Cette fiche a été actualisée. Consultez la fiche 15. les étudiants étrangers dans l’enseignement supérieur dans L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France n°10 - Avril 2017
Dans l’enseignement supérieur français, 288 500 étudiants sont de nationalité étrangère, soit 12,3 %. En dix ans, les étrangers ont contribué à la moitié de la croissance des effectifs. Sept sur dix étudient à l’université. Ils sont proportionnellement plus nombreux dans les cursus Master (18,6 %) et Doctorat.
De 2001 à 2011, le nombre d’étudiants étrangers dans l’enseignement supérieur français est passé de 196 800 à 288 500, progressant ainsi de 46,7 %. Cette croissance explique la moitié de la croissance totale des effectifs de l’enseignement supérieur : sans elle, le nombre total d’étudiants aurait augmenté de 4,3 % au lieu de 8,5 %. Le nombre d’étudiants étrangers augmente de 1,3 % en 2011 par rapport à 2010, à peine plus que le nombre total d’étudiants (1,2 %).
Sur cette décennie, la part des étrangers dans la population étudiante est passée de 9,1 % à 12,3 % (graphique 13.01). Cette hausse ne concerne pas les STS ni les CPGE, où la part des étrangers reste très faible (2,7 %), ni les IUT (6,4 %). C’est dans les écoles de commerce, les universités (filières générales et de santé) et les écoles d’ingénieur que la progression est la plus forte (entre 3 et 6 points). En 2011, ces formations se situent au-dessus de la moyenne avec un maximum de 15,9 % en université et jusqu’à 40 % en doctorat.
Sept étudiants étrangers sur dix sont inscrits à l’université (hors IUT), contre un peu plus d’un étudiant français sur deux (51,8 %). Dans les universités, près de 80 % des étudiants étrangers ne sont pas titulaires d’un baccalauréat français mais d’un titre équivalent, ce qui traduit l’attractivité des universités françaises sur les pays étrangers (tableau 13.02). Après avoir été en augmentation constante depuis la rentrée 1999 où elle était de 56,8 %, cette proportion stagne en 2011.
Les Africains représentent près de la moitié des étudiants étrangers (44 % en 2011), même si leur part a diminué de 6 points en neuf ans (graphique 13.03). Cette baisse tient principalement aux Marocains qui, tout en restant le premier contingent d’étrangers, voient leur poids passer de 16,4 % en 2002 à 11,3 % en 2011. La proportion d’Asiatiques augmente et les Chinois sont désormais la deuxième nationalité la plus représentée avec 10,3 % des effectifs, contre 5,2 % en 2002. Leurs effectifs se stabilisent à la rentrée 2011 après plusieurs années de forte croissance.
Un quart des étrangers vient d’un pays du processus de Bologne.
À l’université, les étudiants étrangers sont davantage inscrits en cursus doctorat (12,1 % d’entre eux contre 3,1 % pour les Français) et master (43,2 % contre 33,8 %). Il existe cependant des différences selon leur origine géographique (tableau 13.04). Par exemple, plus de 15 % des étudiants asiatiques ou américains sont inscrits en cursus doctorat, contre moins de 11 % pour les étudiants africains (hors Maghreb).
Les choix de filières diffèrent entre les étudiants de nationalité française et les étudiants de nationalité étrangère et, parmi ceux-ci, selon la nationalité (graphique 13.05). Comme l’ensemble des étudiants à l’université, près d’un tiers des étudiants étrangers choisit la filière Lettres, Sciences humaines. C’est pour les filières Sciences économiques, AES et IUT que les différences sont les plus importantes : en 2011, 20,8 % des étudiants étrangers s’orientent vers la filière Sciences économiques, AES contre 11,8 % des étudiants français. Les étudiants en provenance du Maghreb choisissent autant les filières de santé que les étudiants de nationalité française (respectivement 14,2 % et 15,0 %), alors que les autres étrangers la choisissent peu. Ils privilégient aussi les sciences : plus d’un tiers des étudiants maghrébins sont inscrits en sciences contre un quart pour l’ensemble des étudiants étrangers. Enfin, plus de la moitié des étudiants américains s’inscrivent en Lettres, Sciences humaines et sociales contre moins d’un tiers pour l’ensemble des étrangers.
Pour citer cet article :
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13.01 Évolution de la proportion d'étrangers dans les principales formations de l'enseignement supérieur
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13.02 Évolution des effectifs d'étudiants de nationalité étrangère dans les universités
1 Les effectifs ne comportent pas les étudiants inscrits dans les formations IUFM.
2 L'évolution en 2008-2009 par rapport à 2007-2008 est calculée à champ constant, c'est-à-dire sans les étudiants d'IUFM et des écoles d'ingénieurs qui ont quitté le champ universitaire en 2008-2009.
3 L'évolution est calculée à champ constant, c'est-à-dire en retirant des effectifs 2010-2011 les étudiants des établissements qui composent l'université de Lorraine (Voir ci-contre).
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13.03 Répartition des étudiants étrangers selon leur continent d'origine (en %)
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13.04 Répartition des étudiants dans les cursus universitaires selon leur continent d'origine en 2011 (en %)
1 On compte 92 étudiants sans nationalité, apatrides ou de nationalité non renseignée.
2 Hors France.
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13.05 Répartition des étudiants dans les filières universitaires selon leur continent d'origine en 2011 (en %)
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