En 2013 (Génération 2013), un peu plus d’un sortant du système éducatif sur deux quitte une formation de l’enseignement supérieur. Cette part est stable par rapport aux sortants de 2010 (Génération 2010). La proportion de diplômés de l’enseignement supérieur dans l’ensemble de la Génération augmente, elle, de trois points pour atteindre 43 % des jeunes de la Génération 2013. Cette hausse s’explique notamment par une augmentation du nombre de diplômés de l’enseignement supérieur court. En 2013, c’est presque la moitié des jeunes issus de l’enseignement supérieur qui est entrée sur le marché du travail avec un diplôme allant du Bac + 2 au Bac + 4).
Parmi les jeunes sortis de l’enseignement supérieur en 2013, on observe une baisse de la part des non-diplômés. La sortie sans diplôme de l’enseignement supérieur concerne 21 % des sortants du supérieur de la Génération 2013 contre 23 % dans la Génération 2010.
Pour la Génération 2013, l’avantage du diplôme pour accéder à l’emploi continue de s’observer très nettement et ce, tout au long des trois années qui suivent la sortie du système éducatif (
tableau 25.01). Le taux de chômage des sortants du secondaire avoisine ainsi encore les 30 % en fin de période d’observation, quand celui des diplômés du supérieur est de 10 %.
Trois ans après avoir quitté l’enseignement supérieur, les sortants de la Génération 2013 connaissent une situation relativement comparable à celle de leurs aînés de la Génération 2010 (
tableau 25.01). L’accès à l’emploi, qui s’était fortement détérioré après la crise économique de 2008, s’est modestement amélioré avec une hausse du taux d’emploi et une baisse du taux de chômage, qui ne concerne plus 13 mais 12 % des sortants du supérieur.
En revanche, la qualité de l’emploi se dégrade avec, d’une part, une baisse du taux d’emplois à durée indéterminée pour une majorité des niveaux de sortie (le taux d’
EDI dans l’ensemble passant de 73 à 70 %) et, d’autre part, une baisse de la part des cadres et professions intermédiaires à plusieurs niveaux de sortie (dans l’ensemble, cette part baisse de 73 à 71 %). Quant aux salaires, ils ne progressent pas dans l’ensemble alors qu’ils avaient baissé pour quasiment tous les niveaux de sortie du supérieur entre la Génération 2004 et la Génération 2010.
Dans le détail des niveaux de sortie, on observe une amélioration de la situation des étudiants ayant engagé des études de
BTS/
DUT sans obtenir
in fine de diplôme. Cette catégorie d’étudiants avait connu une dégradation de ses conditions d’insertion entre la Génération 2004 et la Génération 2010. En revanche, cette amélioration ne concerne pas les sortants de Licence qui n’obtiennent pas leur diplôme. Leur taux de chômage stagne après une vive détérioration entre la Génération 2004 et la Génération 2010. De même, les diplômés de Master, dont le taux de chômage avait doublé sous l’effet de la crise de 2008, ne connaissent aucune éclaircie dans cette Génération 2013 : leur taux de chômage stagne et leur salaire médian baisse.
Enfin, deux catégories traditionnellement protégées des difficultés d’accès à l’emploi voient leur situation à 3 ans se détériorer. Les diplômés de Bac + 2/3 santé social et les diplômés d’écoles d’ingénieur ou de commerce voient respectivement leur taux d’emploi chuter, leur taux de chômage augmenter et leur taux d’
EDI baisser. Ces indicateurs demeurent toutefois particulièrement favorables au regard du reste des sortants de l’enseignement supérieur.
Trois ans après leur sortie de l’enseignement supérieur, les jeunes de la Génération 2013 développent une perception ambivalente de leur situation (
tableau 25.02). D’un côté, ils sont moins nombreux que dans la Génération 2010 à se montrer satisfaits de leur situation et moins d’un sur deux se dit tout à fait épanoui au travail (contre 52 % pour la Génération 2010). Pour autant, ils se déclarent moins souvent inquiets face à leur avenir professionnel (25 % des sortants du supérieur de la Génération 2013 contre 28 % de la Génération 2010). Cet optimisme pourrait s’expliquer par l’amorce d’une amélioration de la conjoncture économique.