29 la R&D dans les PME, les ETI et les grandes entreprises   

En 2013, les PME réalisent 17 % des dépenses intérieures de R&D des entreprises (DIRDE), dont plus de la moitié en faveur des activités de services. Les grandes entreprises, à l’origine de 57 % de la DIRDE, réalisent les trois-quarts de leur effort dans les industries de haute et moyenne-haute technologie.

La dépense intérieure de R&D des entreprises implantées en France (DIRDE) s’établit à 30,7 milliards d’euros (Md€) en 2013 (tableau 29.01). Les grandes entreprises réalisent une part importante de cette dépense (57 %), et les ETI en réalisent un quart. En comparaison avec leurs dépenses intérieures de R&D, les PME mobilisent plus d’emplois : à l’origine de 17 % de la DIRDE, elles regroupent 23 % du personnel de R&D.

Au total, la R&D mobilise 251 450 emplois en équivalent temps plein (ETP) en 2013 dans les entreprises, dont 64 % de chercheurs ou ingénieurs R&D. La part de chercheurs ou ingénieurs dans le personnel de R&D est légèrement plus élevée dans l‘ensemble des PME (66 %) que dans les ETI et les grandes entreprises (respectivement 61 % et 65 %) (graphique 29.02).

Les PME et les ETI actives en R&D exportent proportionnellement plus. Elles réalisent respectivement 30 % et 34 % de leur chiffre d’affaires à l’exportation contre 10 % et 21 % en moyenne pour l’ensemble des PME et des ETI (graphique 29.03).

Les travaux de R&D des PME sont majoritairement consacrés aux activités de services : les micro-entreprises y consacrent les trois-quarts de leurs dépenses internes de R&D, et les PME (hors micro-entreprises) la moitié (graphique 29.04). À l’inverse, 44 % des dépenses de R&D des grandes entreprises sont à destination des industries de haute technologie (industrie pharmaceutique ; fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques ; construction aéronautique et spatiale), et 31 % à destination des industries de moyenne-haute technologie. Les dépenses de R&D que réalisent les ETI sont, pour les trois quarts, industrielles, mais moins spécialisées.

Le soutien public direct à la R&D, c'est-à-dire en dehors des dispositifs d’allègements d’impôts ou de charges sociales, s’élève à 2,7 Md€ en 2013, sous forme de subventions ou de commandes publiques. Les grandes entreprises perçoivent 68 % de ce montant (graphique 29.05), les ETI en perçoivent 11 % et les PME 21 %. Au regard de leurs dépenses de R&D, les ETI sont donc moins ciblées par le soutien direct.

Anna Testas