Les bacheliers généraux sont largement majoritaires parmi les nouveaux bacheliers entrant dans l'enseignement supérieur, sauf dans les
STS. Ils représentent notamment 93,9 % des nouveaux entrant en
CPGE. Après avoir reculé entre 1995 et 2000, la part de bacheliers généraux parmi les entrants à l’université connaît depuis une légère reprise pour atteindre 80,7 % en 2016 (
tableau 11.01).
En
STS, ce sont les bacheliers technologiques qui sont les plus nombreux parmi les nouveaux entrants (43 %). Leur proportion est significativement plus faible que dix ans plus tôt, mais elle n’a plus baissé les trois dernières années. Les bacheliers professionnels représentent quant à eux 34,5 % des nouveaux bacheliers en formation initiale hors apprentissage. Cette part a plus que doublé en 10 ans : en 2006, 15,9 % des nouveaux bacheliers inscrits en
STS étaient titulaires d’un bac professionnel.
Dans les « autres formations » regroupant les écoles d’ingénieurs, de commerce, de gestion, de vente, de spécialités diverses, les écoles d’art et de culture (cf. méthodologie), les bacheliers généraux restent très majoritaires (83,8 % des entrants).
À l'université, 8 étudiants néobacheliers sur dix viennent d’être admis à un bac général. Le profil de ces nouveaux bacheliers varie selon la filière d'inscription. Les bacheliers scientifiques constituent une part importante des inscrits dans les spécialités de la production des
IUT, en « Sciences,
STAPS » et dans les formations de santé (où ils forment la quasi-totalité des inscrits). Les autres bacheliers généraux sont prépondérants en « Lettres, Sciences humaines, Arts », « Droit, Sciences économiques,
AES », et dans les spécialités des services des
IUT (
graphique 11.02).
Parmi les nouveaux bacheliers inscrits en
IUT, 31 % sont titulaires d'un baccalauréat technologique, essentiellement la série
STMG dans les spécialités de « services » et la série
STI2D pour les spécialités de « production ». Un peu plus de 14 000 néobacheliers professionnels s'inscrivent à l'université, principalement « Lettres, Sciences humaines, Arts », et en « Droit, Sciences économiques,
AES ». Ils représentent respectivement 8,8 % et 6,9 % des inscrits dans chacune de ces deux grandes filières universitaires.
L'accès à l'enseignement supérieur reste fortement lié à l'origine sociale : parmi les bacheliers 2016 qui s'inscrivent immédiatement dans l'enseignement supérieur, les jeunes issus des catégories sociales les plus favorisées sont surreprésentés. Ainsi, 28 % de ces jeunes ont des parents cadres, enseignants ou exerçant une profession libérale, contre 25,6 % de l'ensemble des bacheliers. En 2016, comme en 2006, les enfants de cadres ou d’enseignants sont près de 2 fois plus nombreux que les enfants d'ouvriers dans les principales filières de l'enseignement supérieur (
tableau 11.03).
La part de nouveaux bacheliers issus des catégories sociales les plus favorisées diffère sensiblement selon les filières : elle est la plus forte dans les
CPGE et les disciplines de santé, où les proportions d'enfants de cadres ou d’enseignants atteignent respectivement 49,3 % et 38,9 %. En revanche, les filières technologiques courtes,
IUT et surtout
STS, accueillent davantage d'enfants d'ouvriers et d'employés. Ces derniers représentent, en 2016, 32,2 % des nouveaux bacheliers en
IUT et 40,1 % en
STS, contre 17,5 % en
CPGE.