En 2015, la dépense intérieure de recherche et développement des entreprises (
DIRDE) s’élève à 31,8 milliards d’euros (Md€), celle des administrations (
DIRDA) à 18,1 Md€. Par rapport à 2014, l’évolution en volume de la
DIRD (+ 0,8 %) résulte de la hausse des dépenses des entreprises (+ 0,9 % à prix constants) et, dans une moindre mesure, de celle des administrations (+ 0,5 % à prix constants) (
tableau 29.01). En 2016, la
DIRD serait stable (+ 0,1 % en volume), du fait d’une légère augmentation, à prix constants, de la
DIRD des administrations (+ 0,4 %) et de la stagnation de celle des entreprises (- 0,0 %)
La répartition de la
DIRDE dans les principales branches bénéficiaires de la recherche témoigne d’une concentration importante (
tableau 29.02). Six branches de recherche sur 32 totalisent plus de la moitié du potentiel de recherche et développement : l’industrie automobile (14 % de la
DIRDE), la construction aéronautique et spatiale (11 %), l’industrie pharmaceutique (10 %), ainsi que les activités informatiques et services d’information et les activités spécialisées, scientifiques et techniques qui représentent chacune 7 % et l’industrie chimique (6 %). La position de l’industrie automobile connaît des évolutions irrégulières depuis 2007. Elle atteint en 2015 le même niveau de dépenses qu’en 2008. La construction aéronautique et spatiale est très dynamique depuis 2011. En revanche, les dépenses de l’industrie pharmaceutique diminuent depuis 2008.
L’ensemble des branches de services regroupe 22 % de la
DIRDE soit 6,9 Md€. Entre 2012 et 2015, les branches de services sont très dynamiques. En moyenne annuelle, elles progressent de 4,0 % par an en volume, contre une croissance de 0,3 % en volume par an pour les branches des industries manufacturières. Pour le secteur « primaires, énergie, construction », l’évolution en moyenne annuelle est de 0,4 %, soit une évolution presqu’équivalente à celle des branches des industries manufacturières.
En 2015, la part des entreprises dans l’exécution des travaux de
R&D en France s’élève à 64 %. Ce pourcentage est légèrement inférieur à celui observé au Royaume-Uni (66 %) et se situe au niveau de la moyenne des pays de l’UE28. En revanche, il est nettement inférieur à celui observé au Japon et en Corée du Sud (78 %), aux États-Unis (72 %) et en Allemagne (69 %) – laquelle est au niveau de la moyenne des pays de l’
OCDE (
graphique 29.03). Il faut toutefois prendre garde, dans les comparaisons internationales, au fait que la recherche des entreprises françaises ne couvre pas tout le champ technologique et industriel national : une part non négligeable de la
R&D technologique de haut niveau est assurée par les organismes publics de recherche ou les fondations.
La recherche publique, qui représente 36 % de la
DIRD, est effectuée dans les organismes de recherche (51 % de la
DIRDA en 2015), les établissements d’enseignement supérieur et de recherche (43 %), le secteur associatif (4 %) et enfin les ministères et les autres établissements publics (1 %) (
graphique 29.04). En 2015, les établissements publics à caractère scientifique et technologique (
EPST), au nombre de huit, réalisent 30 % de la
DIRDA. Ils sont de taille très hétérogène : le
CNRS, multidisciplinaire, exécute 17 % de la
DIRDA, l’
Inra, 5 % et l’
Inserm, 5 %. Les établissements publics à caractère industriel et commercial (
EPIC), au nombre de douze, réalisent, pour leur part, 21 % de la
DIRDA. L’activité de recherche est aussi très concentrée dans les
EPIC, avec 14 % de la
DIRDA pour le
CEA civil et 3 % pour le
CNES, les autres
EPIC représentant ensemble 5 % de la
DIRDA.
Enfin, la recherche effectuée dans les établissements d’enseignement supérieur y compris la recherche clinique effectuée dans
CHU et les
CLCC représente 43 % de la
DIRDA pour un montant de 7,8 milliards d’euros.