augmenter de 2,5 % en moyenne par an. En revanche, depuis 2010, le ralentissement de la DIE conjuguée à une reprise de la hausse des effectifs se traduit par une baisse de la dépense par étudiant de 0,9 % par an 1.
La dépense moyenne par étudiant atteint 11 540 euros en 2013 graphique 01.03). Si la comparaison directe du coût des formations est délicate, notamment en raison de l’intégration des dépenses liées à la recherche dans les universités, on constate des différences sensibles selon les filières de formation. Le coût varie de 10 850 euros par an pour un étudiant d’université jusqu’à 14 850 euros pour un élève de CPGE. Néanmoins, au cours des années récentes, ces dépenses moyennes ont tendance à se rapprocher (graphique 01.03).
La dépense totale est constituée à 70 % de dépenses de personnel, en particulier de personnels enseignants (40 %) 2 (graphique 01.04).
Le coût théorique d’une scolarité de 18 ans menant sans redoublement à une licence (en passant par un second cycle général et technologique) est évalué à 147 900 euros en 2013, quand une scolarité en 17 ans menant à un BTS (en passant par un second cycle professionnel) reviendrait à la collectivité à 145 800 euros.
En financement initial (voir définitions ci-contre), la part de l’État est prépondérante dans la DIE pour le supérieur (70,4 %), celle des collectivités atteint 10,5 % et celle des ménages s’élève à 8,7 % (tableau 01.01). En financement final, c’est-à-dire après intégration des bourses au budget des ménages, la part des ménages double quasiment (16,6 %). Certaines aides directes ou indirectes, financées par l’État et qui bénéficient aux étudiants ou à leur famille, n’apparaissent pas dans la DIE pour l’enseignement supérieur : elles sont d’ordre fiscal (majoration du quotient familial) ou non directement liées au statut de l’étudiant (allocation logement à caractère social). Leur prise en compte (hors versements des régimes sociaux) porterait en 2013 la dépense par étudiant de 11 540 euros à 12 760 euros.
Jean-Pierre Dalous & Martine Jeljoul
1 L’évolution des dépenses des programmes 150, 231 et 142 de la MIRES est de - 0,2 % entre 2010 et 2011, de + 1 % entre 2011 et 2012 et de + 0,9 % entre 2012 et 2013 (en prix 2013).
2 À partir des comptes 2012 définitif et 2013 provisoire, on distingue la part du personnel consacrée à la recherche de celle consacrée à l’enseignement.
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01.01 La dépense d'éducation pour le supérieur
1 Ces séries ont été rétropolées pour l'ensemble de la période (voir methodologie ci-contre).
2 Cela comprend l'ALS, la part de l'État dans l'APL, la majoration du quotient familial, la réduction d'impôt pour frais de scolarité.
3 La structure du financement initial de l'enseignement supérieur n'a pas pu être rétropolée avant 2006.
4 Y compris l'ANR et les chambres consulaires (CCI, chambres des métiers, chambres d'agriculture…).
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01.02 Comparaison de l'évolution de la DIE, de la dépense moyenne et des effectifs du supérieur (indice base 100 en 1980, prix 2013)
Les séries sont rétropolées pour tenir compte des évolutions méthodologiques (Cf. méthodologie ci-contre).
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01.03 Évolution de la dépense moyenne par étudiant aux prix 2013 (1980-2013)
Les séries sont rétropolées pour tenir compte des évolutions méthodologiques. Elles différent donc de celles des éditions précédentes de l'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France (Cf. méthodologie ci-contre).
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01.04 Nature des dépenses pour l'enseignement supérieur en 2013 p
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Publications statistiques connexes
En 2013, la dépense moyenne pour un élève ou un étudiant est de 8 320 euros. Elle s’élève avec le niveau, allant de 6 220 euros pour un écolier à 11 540 euros pour un étudiant. Depuis 2010, seul le coût d’un élève du premier degré poursuit sa tendance à la hausse tandis que celui des autres niveaux est en recul.
Traduction
01 - education expenditure on tertiary education - Jean-Pierre Dalous & Martine Jeljoul