En moyenne, en 2022, tous âges et corps confondus, les enseignants-chercheurs des
EPSCP perçoivent un traitement brut de 4 360 € mensuels, contre 4 290 € pour les chercheurs des
EPST (tableaux 06.02 et 06.01). S’agissant des primes, indemnités et rémunérations complémentaires qui s’ajoutent à ce traitement brut, celles perçues en moyenne par les chercheurs sont inférieures à celles perçues par leurs homologues des
EPSCP (principalement les universités) : respectivement 660 € et 850 € mensuels, hors, le cas échéant, revenus complémentaires relevant d’un cumul d’activité. Rapportés au salaire, les taux de primes des chercheurs et des enseignants-chercheurs sont respectivement de 13 % et 16 %, plus faibles que pour les autres filières. Au final, un chercheur perçoit un salaire brut moyen de 4 950 € mensuels, contre 5 210 € pour un enseignant-chercheur.
En raison d’effets de structure, la comparaison des traitements bruts moyens des filières homologues des Ingénieurs, techniciens et administratifs (ITA) en
EPST et des Ingénieurs et personnels Techniques de Recherche et de Formation (
ITRF) en
EPSCP doit être interprétée avec précautions. En effet, alors que les grilles indiciaires sont identiques, la part des corps de catégorie A prédomine dans la filière ITA (73 %, contre 37 % pour la filière
ITRF), tandis la catégorie C reste importante pour la filière
ITRF (34 %, contre 3 % pour la filière ITA).
A corps équivalent, les primes et indemnités des
ITRF sont généralement supérieures à celles des ITA. En effet, la partie indemnitaire du salaire, tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel (
RIFSEEP), est plus élevée pour les
ITRF. Par ailleurs, la part des primes dans le salaire brut augmente avec le niveau de qualification, et plus rapidement en université : à 19 % pour les Adjoints techniques de recherche et de formation (ATRF) et 22 % pour les AT, elle atteint 27 % pour les ingénieurs de recherche en université et 24 % pour le même corps en
EPST.
Au final, le salaire mensuel moyen brut d’un ingénieur (ingénieur de recherche, d’études ou assistant ingénieur) est plus élevé à l’université qu’en
EPST. Toutefois, compte tenu du poids des ingénieurs de recherche parmi ces personnels en
EPST (32 %, contre 18 % en
EPSCP) le salaire moyen d’un ingénieur s’y établit à 3 810 €, contre 3 790 € en
EPSCP.
De même, en raison notamment d’un pyramidage favorable en
EPST, le salaire mensuel moyen brut au sein de la filière des techniciens y est de 2 650 €, un niveau bien supérieur à celui en université (2 420 €).
Enfin, le salaire brut mensuel moyen des enseignants du 2nd degré affectés dans le supérieur (
ESAS) s'élève à 4 570 €, dont 18 % de primes et indemnités, un taux supérieur à celui des EC. En effet, les
ESAS effectuent plus d'heures complémentaires.
Le salaire moyen des hommes est supérieur à celui des femmes dans toutes les filières, avec des écarts variables : 4 % pour les techniciens et adjoints techniques des
EPSCP et jusqu’à 10 % pour les ingénieurs des
EPST. Ces écarts par filière sont plus importants que ceux constatés au niveau de chacun des corps qui les composent (l’écart étant même en faveur des femmes dans le corps des CR, puisque leur indice moyen est supérieur de 1,2% à celui des hommes). Ceci est révélateur d’une présence des femmes souvent moindre dans les corps les plus qualifiés et, parfois, plus importante en sommet des corps les moins qualifiés.
Dans les filières
ESAS, EC et techniciens (tant des
EPST que des
EPSCP), le montant moyen des primes et indemnités va croissant entre la tranche des moins de 35 ans et celle des 35‑54 ans, mais décroît légèrement dans la dernière tranche d’âge (55 ans et plus, tableau 06.03 et tableau 06.04). Dans la filière des chercheurs, elles baissent légèrement avec l’âge. Une explication possible à cette baisse est le supplément familial de traitement. Dans les deux filières d’ingénieurs en revanche, le niveau des primes augmente encore pour les 55 ans et plus.