En moyenne, en 2019, l’ensemble des chercheurs des
EPST, tous âges et corps confondus, perçoivent un traitement brut légèrement inférieur à celui des enseignants-chercheurs des
EPSCP : respectivement 4 100 € et 4 150 € mensuels (
tableau 06.01 et
tableau 06.02). Cela tient à la fois à l’absence de l’échelon HEB dans le corps des chargés de recherche (CR) et à ce que les enseignants-chercheurs (EC) sont légèrement plus âgés que les chercheurs, notamment avec une part plus importante de personnes âgées de 65 ans et plus.
S’agissant des primes et indemnités qui s’ajoutent à ce traitement brut, celles perçues en moyenne par les chercheurs sont inférieures à celles perçues par leurs homologues des universités (notamment en raison des montants respectifs de la prime de recherche –
PR - et de la prime de recherche et d’enseignement - PRES) : respectivement 560 € et 620 € mensuels, hors, le cas échant, revenus complémentaires relevant d’un cumul d’activité. Rapportés au salaire, les taux de primes sont de 12 % et 13 %, plus faibles que pour les autres filières.
Au final, un chercheur perçoit un salaire brut moyen de 4 660 € mensuels, contre 4 770 € pour un enseignant-chercheur. Si l’écart est plus élevé lorsque l’on compare le salaire brut moyen des directeurs de recherche et des professeurs d’université ou celui des chargés de recherche et des maîtres de conférences, cela tient en partie à ce que les chargés de recherche (CR) présentent une ancienneté moyenne moindre que les maîtres de conférences (
MCF).
De même, la comparaison des traitements bruts moyens des filières homologues Ingénieurs, techniciens, administratifs (ITA) en
EPST et Ingénieurs et personnels Techniques de Recherche et de Formation (
ITRF) en universités doit être nuancée. En effet, alors que les grilles indiciaires sont identiques, la part des corps de catégorie A prédomine dans la filière ITA (68 %, contre 35 % pour la filière
ITRF) à l’inverse de la filière
ITRF pour laquelle celle du corps de catégorie C est plus importante (38 % contre 5 % pour la filière ITA).
Les données sur les primes et indemnités sont plus révélatrices : celles des
ITRF sont supérieures à celles des ITA. En effet, la partie indemnitaire du salaire, tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel (
RIFSEEP), est plus élevée pour les
ITRF. Par ailleurs, la part des primes dans le salaire brut augmente avec le niveau de qualification, et plus rapidement en université : à 17 % pour les Adjoints techniques de recherche et de formation (ATRF) et les AT, elle atteint 27 % pour les ingénieurs de recherche en université et 23% pour le même corps en
EPST.
Au final, le salaire mensuel moyen brut d’un ingénieur de recherche, d’un ingénieur d’études ou d’un assistant ingénieur est plus élevé à l’université qu’en
EPST. Toutefois, compte tenu du poids des ingénieurs de recherche parmi ces personnels en
EPST (33%, contre 18% en université) le salaire moyen d’un ingénieur s’y établit à 3 560 €, contre 3 510 € en université.
De même, en raison d’un pyramidage favorable en
EPST, le salaire mensuel moyen brut au sein de la filière des techniciens y est de 2 435 €, un niveau bien supérieur à celui en université (2 230 €).
Enfin, le salaire brut mensuel moyen des enseignants du 2nd degré affectés dans le supérieur (
ESAS) s'élève à 4 290 €, dont 17 % de primes et indemnités, un taux supérieur à celui des EC. En effet, les
ESAS effectuent plus d'heures complémentaires.
Le salaire moyen des hommes est supérieur à celui des femmes dans toutes les filières, avec des écarts variables : 5 % pour les techniciens et adjoints techniques des
EPSCP et jusqu’à 10 % pour les ingénieurs des
EPST. Ces écarts par filière sont plus importants que ceux constatés au niveau de chacun des corps qui les composent. Ceci est révélateur d’une présence des femmes souvent moindre dans les corps les plus qualifiés.
Dans les cinq filières
ESAS, chercheurs, EC et techniciens (tant des
EPST que des
EPSCP), le montant moyen des primes et indemnités va croissant entre la tranche des moins de 35 ans et celle des 35‑54 ans, mais décroît dans la dernière tranche d’âge (55 ans et plus) (
tableau 06.03 et
tableau 06.04). Une explication possible à cette baisse est le supplément familial de traitement. Dans les deux filières d’ingénieurs en revanche, le niveau des primes augmente encore pour les 55 ans et plus.